[12d,8] Ὅτι δ' ἦν κατοικία Μυσῶν ἡ Βιθυνία πρῶτον μαρτυρήσει Σκύλαξ ὁ Καρυανδεὺς
φήσας περιοικεῖν τὴν Ἀσκανίαν λίμνην Φρύγας καὶ Μυσούς, ἔπειτα Διονύσιος ὁ τὰς κτίσεις
συγγράψας, ὃς τὰ κατὰ Χαλκηδόνα καὶ Βυζάντιον στενά, ἃ νῦν Θρᾴκιος Βόσπορος
καλεῖται, πρότερόν φησι Μύσιον Βόσπορον προσαγορεύεσθαι· τοῦτο δ' ἄν τις καὶ τοῦ
Θρᾷκας εἶναι τοὺς Μυσοὺς μαρτύριον θείη· ὅ τε Εὐφορίων
Μυσοῖο παρ' ὕδασιν Ἀσκανίοιο
λέγων, καὶ ὁ Αἰτωλὸς Ἀλέξανδρος
Οἳ καὶ ἐπ' Ἀσκανίων δώματ' ἔχουσι ῥοῶν
λίμνης Ἀσκανίης ἐπὶ χείλεσιν, ἔνθα Δολίων
υἱὸς Σιληνοῦ νάσσατο καὶ Μελίης
τὸ αὐτὸ ἐκμαρτυροῦσιν, οὐδαμοῦ τῆς Ἀσκανίας λίμνης εὑρισκομένης ἀλλ' ἐνταῦθα μόνον.
| [12d,8] La population primitive de la Bithynie était mysienne, on en trouvera la preuve et
dans cette assertion de Scylax de Caryande, que le lac Ascanien avait pour riverains non
seulement les Phrygiens mais aussi les Mysiens, et dans ce que dit Denys, l'auteur du
livre des Ctises ou Origines, que le détroit de Chalcédoine et de Byzance, appelé
aujourd'hui le Bosphore de Thrace, avait reçu d'abord la dénomination de Bosphore
mysien, circonstance qui semble attester, en outre, l'origine thracique des Mysiens. Ce
passage d'Euphorion : Auprès des eaux de l'Ascanius, sur les rives du lac mysien et ces
vers d'Alexandre l'Etolien :
«Ce sont eux qui habitent maintenant près des eaux vives de l'Ascanius, là où ce fleuve
débouche dans le lac Ascanie, là où demeurait naguère Dolion, fils de Silénus et de Mélie»,
confirment également {l'origine mysienne des premiers habitants de la Bithynie},
puisqu'on ne connaît pas de lac Ascanie ailleurs qu'ici.
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