Texte grec :
[11f,3] Ὁρῶντες γὰρ τοὺς φανερῶς μυθογράφους εὐδοκιμοῦντας ᾠήθησαν καὶ αὐτοὶ παρέξεσθαι τὴν γραφὴν ἡδεῖαν, ἐὰν ἐν ἱστορίας σχήματι λέγωσιν ἃ μηδέποτε {μήτε} εἶδον μήτε ἤκουσαν ἢ οὐ παρά γε ἰδόντων, σκοποῦντες δὲ αὐτὸ μόνον τοῦτο ὅ τι ἀκρόασιν ἡδεῖαν ἔχει καὶ θαυμαστήν. Ῥᾷον δ' ἄν τις Ἡσιόδῳ καὶ Ὁμήρῳ πιστεύσειεν ἡρωολογοῦσι καὶ τοῖς τραγικοῖς ποιηταῖς ἢ Κτησίᾳ τε καὶ Ἡροδότῳ καὶ Ἑλλανίκῳ καὶ ἄλλοις τοιούτοις.
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Traduction française :
[11f,3] Frappés du succès des mythographes de profession, ils s'étaient figuré que, pour rendre leurs propres compositions aussi agréables, ils n'avaient, en conservant la forme historique, qu'à raconter des choses qu'ils n'avaient ni vues ni entendues ni recueillies de la bouche de personnes ayant vu et entendu elles-mêmes, et que leur seul but devait être l'agrément du style et le merveilleux du récit. Et le fait est qu'il serait souvent plus facile d'ajouter foi aux fictions d'Hésiode et d'Homère chantant les exploits des héros, voire même aux fictions des poètes tragiques qu'aux {prétendus récits historiques} de Ctésias, d'Hérodote, d'Hellanicus et de tel autre logographe.
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