[11f,4] Οὐδὲ τοῖς περὶ Ἀλεξάνδρου δὲ συγγράψασιν ῥᾴδιον πιστεύειν τοῖς πολλοῖς· καὶ γὰρ οὗτοι ῥᾳδιουργοῦσι διά τε τὴν δόξαν τὴν Ἀλεξάνδρου καὶ διὰ τὸ τὴν στρατείαν πρὸς τὰς ἐσχατιὰς γεγονέναι τῆς Ἀσίας πόρρω ἀφ' ἡμῶν· τὸ δὲ πόρρω δυσέλεγκτον. Ἡ δὲ τῶν Ῥωμαίων ἐπικράτεια καὶ ἡ τῶν Παρθυαίων πλεῖόν τι προσεκκαλύπτει τῶν παραδεδομένων πρότερον· οἱ γὰρ περὶ ἐκείνων συγγράφοντες καὶ τὰ χωρία καὶ τὰ ἔθνη, ἐν οἷς αἱ πράξεις, πιστότερον λέγουσιν ἢ οἱ πρὸ αὐτῶν· μᾶλλον γὰρ κατωπτεύκασι.
| [11f,4] Il n'est guère plus facile de croire à ce que nous disent {des mêmes pays} la plupart des historiens d'Alexandre, car il est évident que ceux-ci ont profité pour mieux mentir et de la gloire du héros macédonien et de l'énorme distance qui nous sépare des extrémités de l'Asie dernière limite de ses conquêtes. Mais le moyen de vérifier ce qui est loin ! En revanche l'extension des empires romain et parthe nous en a plus appris sur ces contrées lointaines que tout ce qui en avait été publié précédemment, car les écrivains qui ont traité de ces événements récents se trouvent avoir décrit avec plus d'exactitude que leurs prédécesseurs les lieux qui en avaient été le théâtre et les peuples qui y avaient été mêlés, pour avoir apparemment plus observé par eux-mêmes.
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