Texte grec :
[13d,10] Μετὰ δὲ Λυδούς εἰσιν οἱ Μυσοὶ καὶ πόλις Φιλαδέλφεια
σεισμῶν πλήρης. οὐ γὰρ διαλείπουσιν οἱ τοῖχοι
διιστάμενοι καὶ ἄλλοτ´ ἄλλο μέρος τῆς πόλεως κακοπαθοῦν·
οἰκοῦσιν οὖν ὀλίγοι διὰ τοῦτο τὴν πόλιν, οἱ
δὲ πολλοὶ καταβιοῦσιν ἐν τῇ χώρᾳ γεωργοῦντες, ἔχοντες
εὐδαίμονα γῆν· ἀλλὰ καὶ τῶν ὀλίγων θαυμάζειν ἔστιν
ὅτι οὕτω φιλοχωροῦσιν, ἐπισφαλεῖς τὰς οἰκήσεις ἔχοντες·
ἔτι δ´ ἄν τις μᾶλλον θαυμάσειε τῶν κτισάντων αὐτήν.
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Traduction française :
[13d,10] 10. A cette partie de la Lydie succède le canton mysien de Philadelphie,
ainsi nommé d'une ville qui peut être considérée comme un vrai foyer de
tremblements de terre. Il ne se passe pas de jour, en effet, que les murs
des maisons ne s'y crevassent et que, sur un point ou sur un autre, on
n'ait à y constater quelque grave dégât. Naturellement, les habitants sont
rares, le plus grand nombre a émigré à la campagne pour s'y consacrer à la
culture de la terre, qui se trouve être dans ce canton d'une extrême
fertilité. Mais, si peu nombreuse que soit la population, on s'étonne que
l'amour du sol natal ait été chez elle assez fort pour la retenir dans des
demeures qui ne lui offraient aucune sécurité ; on s'étonne encore plus
que quelqu'un ait jamais pu avoir l'idée de fonder une ville comme
Philadelphie.
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