HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIII-4

Σάρδεις



Texte grec :

[13d,11] Μετὰ δὲ ταῦτ´ ἔστιν ἡ Κατακεκαυμένη λεγομένη χώρα μῆκος μὲν καὶ πεντακοσίων σταδίων πλάτος δὲ τετρακοσίων, εἴτε Μυσίαν χρὴ καλεῖν εἴτε Μῃονίαν (λέγεται γὰρ ἀμφοτέρως), ἅπασα ἄδενδρος πλὴν ἀμπέλου τῆς τὸν Κατακεκαυμενίτην φερούσης οἶνον οὐδενὸς τῶν ἐλλογίμων ἀρετῇ λειπόμενον. ἔστι δὲ ἡ ἐπιφάνεια τεφρώδης τῶν πεδίων, ἡ δ´ ὀρεινὴ καὶ πετρώδης μέλαινα ὡς ἂν ἐξ ἐπικαύσεως. εἰκάζουσι μὲν οὖν τινες ἐκ κεραυνοβολιῶν καὶ πρηστήρων συμβῆναι τοῦτο, καὶ οὐκ ὀκνοῦσι τὰ περὶ τὸν Τυφῶνα ἐνταῦθα μυθολογεῖν. Ξάνθος δὲ καὶ Ἀριμοῦν τινα λέγει τῶν τόπων τούτων βασιλέα. οὐκ εὔλογον δὲ ὑπὸ τοιούτων παθῶν τὴν τοσαύτην χώραν ἐμπρησθῆναι ἀθρόως, ἀλλὰ μᾶλλον ὑπὸ γηγενοῦς πυρός, ἐκλιπεῖν δὲ νῦν τὰς πηγάς· δείκνυνται δὲ καὶ βόθροι τρεῖς, οὓς φύσας καλοῦσιν, ὅσον τετταράκοντα ἀλλήλων διεστῶτες σταδίους· ὑπέρκεινται δὲ λόφοι τραχεῖς, οὓς εἰκὸς ἐκ τῶν ἀναφυσηθέντων σεσωρεῦσθαι μύδρων. τὸ δ´ εὐάμπελον τὴν τοιαύτην ὑπάρχειν γῆν, λάβοι τις ἂν καὶ ἐκ τῆς Καταναίας τῆς χωσθείσης τῇ σποδῷ καὶ νῦν ἀποδιδούσης οἶνον δαψιλῆ καὶ καλόν. ἀστεϊζόμενοι δέ τινες εἰκότως πυριγενῆ τὸν Διόνυσον λέγεσθαί φασιν, ἐκ τῶν τοιούτων χωρίων τεκμαιρόμενοι.

Traduction française :

[13d,11] 11. La Catakékaumène, où l'on entre ensuite, et qui peut mesurer 500 stades de longueur sur 400 de largeur, est un territoire qualifié indifféremment (et avec tout autant d'apparence) du nom de Mysien et du nom de Mêonien. Ajoutons qu'on n'y voit pas un arbre, mais de la vigne, uniquement de la vigne, laquelle donne un vin, le Catakékauménite, qui ne le cède en qualité à aucun des vins les plus estimés. Dans la partie du pays qui est en plaine, la surface du sol n'est proprement que de la cendre ; dans la partie montagneuse et rocheuse, elle est noire et comme calcinée. Or plus d'un auteur a cru voir là un effet de la foudre et des feux dévorants du ciel, et, pour cette raison, n'a pas hésité à placer dans la Catakékaumène le théâtre des aventures mythologiques de Typhon. Xanthus y fait même régner un certain Arimûs. Mais comment admettre qu'une contrée si vaste ait pu être atteinte sur tous les points à la fois par le feu du ciel et brûlée profondément ? Il est plus raisonnable de croire à l'action prolongée de feux souterrains, actuellement éteints, d'autant qu'on vous montre aujourd'hui encore dans le pays, sous le nom de physes ou de soufflets, trois gouffres, espacés entre eux de 40 stades environ, qui s'ouvrent au pied d'âpres collines formées, suivant toute apparence, par l'amoncellement successif des matières ignées que ces gouffres ont rejetées. Du reste, rien que par l'exemple de la plaine de Catane, on eût pu conjecturer qu'un terrain comme celui de la Catakékaumène devait être favorable à la vigne ; car la plaine de Catane, toute formée de cendres accumulées, produit aujourd'hui en abondance un vin excellent, d'où ce mot spirituel et souvent répété que «d'après la propriété des terrains volcaniques le vrai nom de Bacchus devrait être Pyrigène».





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Dernière mise à jour : 12/03/2009