[12h,21] Λέγεται δέ τινα φῦλα Φρύγια οὐδαμοῦ δεικνύμενα, ὥσπερ οἱ Βερέκυντες. Καὶ
Ἀλκμὰν λέγει
Φρύγιον ηὔλησε μέλος τὸ Κερβήσιον.
Καὶ βόθυνός τις λέγεται Κερβήσιος ἔχων ὀλεθρίους ἀποφοράς· ἀλλ' οὗτός γε
δείκνυται, οἱ δ' ἄνθρωποι οὐκέθ' οὕτω λέγονται. Αἰσχύλος δὲ συγχεῖ ἐν τῇ Νιόβῃ· φησὶ γὰρ
ἐκείνη μνησθήσεσθαι τῶν περὶ Τάνταλον
Οἷς ἐν Ἰδαίῳ πάγῳ
Διὸς πατρῴου βωμός ἐστι
καὶ πάλιν
Σίπυλον Ἰδαίαν ἀνὰ χθόνα.
Καὶ ὁ Τάνταλος λέγει
Σπείρω δ' ἄρουραν δώδεχ' ἡμερῶν ὁδόν,
Βερέκυντα χῶρον, ἔνθ' Ἀδραστείας ἕδος
Ἴδη τε μυκηθμοῖσι καὶ βρυχήμασι
βρέμουσι μήλων, πᾶν τ' ἐρέχθειον πέδον.
| [12h,21] Quelques peuples phrygiens mentionnés par les historiens (les Bérécynthes par
exemple) ne se retrouvent plus nulle part. Le poète Alcman de son côté a dit :
«Et sur sa flûte il entonne un chant phrygien, l'air CIRBESIEN».
Or, si l'on connaît encore certain Gouffre Cirbésien réputé dangereux pour ses
exhalaisons méphitiques, on ne voit pas que les populations aux environs aient conservé
le nom de Cirbésii. Eschyle, lui, dans sa Niobé, confond tout : il fait annoncer à Niobé, par
exemple, qu'elle va rappeler l'histoire de la famiile de Tantale,
«Qui, sur les rochers de l'Ida, pour honorer Jupiter, son auteur, a élevé ce temple fameux» ;
ailleurs il place le Sipyle dans la région idéenne ; ailleurs encore il fait dire à Tantale :
«Mes bras ensemencent un domaine qui ne mesure pas moins de douze journées de
marche, c'est le champ bérécynthien ; et les mugissements et bêlements de mes troupeaux y font
retentir à la fois et la ville d'Adrastée et les pentes de l'Ida et toute la plaine érechthéenne».
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