Texte grec :
[13a,64] Τὰ οὖν περὶ τοὺς Τεύκρους καὶ τοὺς μύας, ἀφ´
ὧν ὁ Σμινθεύς, ἐπειδὴ σμίνθοι οἱ μύες, δεῦρο μετενεκτέον.
παραμυθοῦνται δὲ τὴν ἀπὸ μικρῶν ἐπίκλησιν τοιούτοις τισί·
καὶ γὰρ ἀπὸ τῶν παρνόπων, οὓς οἱ
Οἰταῖοι κόρνοπας λέγουσι, κορνοπίωνα τιμᾶσθαι παρ´
ἐκείνοις Ἡρακλέα ἀπαλλαγῆς ἀκρίδων χάριν· ἰποκτόνον δὲ παρ´ Ἐρυθραίοις τοῖς τὸν Μίμαντα οἰκοῦσιν,
ὅτι φθαρτικὸς τῶν ἀμπελοφάγων ἰπῶν· καὶ δὴ παρ´
ἐκείνοις μόνοις τῶν Ἐρυθραίων τὸ θηρίον τοῦτο μὴ
γίνεσθαι. Ῥόδιοι δὲ ἐρυθιβίου Ἀπόλλωνος ἔχουσιν ἐν
τῇ χώρᾳ ἱερόν, τὴν ἐρυσίβην καλοῦντες ἐρυθίβην·
παρ´ Αἰολεῦσι δὲ τοῖς ἐν Ἀσίᾳ μείς τις καλεῖται πορνοπίων, οὕτω τοὺς πάρνοπας
καλούντων Βοιωτῶν, καὶ θυσία συντελεῖται πορνοπίωνι Ἀπόλλωνι.
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Traduction française :
[13a,64] 64. C'est donc ici, {dans la plaine de Thébé,} qu'il nous faut transporter
l'aventure des Teucri et cette irruption de rats, qui paraît avoir donné
lieu au surnom de sminthien, le mot sminthi ayant le sens de rats. Pour
excuser cette humble et vile étymologie, les grammairiens invoquent
quelques exemples analogues, ils rappellent que les parnopes, ou, comme on
dit dans l'Oeta, les cornopes, ont donné lieu au nom de Cornopion, sous
lequel les Oetéens honorent Hercule, pour avoir délivré leur pays d'une
irruption de sauterelles ; que le même dieu est adoré sous le nom
d'ipoctone par les Erythréens du mont Mimas, pour avoir purgé leurs vignes
des ipes, ou pucerons, qui les rongeaient (et il est de fait que, de tous
les Erythréens, ceux du Mimas sont les seuls chez qui cet insecte ne se
montre pas). Les Rhodiens ont aussi chez eux un temple dédié à Apollon
Erythibius : car ils nomment érythibé ce qu'on appelle ailleurs la rouille
ou érysibé. Enfin les Aeoliens d'Asie ont donné à un de leurs mois le nom
de pornopion (en Béotie on dit pornopes au lieu de parnopes), et tous les
ans ils offrent un sacrifice solennel à Apollon Pornopion.
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