HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIII-1

ὡς



Texte grec :

[13a,41] Οὕτω μὲν δὴ λέγουσιν οἱ Ἰλιεῖς, Ὅμηρος δὲ ῥητῶς τὸν ἀφανισμὸν τῆς πόλεως εἴρηκεν „ἔσσεται ἦμαρ ὅταν „ποτ´ ὀλώλῃ Ἴλιος ἱρή.“ „ἦ γὰρ καὶ Πριάμοιο πόλιν „διεπέρσαμεν αἰπήν.“ „πέρθετο δὲ Πριάμοιο πόλις δεκάτῳ ἐνιαυτῷ.“ καὶ τὰ τοιαῦτα δὲ τοῦ αὐτοῦ τίθενται τεκμήρια, οἷον ὅτι τῆς Ἀθηνᾶς τὸ ξόανον νῦν μὲν ἑστηκὸς ὁρᾶται, Ὅμηρος δὲ καθήμενον ἐμφαίνει· πέπλον γὰρ κελεύει „θεῖναι Ἀθηναίης ἐπὶ γούνασιν.“ βέλτιον γὰρ οὕτως ἢ ὡς τινὲς δέχονται ἀντὶ τοῦ „παρὰ „τοῖς γόνασι θεῖναι“ παρατιθέντες τὸ „ἡ δ´ ἧσται ἐπ´ „ἐσχάρῃ ἐν πυρὸς αὐγῇ“ ἀντὶ τοῦ „παρ´ ἐσχάρῃ.“ τίς γὰρ ἂν νοηθείη πέπλου ἀνάθεσις παρὰ τοῖς γόνασι; καὶ οἱ τὴν προσῳδίαν δὲ διαστρέφοντες, „γουνάσιν“ ὡς θυιάσιν, ὁποτέρως ἂν δέξωνται, ἀπεραντολογοῦσιν, εἴθ´ ἱκετ{είας ἑρμην}εύοντες {εἴ}τε φρένας. πολλὰ δὲ τῶν ἀρχαίων τῆς Ἀθηνᾶς ξοάνων καθήμενα δείκνυται, καθάπερ ἐν Φωκαίᾳ Μασσαλίᾳ Ῥώμῃ Χίῳ ἄλλαις πλείοσιν. ὁμολογοῦσι δὲ καὶ οἱ νεώτεροι τὸν ἀφανισμὸν τῆς πόλεως, ὧν ἔστι καὶ Λυκοῦργος ὁ ῥήτωρ· μνησθεὶς γὰρ τῆς Ἰλιέων πόλεως φησί „τίς οὐκ ἀκήκοεν, ὡς ἅπαξ ὑπὸ τῶν Ἑλλήνων κατεσκάφθη, ἀοίκητον οὖσαν;“

Traduction française :

[13a,41] 41. Quant à la destruction totale de l'Ancienne Ilion que nient les Iliéens d'aujourd'hui, Homère l'atteste expressément, {et à plusieurs reprises : témoin les vers suivants} : «Un jour viendra que la ville sacrée d'Ilion périra...» (Il. VI, 448) «Après que nous eûmes détruit de la cité de Priam les hautes et menaçantes murailles ...» (Od. III, 130). «Lorsque, dix ans passés, la ville eut été détruite par les Grecs...» (Il. XII, 15). On peut même en donner d'autres preuves, celle-ci, par exemple, que la statue de Minerve qui se voit aujourd'hui dans Ilion représente la déesse debout, tandis que celle dont parle Homère semble avoir été une figure assise, à en juger par ce vers dans lequel {Hélénus} ordonne qu'un voile précieux soit «Déposé sur les genoux d'Athéné» (Il. VI, 92 et 273), sens bien préférable à celui qu'adoptent certains grammairiens qui traduisent «déposé PRES des genoux d'Athéné», se fondant sur cet autre passage où g-epi a la signification de g-para, «C'est là qu'elle est assise près du foyer à la clarté de la flamme qui rayonne» (Od. VI, 305), car imagine-t-on un voile placé ou déposé auprès des genoux ? Il y a bien encore ceux qui dans le mot g-gounasin déplacent l'accent et le prononcent g-gounasin comme on dit g-thuiasin ; mais, de quelque façon qu'ils interprètent ce mot ainsi formé, qu'ils l'entendent d'une génuflexion proprement dite ou de prières mentales, le résultat est le même, ils parlent pour ne rien dire. Rappelons d'ailleurs qu'on peut voir encore aujourd'hui beaucoup de ces anciennes statues assises de Minerve : à Phocée notamment, à Massilie, à Rome, à Chios et dans maint autre lieu. De leur côté, nombre d'auteurs modernes certifient la destruction totale de l'Ancienne Ilion. L'orateur Lycurgue, par exemple, ayant eu occasion de prononcer le nom d'Ilion, s'écrie : «Quel est celui de nous qui n'a pas entendu dire que, du jour où cette ville avait été détruite par les Grecs, elle avait pour jamais cessé d'être habitée ?»





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Dernière mise à jour : 12/03/2009