[11h,3] Μεταξὺ δ' αὐτῶν καὶ τῆς Ὑρκανίας καὶ τῆς Παρθυαίας μέχρι Ἀρίων ἔρημος πρόκειται πολλὴ καὶ ἄνυδρος, ἣν διεξιόντες μακραῖς ὁδοῖς κατέτρεχον τήν τε Ὑρκανίαν καὶ τὴν Νησαίαν καὶ τὰ τῶν Παρθυαίων πεδία· οἱ δὲ συνέθεντο φόρους· φόρος δ' ἦν τὸ ἐπιτρέπειν τακτοῖς τισι χρόνοις τὴν χώραν κατατρέχειν καὶ φέρεσθαι λείαν. Ἐπιπολαζόντων δ' αὐτῶν παρὰ τὰ συγκείμενα ἐπολεμεῖτο, καὶ πάλιν διαλύσεις καὶ ἀναπολεμήσεις ὑπῆρχον. Τοιοῦτος δὲ καὶ ὁ τῶν ἄλλων νομάδων βίος, ἀεὶ τοῖς πλησίον ἐπιτιθεμένων τοτὲ δ' αὖ διαλλαττομένων.
| [11h,3] Il existe, à la vérité, entre le territoire de ces peuples, l'Hyrcanie et la Parthyène, un désert immense et entièrement dépourvu d'eau ; mais de tout temps les Scythes nomades ont assez aisément franchi cet obstacle en forçant leur marche ordinaire de manière à se jeter, suivant leur bon plaisir, soit sur l'Hyrcanie et la Nésée, soit sur les plaines de la Parthyène. De tout temps aussi, les populations de ces pays se sont empressées de leur promettre le tribut, lequel consistait à les laisser venir à époques fixes faire des incursions sur leurs terres pour y enlever tout le butin qu'ils voudraient. Seulement, comme ceux-ci ne respectaient guère le traité et qu'ils multipliaient leurs courses plus que de raison, il arriva souvent qu'une guerre en règle éclata, mais pour aboutir bientôt à d'autres traités précurseurs eux-mêmes d'autres guerres. Du reste, ce genre de vie est celui de toutes les nations nomades : toutes, elles ont pour habitude d'attaquer incessamment leurs voisins, quittes à traiter au moment même avec ceux qu'elles ont attaqués.
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