HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-3

χωρίων



Texte grec :

[12c,8] Τὸ δὲ Τίειόν ἐστι πολίχνιον οὐδὲν ἔχον μνήμης ἄξιον πλὴν ὅτι Φιλέταιρος ἐντεῦθεν ἦν, ὁ ἀρχηγέτης τοῦ τῶν Ἀτταλικῶν βασιλέων γένους· εἶθ' ὁ Παρθένιος ποταμὸς διὰ χωρίων ἀνθηρῶν φερόμενος καὶ διὰ τοῦτο τοῦ ὀνόματος τούτου τετυχηκώς, ἐν αὐτῇ τῇ Παφλαγονίᾳ τὰς πηγὰς ἔχων· ἔπειτα ἡ Παφλαγονία καὶ οἱ Ἐνετοί. Ζητοῦσι δὲ τίνας λέγει τοὺς Ἐνετοὺς ὁ ποιητὴς ὅταν φῇ Παφλαγόνων δ' ἡγεῖτο Πυλαιμένεος λάσιον κῆρ ἐξ Ἐνετῶν, ὅθεν ἡμιόνων γένος ἀγροτεράων. Οὐ γὰρ δείκνυσθαί φασι νῦν Ἐνετοὺς ἐν τῇ Παφλαγονίᾳ· οἱ δὲ κώμην ἐν τῷ Αἰγιαλῷ φασι δέκα σχοίνους ἀπὸ Ἀμάστρεως διέχουσαν. Ζηνόδοτος δὲ “ἐξ Ἐνετῆς” γράφει, καὶ φησὶ δηλοῦσθαι τὴν νῦν Ἀμισόν· ἄλλοι δὲ φῦλόν τι τοῖς Καππάδοξιν ὅμορον στρατεῦσαι μετὰ Κιμμερίων, εἶτ' ἐκπεσεῖν εἰς τὸν Ἀδρίαν. Τὸ δὲ μάλισθ' ὁμολογούμενόν ἐστιν ὅτι ἀξιολογώτατον ἦν τῶν Παφλαγόνων φῦλον οἱ Ἐνετοί, ἐξ οὗ ὁ Πυλαιμένης ἦν· καὶ δὴ καὶ συνεστράτευσαν οὗτοι αὐτῷ πλεῖστοι, ἀποβαλόντες δὲ τὸν ἡγεμόνα διέβησαν εἰς τὴν Θρᾴκην μετὰ τὴν Τροίας ἅλωσιν, πλανώμενοι δ' εἰς τὴν νῦν Ἐνετικὴν ἀφίκοντο. Τινὲς δὲ καὶ Ἀντήνορα καὶ τοὺς παῖδας αὐτοῦ κοινωνῆσαι τοῦ στόλου τούτου φασὶ καὶ ἱδρυθῆναι κατὰ τὸν μυχὸν τοῦ Ἀδρίου, καθάπερ ἐμνήσθημεν ἐν τοῖς Ἰταλικοῖς. Τοὺς μὲν οὖν Ἐνετοὺς διὰ τοῦτ' ἐκλιπεῖν εἰκὸς καὶ μὴ δείκνυσθαι ἐν τῇ Παφλαγονίᾳ.

Traduction française :

[12c,8] Tiéum est une très petite place dont il n'y a proprement rien à dire, si ce n'est que Philétère, souche de la famille royale des Attales, en était originaire. A cette ville succède le Parthénius, fleuve qui a sa source dans la Paphlagonie même et qui coule {en quelque sorte timidement} à travers des campagnes fleuries, circonstance à laquelle il doit son nom. Passé l'embouchure du Parthénius commence la côte dite de Paphlagonie et des Hénètes. On se demande en lisant dans Homère le passage suivant : «Sous la conduite du robuste et hardi Pylaemène, marchaient les Paphlagoniens, venus g-ex g-Enetôn, là où naît la race sauvage des hémiones» (Il. II, 851), on se demande qui le poète a entendu désigner par ce nom d'Hénètes vu qu'il n'y a plus trace, assure-t-on, d'un peuple de ce nom dans toute la Paphlagonie. Quelques-uns prétendent qu'Homère a voulu parler simplement d'un bourg {nommé Hénéti} et situé sur la côte même ou Aegialée à dix schoenes de distance d'Amastris. Zénodote, lui, propose de lire g-ek g-Enetês, «les Paphlagoniens d'Hénété», et sous ce nom il reconnaît la ville actuelle d'Amisus. D'autres croient qu'il s'agit là du peuple même des Hénètes qui des confins de la Cappadoce où il habitait se serait laissé entraîner à la suite des Cimmériens et qui aurait fini par se voir refouler jusqu'au fond de l'Adriatique. Mais, suivant l'opinion la plus accréditée, ce nom d'Hénéti dans Homère désigne la principale des tribus paphlagoniennes, celle à laquelle appartenait Pylaeménès : la plus grande partie de la tribu, dit-on, avait suivi ce héros à Troie ; or, après la prise de cette ville, quand elle se vit privée de son chef, il est probable qu'elle passa en Thrace et gagna de proche en proche le pays connu aujourd'hui sous le nom d'Hénétie. Quelques auteurs ajoutent même qu'Anténor et ses fils s'étaient joints aux Hénètes fugitifs et que c'est ainsi qu'ils purent créer au fond de l'Adriatique l'établissement dont nous avons parlé dans notre description de l'Italie. On s'explique par là, suivant nous, que les Hénètes aient disparu de la Paphlagonie sans y laisser de traces.





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Dernière mise à jour : 18/02/2009