HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-3

καὶ



Texte grec :

[12c,37] Τὴν δὲ κύκλῳ πᾶσαν ἔχει Πυθοδωρίς, ἧς ἥ τε Φανάροια ἔστι καὶ ἡ Ζηλῖτις καὶ ἡ Μεγαλοπολῖτις. Περὶ μὲν Φαναροίας εἴρηται· ἡ δὲ Ζηλῖτις ἔχει πόλιν Ζῆλα ἐπὶ χώματι Σεμιράμιδος τετειχισμένην, ἔχουσαν τὸ ἱερὸν τῆς Ἀναί̈τιδος, ἥνπερ καὶ οἱ Ἀρμένιοι σέβονται. Αἱ μὲν οὖν ἱεροποιίαι μετὰ μείζονος ἁγιστείας ἐνταῦθα συντελοῦνται, καὶ τοὺς ὅρκους περὶ τῶν μεγίστων ἐνταῦθα Ποντικοὶ πάντες ποιοῦνται· τὸ δὲ πλῆθος τῶν ἱεροδούλων καὶ αἱ τῶν ἱερέων τιμαὶ παρὰ μὲν τοῖς βασιλεῦσι τὸν αὐτὸν εἶχον τύπον ὅνπερ προείπομεν, νυνὶ δὲ ἐπὶ τῇ Πυθοδωρίδι πάντ' ἐστίν. Ἐκάκωσαν δὲ πολλοὶ καὶ ἐμείωσαν τό τε πλῆθος τῶν ἱεροδούλων καὶ τὴν ἄλλην εὐπορίαν. Ἐμειώθη δὲ καὶ ἡ παρακειμένη χώρα μερισθεῖσα εἰς πλείους δυναστείας. Ἡ λεγομένη Ζηλῖτις. Τὸ παλαιὸν μὲν γὰρ οἱ βασιλεῖς οὐχ ὡς πόλιν ἀλλ' ὡς ἱερὸν διῴκουν τῶν Περσικῶν θεῶν τὰ Ζῆλα, καὶ ἦν ὁ ἱερεὺς κύριος τῶν πάντων· ᾠκεῖτο δ' ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν ἱεροδούλων καὶ τοῦ ἱερέως ὄντος ἐν περιουσίᾳ μεγάλῃ, καὶ τοῖς περὶ αὐτὸν οὐκ ὀλίγοις χώρα τε ὑπέκειτο ἱερὰ καὶ ἦν τοῦ ἱερέως. Πομπήιος δὲ πολλὰς ἐπαρχίας προσώρισε τῷ τόπῳ καὶ πόλιν ὠνόμασε καὶ ταύτην καὶ τὴν Μεγαλόπολιν, συνθεὶς ταύτην τε εἰς ἓν τήν τε Κουλουπηνὴν καὶ τὴν Καμισηνήν, ὁμόρους οὔσας τῇ τε μικρᾷ Ἀρμενίᾳ καὶ τῇ Λαουιανσηνῇ, ἐχούσας ὀρυκτοὺς ἅλας καὶ ἔρυμα ἀρχαῖον τὰ Κάμισα νῦν κατεσπασμένον· οἱ δὲ μετὰ ταῦτα ἡγεμόνες τῶν Ῥωμαίων τῶν δυεῖν πολιτευμάτων τούτων τὰ μὲν τοῖς Κομάνων ἱερεῦσι προσένειμαν, τὰ δὲ τῷ Ζήλων ἱερεῖ, τὰ δ' Ἀτεπόριγι, δυνάστῃ τινὶ τοῦ τετραρχικοῦ γένους τῶν Γαλατῶν ἀνδρί· τελευτήσαντος δ' ἐκείνου ταύτην μὲν τὴν μερίδα οὐ πολλὴν οὖσαν ὑπὸ Ῥωμαίοις εἶναι συμβαίνει καλουμένην ἐπαρχίαν ̔καὶ ἔστι σύστημα καθ' αὑτὸ τὸ πολίχνιον συνοικισάντων τὰ Κάρανα, ἀφ' οὗ καὶ ἡ χώρα Καρανῖτις λέγεταἰ, τὰ δὲ λοιπὰ ἔχει Πυθοδωρὶς καὶ ὁ Δύτευτος.

Traduction française :

[12c,37] Tout le pays environnant appartient à Pythodoris, maîtresse en outre de la Phanarée, de la Zélitide et de la Mégalopolitide. Nous ne reviendrons pas sur la Phanarée que nous avons décrite plus haut ; quant à la Zélitide, nous dirons qu'on nomme ainsi le canton qui renferme la ville de Zéla, laquelle s'élève sur une chaussée dite de Sémiramis et possède un temple célèbre consacré à Anaïtis, c'est-à-dire à la même déesse qu'honorent aussi les Arméniens. Ici seulement une décence plus grande préside aux cérémonies du culte, et c'est pour cela que les habitants du Pont sans exception, quand ils ont à conclure quelque affaire d'importance, viennent ici de préférence échanger leurs serments. Mais pour tout le reste, pour le nombre des hiérodules, pour les honneurs et distinctions dont jouissaient ses grands prêtres auprès des rois, ce que nous avons dit ci-dessus {des temples arméniens d'Anaïtis} s'applique également au temple de Zéla. Aujourd'hui ce temple est entièrement sous le joug de Pythodoris ; mais déjà avant elle il avait eu beaucoup à souffrir du fait de divers princes qui avaient réduit le nombre de ses hiérodules et tari en grande partie ses autres sources de richesses. Le territoire sacré notamment avait été fort diminué, ayant été démembré en plusieurs principautés. Les anciens rois de Perse n'avaient pas considéré Zela comme une ville ordinaire, mais comme le sanctuaire par excellence des divinités de la Perse ; et ils avaient toujours laissé les prêtres y régner en maîtres absolus. La population de Zéla se composait alors tout entière d'hiérodules, au milieu desquels le grand prêtre entouré de nombreux serviteurs résidait en personne. Il vivait là au sein de l'abondance et administrant comme son bien propre le territoire sacré. Pompée réunit à la Zélitide plusieurs {des anciennes} préfectures {de la Cappadoce} et donna le nom de ville à Zéla ainsi qu'à Mégalopolis, à laquelle il avait réuni de même les deux préfectures de Culupène et de Camisène, situées sur les confins de la Petite Arménie et de la Laviansène et remarquables par leurs mines de sel gemme et par les ruines de l'antique forteresse de Camisa. En revanche, les généraux romains {successeurs de Pompée} démembrèrent ces deux cités attribuant une partie de leur territoire aux prêtres de Comana, une autre partie au grand prêtre de Zéla et le reste à Atéporix, prince de la famille des tétrarques de Galatie. Cette dernière partie, peu considérable d'ailleurs, a fait retour aux Romains après la mort d'Atéporix et porte aujourd'hui le titre de province romaine. Encore faut-il en excepter la Caranitide, territoire qui emprunte son nom à la petite ville de Carana, son chef-lieu, et qui forme actuellement un état indépendant. Quant aux deux autres lots, ils sont en la possession de Pythodoris et de Dyteutos.





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Dernière mise à jour : 18/02/2009