HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-4

ἀφ



Texte grec :

[12d,3] Τῷ δ' Ἀστακηνῷ κόλπος ἄλλος συνεχής ἐστιν, εἰσέχων μᾶλλον πρὸς ἀνίσχοντα ἥλιον, ἐν ᾧ Προυσιὰς ἔστιν ἡ Κίος πρότερον ὀνομασθεῖσα: κατέσκαψε δὲ τὴν Κίον Φίλιππος, ὁ Δημητρίου μὲν υἱὸς Περσέως δὲ πατήρ, ἔδωκε δὲ Προυσίᾳ τῷ Ζήλα, συγκατασκάψαντι καὶ ταύτην καὶ Μύρλειαν ἀστυγείτονα πόλιν, πλησίον δὲ καὶ Προύσης οὖσαν· ἀναλαβὼν δ' ἐκεῖνος ἐκ τῶν ἐρειπίων αὐτὰς ἐπωνόμασεν ἀφ' ἑαυτοῦ μὲν Προυσιάδα πόλιν τὴν Κίον, τὴν δὲ Μύρλειαν Ἀπάμειαν ἀπὸ τῆς γυναικός. Οὗτος δ' ἔστιν ὁ Προυσίας ὁ καὶ Ἀννίβαν δεξάμενος ἀναχωρήσαντα δεῦρο μετὰ τὴν Ἀντιόχου ἧτταν, καὶ τῆς ἐφ' Ἑλλησπόντῳ Φρυγίας ἀναστὰς κατὰ συμβάσεις τοῖς Ἀτταλικοῖς, ἣν οἱ μὲν πρότερον ἐκάλουν μικρὰν Φρυγίαν, ἐκεῖνοι δ' ἐπίκτητον ὠνόμασαν· ὑπέρκειται δὲ τῆς Προυσιάδος ὄρος ὃ καλοῦσιν Ἀργανθώνιον. Ἐνταῦθα δὲ μυθεύουσι τὸν Ὕλαν ἕνα τῶν Ἡρακλέους ἑταίρων συμπλεύσαντα ἐπὶ τῆς Ἀργοῦς αὐτῷ ἐξιόντα δὲ ἐπὶ ὑδρείαν ὑπὸ νυμφῶν ἁρπαγῆναι· Κίον δὲ καὶ τοῦτον Ἡρακλέους ἑταῖρον καὶ σύμπλουν ἐπανελθόντα ἐκ Κόλχων αὐτόθι καταμεῖναι καὶ κτίσαι τὴν πόλιν ἐπώνυμον αὐτοῦ. Καὶ νῦν δ' ἔτι ἑορτή τις ἄγεται παρὰ τοῖς Προυσιεῦσιν καὶ ὀρειβασία θιασευόντων καὶ καλούντων Ὕλαν, ὡς ἂν κατὰ ζήτησιν τὴν ἐκείνου πεποιημένων τὴν ἐπὶ τὰς ὕλας ἔξοδον. Πολιτευσάμενοι δὲ πρὸς Ῥωμαίους οἱ Προυσιεῖς εὐνοϊκῶς ἐλευθερίας ἔτυχον. Οἱ δ' Ἀπαμεῖς ἀποικίαν ἐδέξαντο Ῥωμαίων. Προῦσα δὲ ἐπὶ τῷ Ὀλύμπῳ ἵδρυται τῷ Μυσίῳ, πόλις εὐνομουμένη, τοῖς τε Φρυξὶν ὅμορος καὶ τοῖς Μυσοῖς, κτίσμα Προυσίου τοῦ πρὸς Κροῖσον πολεμήσαντος.

Traduction française :

[12d,3] Au golfe Astacène en succède un autre qui pénètre dans les terres et avance encore plus loin vers l'E. Tout au fond est la ville de Prusias, primitivement connue sous le nom de Cius. Philippe, fils de Démétrius et père de Persée, après avoir détruit Cius et une autre ville, Myrlée, située dans les environs de Cius et voisine aussi de Prusa, les donna toutes deux à Prusias, fils de Zélas, qui l'avait aidé à les détruire. Celui-ci les releva de leurs ruines, et appela Cius de son propre nom Prusiade et Myrlée du nom de sa femme Apamée. C'est ce même Prusias qui donna asile à Annibal réduit à fuir en Bithynie après la défaite d'Antiochus, et qui plus tard céda par un traité à la famille des Attales toute la partie de la Phrygie qui borde l'Hellespont et qui, désignée par les anciens sous le nom de Petite Phrygie, reçut de ses nouveaux maîtres le nom de Phrygie Epictète. Au-dessus de Prusias s'élève le mont Arganthonius. Suivant la Fable, c'est ici qu'Hylas, l'un des compagnons d'Hercule embarqué avec lui sur l'Argo et qui était descendu à terre pour aller à la recherche d'une aiguade, fut enlevé par les nymphes. La Fable ajoute qu'un autre Argonaute, Cius, ami lui aussi d'Hercule, s'arrêta en ce même lieu à son retour de Colchide et y fonda une ville à laquelle il donna son nom. Actuellement encore les Prusiéens célèbrent sous le nom d'Oribasie une fête en l'honneur d'Hylas : divisés en plusieurs thiases, ils se répandent dans la montagne et appellent le héros à l'instar des Argonautes lorsqu'ils sortirent de leur vaisseau et s'élancèrent vers les bois à la recherche de leur compagnon. Tandis que Prusias, pour s'être comportée toujours amicalement à l'égard des Romains, obtenait d'eux son autonomie, Apamée dut recevoir dans ses murs une colonie romaine. Quant à la ville de Prusa qui s'élève dans le voisinage de l'Olympe mysien, elle s'est toujours fait remarquer par la sagesse de sa constitution. C'est Prusias, {d'autres disent Crésus, le} rival malheureux de Cyrus, qui passe pour avoir fondé cette ville aux confins de la Phrygie et de la Mysie.





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Dernière mise à jour : 19/02/2009