HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

δύσιν



Texte grec :

[8,3,26] Ἐκ δὴ τούτων δῆλον ὡς ἐφ´ ἑκάτερα τοῦ Ἀλφειοῦ ἡ ὑπὸ Νέστορι χώρα ἐστίν, ἣν πᾶσαν ὀνομάζει Πυλίων γῆν· οὐδαμοῦ δὲ ὁ Ἀλφειὸς οὔτε τῆς Μεσσηνίας ἐφάπτεται οὔτε τῆς κοίλης Ἤλιδος. ἐν ταύτῃ γὰρ τῇ χώρᾳ ἐστὶν ἡ πατρὶς τοῦ Νέστορος, ἥν φαμεν Τριφυλιακὸν Πύλον καὶ Ἀρκαδικὸν καὶ Λεπρεατικόν. καὶ γὰρ δὴ οἱ μὲν ἄλλοι Πύλοι ἐπὶ θαλάττῃ δείκνυνται, οὗτος δὲ πλείους ἢ τριάκοντα σταδίους ὑπὲρ αὐτῆς, ὅπερ καὶ ἐκ τῶν ἐπῶν δῆλον. ἐπί τε γὰρ τοὺς Τηλεμάχου ἑταίρους ἄγγελος πέμπεται πρὸς τὸ πλοῖον καλῶν ἐπὶ ξενίαν, ὅ τε Τηλέμαχος κατὰ τὴν ἐκ Σπάρτης ἐπάνοδον τὸν Πεισίστρατον οὐκ ἐᾷ πρὸς τὴν πόλιν ἐλαύνειν, ἀλλὰ παρατρέψαντα ἐπὶ {τὴν} ναῦν σπεύδειν, ὡς οὐ τὴν αὐτὴν οὖσαν ἐπὶ τὴν πόλιν καὶ τὸν ὅρμον. ὅ τε ἀπόπλους τοῦ Τηλεμάχου οὕτως ἂν οἰκείως λέγοιτο „βὰν δὲ παρὰ „Κρουνοὺς καὶ Χαλκίδα καλλιρέεθρον. δύετό τ´ ἠέλιος, σκιόωντό τε πᾶσαι ἀγυιαί· ἡ δὲ Φεὰς ἐπέβαλλεν, „ἀγαλλομένη Διὸς οὔρῳ, ἠδὲ παρ´ Ἤλιδα δῖαν, ὅθι „κρατέουσιν Ἐπειοί.“ μέχρι μὲν δὴ δεῦρο πρὸς τὴν ἄρκτον ὁ πλοῦς, ἐντεῦθεν δ´ ἐπὶ τὸ πρὸς ἕω μέρος ἐπιστρέφει. παρίησι δὲ τὸν εὐθὺν πλοῦν ἡ ναῦς καὶ τὸν ἐξ ἀρχῆς καὶ τὸν εἰς Ἰθάκην διὰ τὸ τοὺς μνηστῆρας ἐκεῖ τὴν ἐνέδραν θέσθαι „ἐν πορθμῷ Ἰθάκης τε Σάμοιό τε· ἔνθεν δ´ αὖ νήσοισιν ἐπιπροέηκε θοῇσι.“ θοὰς δὲ εἴρηκε τὰς ὀξείας· τῶν Ἐχινάδων δ´ εἰσὶν αὗται, πλησιάζουσαι τῇ ἀρχῇ τοῦ Κορινθιακοῦ κόλπου καὶ ταῖς ἐκβολαῖς τοῦ Ἀχελώου. παραλλάξας δὲ τὴν Ἰθάκην, ὥστε κατὰ νώτου γενέσθαι, κάμπτει πάλιν πρὸς τὸν οἰκεῖον δρόμον τὸν μεταξὺ τῆς Ἀκαρνανίας καὶ τῆς Ἰθάκης, καὶ κατὰ θάτερα μέρη τῆς νήσου ποιεῖται τὴν καταγωγήν, οὐ κατὰ τὸν πορθμὸν τὸν Κεφαλληνιακόν, ὃν ἐφρούρουν οἱ μνηστῆρες.

Traduction française :

[8,3,26] Il résulte de ce qui précède que le fleuve Alphée, qui ne touche, on le sait, en aucun point de son cours, ni à la Messénie, ni à la Coelé-Elide, traversait dans toute sa longueur le pays sur lequel régnait Nestor et qu'Homère comprend sous la dénomination générale de territoire des Piliens, parce que là en effet s'élevait le Pylos qui vit naître Nestor et que nous nommons indifféremment Pylos Triphyliaque, Arcadique ou Lépréatique, pour le distinguer des deux autres Pylos, lesquels sont situés sur le littoral, tandis que celui-ci se trouvait à plus de trente stades dans l'intérieur. C'est là du moins ce qui ressort des indications que nous fournit Homère : nous voyons, par exemple, que Nestor expédie de Pylos au vaisseau un messager chargé d'offrir l'hospitalité aux compagnons de Télémaque, et que Télémaque, lorsqu'il revient de Sparte, ne se laisse pas ramener à la ville même, mais prie Pisistrate de se détourner dans la direction du vaisseau, la route de la ville n'étant pas la même apparemment que celle qui conduisait au port. Ajoutons qu'ainsi la navigation de Télémaque, après qu'il a pris congé de Nestor, s'explique tout naturellement : «Ils passent devant les Crunes et les belles eaux du Chalcis ; puis le soleil se couche, et les ombres de la nuit, s'abaissant sur la terre, enveloppent tous les chemins. Leur vaisseau continue, poussé par un vent favorable que Jupiter envoie, et, atteignant Pheae, il côtoie les rivages de la divine Elide où domine le peuple Epéen» (Odyssée, XV, 295). Jusqu'ici, on le voit, Télémaque et ses compagnons ont fait voile du sud au nord. Tout à coup ils se détournent vers l'est, leur vaisseau quitte la ligne qu'il a suivie d'abord et qui les menait droit à Ithaque, évitant ainsi la flotte des prétendants embusquée «Dans le canal qui sépare l'une de l'autre et Ithaque et Samos» (Odyssée, IV, 671 ; XV, 298), et il les porte dans la direction des îles Thoées (notons qu'Homère nomme ici Thoées les mêmes îles que nous appelons actuellement Oxées et qui, placées comme elles sont près de l'entrée du golfe de Corinthe et des bouches de l'Achéloiis font déjà partie du groupe des Echinades). Mais une fois qu'ils ont dépassé Ithaque, qu'ils ont même laissé cette île derrière eux, leur vaisseau, par un nouveau détour, reprend sa direction première, et, passant entre l'Acarnanie et Ithaque, va aborder de l'autre côté de l'île, juste à l'opposite du canal de Céphallénie toujours gardé par la troupe des prétendants.





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Dernière mise à jour : 4/07/2006