Texte grec :
[13a,10] Ἡ μὲν δὴ Ζέλεια ἐν τῇ παρωρείᾳ τῇ ὑστάτῃ τῆς
Ἴδης ἔστιν, ἀπέχουσα Κυζίκου μὲν σταδίους ἐνενήκοντα καὶ ἑκατόν,
τῆς δ´ ἐγγυτάτω θαλάττης καθ´ ἣν
ἐκδίδωσιν Αἴσηπος ὅσον ὀγδοήκοντα. ἐπιμερίζει δὲ
συνεχῶς τὰ κατὰ τὴν μετὰ τὸν Αἴσηπον „οἳ δ´ Ἀδρήστειάν
τ´ εἶχον καὶ δῆμον Ἀπαισοῦ, καὶ Πιτύαν εἶχον
„καὶ Τηρείης ὄρος αἰπύ, τῶν ἦρχ´ Ἄδρηστός τε καὶ Ἄμφιος
λινοθώρηξ, υἷε δύω Μέροπος Περκωσίου.“ ταῦτα δὲ τὰ χωρία
τῇ Ζελείᾳ μὲν ὑποπέπτωκεν, ἔχουσι δὲ
Κυζικηνοί τε καὶ Πριαπηνοὶ μέχρι καὶ τῆς παραλίας.
περὶ μὲν οὖν τὴν Ζέλειαν ὁ Τάρσιος ἔστι ποταμός, εἴκοσιν ἔχων διαβάσεις τῇ
αὐτῇ ὁδῷ, καθάπερ ὁ Ἑπτάπορος, ὅν φησιν ὁ ποιητής.
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Traduction française :
[13a,10] 10. De Zélia ce qu'il y a à dire, c'est qu'elle est située sur les
dernières pentes de l'Ida, tout à l'extrémité de la chaîne, à 190 stades
de distance de Cyzique et à {1}80 stades environ de l'embouchure de
l'Aesepus, qui est le point de la côte le plus rapproché. Homère,
cependant, poursuit son énumération, et, par le fait, il se trouve avoir
relevé une à une et dans l'ordre les principales localités de la côte qui
succède à l'Aesépus :
«Ceux qui habitent Adrastée, ceux du dème d'Apaesos et de la ville de
Pitya, ceux qui occupent la montagne escarpée de Térée, marchaient sous
les ordres d'Adraste et sous les ordres aussi d'Amphios, bien
reconnaissable à sa cuirasse de lin : ces deux chefs sont frères, tous
deux ils ont reçu le jour de Mérops le Percosien» (Il. II, 828).
Ces différentes localités sont situées, en effet, au-dessous de Zélia,
mais dépendent aujourd'hui (côte comprise) du territoire de Cyzique et de
celui de Priapus. Dans le voisinage immédiat de Zélia coule une rivière,
le Tarsius, que la même route rencontre et franchit vingt fois, ce qui
rappelle l'Heptaporos dont parle le poète (Il. XII, 20).
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