HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre IX-1

Μεγαρικῶν



Texte grec :

[9a,6] ταύτης δ´ ἦν μερὶς καὶ ἡ Μεγαρίς. καὶ δὴ καὶ τῶν ὁρίων ἀμφισβητοῦντες πολλάκις οἵ τε Πελοποννήσιοι καὶ Ἴωνες, ἐν οἷς ἦν καὶ ἡ Κρομμυωνία, συνέβησαν καὶ στήλην ἔστησαν ἐπὶ τοῦ συνομολογηθέντος τόπου περὶ αὐτὸν τὸν Ἰσθμόν, ἐπιγραφὴν ἔχουσαν ἐπὶ μὲν τοῦ πρὸς τὴν Πελοπόννησον μέρους „τάδ´ ἐστὶ „Πελοπόννησος οὐκ Ἰωνία,“ ἐπὶ δὲ τοῦ πρὸς Μέγαρα „τάδ´ οὐχὶ Πελοπόννησος ἀλλ´ Ἰωνία.“ οἵ τε δὴ τὴν Ἀτθίδα συγγράψαντες πολλὰ διαφωνοῦντες τοῦτό γε ὁμολογοῦσιν οἵ γε λόγου ἄξιοι, διότι τῶν Πανδιονιδῶν τεττάρων ὄντων, Αἰγέως τε καὶ Λύκου καὶ Πάλλαντος καὶ τετάρτου Νίσου, καὶ τῆς Ἀττικῆς εἰς τέτταρα μέρη διαιρεθείσης, ὁ Νῖσος τὴν Μεγαρίδα λάχοι καὶ κτίσαι τὴν Νίσαιαν. Φιλόχορος μὲν οὖν ἀπὸ Ἰσθμοῦ μέχρι τοῦ Πυθίου διήκειν αὐτοῦ φησι τὴν ἀρχήν, Ἄνδρων δὲ μέχρι Ἐλευσῖνος καὶ τοῦ Θριασίου πεδίου. τὴν δ´ εἰς τέτταρα μέρη διανομὴν ἄλλων ἄλλως εἰρηκότων ἀρκεῖ ταῦτα παρὰ Σοφοκλέους λαβεῖν· φησὶ δ´ ὁ Αἰγεὺς ὅτι ὁ πατὴρ ὥρισεν ἐμοὶ μὲν ἀ{πελθεῖ}ν εἰς ἀκτὰς τῆσδε γῆς πρεσβεῖα νείμας· {εἶτ}α Λύκῳ „τὸν ἀντίπλευρον κῆπον Εὐβοίας νέμει, Νίσῳ δὲ „τὴν ὅμαυλον ἐξαιρεῖ χθόνα Σκείρωνος ἀκτῆς, τῆς δὲ „γῆς τὸ πρὸς νότον ὁ σκληρὸς οὗτος καὶ γίγαντας ἐκ„τρέφων εἴληχε Πάλλας.“ ὅτι μὲν οὖν ἡ Μεγαρὶς τῆς Ἀττικῆς μέρος ἦν, τούτοις χρῶνται τεκμηρίοις.

Traduction française :

[9a,6] On sait en effet qu'à la suite de longues contestations sur leurs limites respectives, et notamment sur la possession de la Crommyonie, les Péloponnésiens et les Ioniens convinrent d'ériger dans l'Isthme même, en un lieu déterminé, une stèle portant sur la face qui regardait le Péloponnèse cette inscription : «Ceci est le Péloponnèse et non l'Ionie», et sur celle qui regardait Mégare cette autre inscription : «Ceci n'est pas le Péloponnèse, mais bien l'Ionie». J'ajoute que les Atthidographes, parmi toutes leurs divergences d'opinion, s'entendent généralement sur un point (je ne parle bien entendu que des principaux), c'est que Pandion ayant eu quatre fils, Aegée, Lycus, Pallas et Nisus, et ayant voulu partager l'Attique en quatre lots, la Mégaride échut à Nisus, le quatrième fils, qui y fonda Nisée. Suivant Philochore, le royaume de Nisus s'étendait depuis l'Isthme jusqu'à Pythium, mais Andron en recula les limites jusqu'à Eleusis et au champ Thriasien. Sur la distribution même des lots entre les quatre frères, fait très diversement exposé par les auteurs, qu'il nous suffise de citer le témoignage de Sophocle. Voici les propres paroles qu'il met dans la bouche d'Aegée : «Mon père a décidé dans sa sagesse que j'irais prendre possession de l'Acté {ou rivage occidental de la contrée}, tel est le lot qu'il m'a assigné à titre d'aîné ; {au second de ses fils}, à Lycus, il a destiné {la côte opposée}, le riant jardin qui regarde l'Eubée ; il a fait ensuite en faveur de Nisus, un domaine à part de tout le canton qui avoisine les roches de Sciron ; quant aux terres qui se prolongent vers le midi, elles ont été attribuées par lui au plus rude de ses enfants, père lui-même d'une race de géants, elles forment le lot de Pallas». Or, ces différentes preuves n'établissent-elles pas que la Mégaride faisait anciennement partie de l'Attique ?





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Dernière mise à jour : 24/01/2008