HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIII-1

Μυρμιδόσι



Texte grec :

[13a,70] Ἐάσθω δὴ ταῦτα, ἐκεῖνο δ´ ὅπερ ἐστὶ μᾶλλον ἐν φανερῷ λαβόντες λέγωμεν, ὅτι ἐν τοῖς περὶ τὸν Κάικον τόποις φαίνεται βεβασιλευκὼς καθ´ Ὅμηρον ὁ Εὐρύπυλος, ὥστ´ ἴσως καὶ τῶν Κιλίκων τι μέρος ἦν ὑπ´ αὐτῷ, καὶ οὐ δύο δυναστεῖαι μόνον ἀλλὰ καὶ τρεῖς ὑπῆρξαν ἐν αὐτοῖς. τῷ δὲ λόγῳ τούτῳ συνηγορεῖ τὸ ἐν τῇ Ἐλαΐτιδι χειμαρρῶδες ποτάμιον δείκνυσθαι Κήτειον· ἐμπίπτει δ´ οὗτος εἰς ἄλλον ὅμοιον, εἶτ´ ἄλλον, καταστρέφουσι δὲ εἰς τὸν Κάικον· ὁ δὲ Κάικος οὐκ ἀπὸ τῆς Ἴδης ῥεῖ, καθάπερ εἴρηκε Βακχυλίδης, * οὔθ´ ὡς Εὐριπίδης τὸν Μαρσύαν φησί „τὰς διωνομασμένας „ναίειν Κελαινὰς ἐσχάτοις Ἴδης τόποις.“ πολὺ γὰρ τῆς Ἴδης ἄπωθεν αἱ Κελαιναί, πολὺ δὲ καὶ αἱ τοῦ Καΐκου πηγαί· δείκνυνται γὰρ ἐν πεδίῳ. Τῆμνον δ´ ἔστιν ὄρος ὃ διορίζει τοῦτό τε καὶ τὸ καλούμενον Ἀπίας πεδίον, ὃ ὑπέρκειται ἐν τῇ μεσογαίᾳ τοῦ Θήβης πεδίου· ῥεῖ δ´ ἐκ τοῦ Τήμνου ποταμὸς Μύσιος ἐμβάλλων εἰς τὸν Κάικον ὑπὸ ταῖς πηγαῖς αὐτοῦ, ἀφ´ οὗ δέχονταί τινες εἰπεῖν Αἰσχύλον κατὰ τὴν εἰσβολὴν τοῦ ἐν Μυρμιδόσι προλόγου „ἰὼ Κάικε Μύσιαί τ´ ἐπιρροαί.“ ἐγγὺς δὲ τῶν πηγῶν κώμη Γέργιθα ἔστιν, εἰς ἣν μετῴκισεν Ἄτταλος τοὺς ἐν τῇ Τρῳάδι τὸ χωρίον ἐξελών.

Traduction française :

[13a,70] 70. Laissons donc cela de côté, et, ne prenant du témoignage d'Homère que ce qui est clair et précis, disons que, comme, d'après lui, Eurypyle paraît avoir régné sur toute la contrée qu'arrose le Caïcus, il pourrait se faire qu'une partie aussi du territoire cilicien eût été rangée sous son autorité et que ce territoire eût ainsi formé trois principautés, au lieu de deux. Et ce qui semble autoriser cette supposition, c'est la présence constatée dans l'Elaïtide d'un petit cours d'eau ou torrent portant le nom de Cétéum, lequel se jette dans un autre torrent tout pareil, affluent d'un troisième, qui finit par porter au Caleus toutes ces eaux réunies. Quant au Caïcus, il n'est pas vrai qu'il descende de l'Ida, et Bacchylide, qui avance le fait, se trompe aussi grossièrement qu'Euripide, quand il nous montre Marsyas «Habitant l'illustre Celaenae tout à l'extrémité de l'Ida», car c'est à une très grande distance de l'Ida qu'est située Celaenae, à une très grande distance aussi que se trouvent les sources du Caïcus, puisqu'on voit ces sources jaillir en rase campagne. Ajoutons que la plaine où elles sont est séparée par le mont Temnos d'une autre plaine appelee la plaine d'Apia et située dans l'intérieur des terres au-dessus de celle de Thebé, et que du Temnos descend un cours d'eau, le Mysius, qui se jette dans le Caïcus immédiatement au-dessous des sources de celui-ci, et le même (à ce que prétendent certains grammairiens) que nomme Eschyle tout au début du prologue de sa tragédie des Myrmidons : «Ô divin Caïcus, et vous, eaux du Mysius qui grossissez son cours». Près de ces sources du Caïcus est un bourg appelé Gergitha où le roi Attale transporta les Gergithiens de la Troade, après avoir pris et détruit leur ville.





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Dernière mise à jour : 12/03/2009