Texte grec :
[9a,4] Μετὰ δὴ Κρομμυῶνα ὑπέρκεινται τῆς Ἀττικῆς αἱ Σκειρωνίδες πέτραι πάροδον
οὐκ ἀπολείπουσαι πρὸς θαλάττῃ· ὑπὲρ αὐτῶν δ´ ἐστὶν ἡ ὁδὸς ἡ ἐπὶ Μεγάρων καὶ
τῆς Ἀττικῆς ἀπὸ τοῦ Ἰσθμοῦ· οὕτω δὲ σφόδρα πλησιάζει ταῖς πέτραις ἡ ὁδὸς
ὥστε πολλαχοῦ καὶ παράκρημνός ἐστι διὰ τὸ ὑπερκείμενον ὄρος δύσβατόν τε
καὶ ὑψηλὸν ὄν· ἐνταῦθα δὲ μυθεύεται τὰ περὶ τοῦ Σκείρωνος καὶ τοῦ
Πιτυοκάμπτου τῶν λῃζομένων τὴν λεχθεῖσαν ὀρεινήν, οὓς καθεῖλε Θησεύς. ἀπὸ
δὲ τῶν ἄκρων τούτων καταιγίζοντα σκαιὸν τὸν ἀργέστην σκείρωνα
προσηγορεύκασιν Ἀθηναῖοι. μετὰ δὲ τὰς Σκειρωνίδας πέτρας ἄκρα πρόκειται
Μινῴα ποιοῦσα τὸν ἐν τῇ Νισαίᾳ λιμένα. ἡ δὲ Νίσαια ἐπίνειόν ἐστιν τῶν
Μεγάρων δεκαοκτὼ σταδίους τῆς πόλεως διέχον, σκέλεσιν ἑκατέρωθεν
συναπτόμενον πρὸς αὐτήν· ἐκαλεῖτο δὲ καὶ τοῦτο Μινῴα.
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Traduction française :
[9a,4] Après Crommyôn, l'Acté présente les roches Scironides, et, comme
celles-ci interceptent tout passage le long de la mer, il a fallu faire
passer par derrière la route qui va de l'Isthme à Mégare et à Athènes. On
a même dû tenir cette route très près des rochers, vu l'élévation et
l'escarpement des montagnes qu'elle longe, de sorte qu'en maint endroit
elle est bordée d'affreux précipices. C'est ici du reste que la fable a
placé le repaire de Sciron et du Pityocampte, ces farouches montagnards
dont Thésée purgea naguère le pays. Du haut des mêmes rochers l'Argeste
déchaîne souvent la tempête, aussi les Athéniens désignent-ils plutôt ce
terrible vent d'ouest sous le nom de Sciron. - Passé les roches
Scironides, la côte projette une pointe de terre connue sous le nom de
Minoa et qui forme le port de Nisée. Nisée est l'arsenal maritime de
Mégare, une distance de dix-huit stades la sépare de la ville, à laquelle
elle est reliée par des skèles ou longs murs. Elle aussi s'appelait dans
le principe Minoa.
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