[13c,4] Ἴδιον δέ τι τοῖς Λαρισαίοις συνέβη τοῖς τε Καϋστριανοῖς
καὶ τοῖς Φρικωνεῦσι καὶ τρίτοις τοῖς ἐν Θετταλίᾳ·
ἅπαντες γὰρ ποταμόχωστον τὴν χώραν ἔσχον
οἱ μὲν ὑπὸ τοῦ Καΰστρου, οἱ δ´ ὑπὸ τοῦ Ἕρμου, οἱ δ´
ὑπὸ τοῦ Πηνειοῦ. ἐν δὲ τῇ Φρικωνίδι Λαρίσῃ τετιμῆσθαι
λέγεται Πίασος, ὅν φασιν ἄρχοντα Πελασγῶν
ἐρασθῆναι τῆς θυγατρὸς Λαρίσης, βιασάμενον δ´ αὐτὴν
τῖσαι τῆς ὕβρεως δίκην· ἐγκύψαντα γὰρ εἰς πίθον
οἴνου καταμαθοῦσαν τῶν σκελῶν λαβομένην ἐξᾶραι
καὶ καθεῖναι αὐτὸν εἰς τὸν πίθον. τὰ μὲν οὖν ἀρχαῖα τοιαῦτα.
| [13c,4] 4. Une particularité commune à Larisse du Caystre, à Larisse Phriconide et
à Larisse de Thessalie, c'est que le territoire de chacune de ces villes
s'est formé des alluvions ou atterrissements d'un de ces trois fleuves :
le Caystre, l'Hermus ou le Pénée. Dans cette même Larisse dite Larisse
Phriconide, le héros Piasus était l'objet d'un véritable culte. Or voici
ce que la tradition raconte de cet ancien chef pélasge : épris de sa
propre fille, il la viola, mais ne tarda pas à expier son crime. Sa fille
l'ayant vu se pencher au-dessus d'une grande cuve remplie de vin le saisit
brusquement par les jambes, le souleva de terre, et le précipita dans la cuve.
Nous n'en dirons pas davantage sur ces antiques traditions.
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