Texte grec :
[8,3,22] Κυπαρισσία τέ ἐστιν ἐπὶ τῇ θαλάττῃ τῇ Τριφυλιακῇ
καὶ Πύργοι καὶ ὁ Ἀκίδων ποταμὸς καὶ Νέδα.
νυνὶ μὲν οὖν τῇ Τριφυλίᾳ πρὸς τὴν Μεσσηνίαν ὅριόν
ἐστι τὸ τῆς Νέδας ῥεῦμα λάβρον ἐκ τοῦ Λυκαίου κατιὸν
Ἀρκαδικοῦ ὄρους, ἐκ πηγῆς ἣν ἀναρρῆξαι τεκοῦσαν
τὸν Δία μυθεύεται Ῥέαν νίπτρων χάριν. ῥεῖ δὲ
παρὰ Φιγαλίαν, καθ´ ὃ γειτνιῶσι Πυργῖται Τριφυλίων
ἔσχατοι Κυπαρισσιεῦσι πρώτοις Μεσσηνίων. τὸ δὲ παλαιὸν
ἄλλως διώριστο, ὡς καὶ τινὰς τῶν πέραν τῆς
Νέδας ὑπὸ τῷ Νέστορι εἶναι, τόν τε Κυπαρισσήεντα
καὶ ἄλλα τινὰ ἐπέκεινα, καθάπερ καὶ τὴν θάλατταν
τὴν Πυλίαν ὁ ποιητὴς ἐπεκτείνει μέχρι τῶν ἑπτὰ πόλεων
ὧν ὑπέσχετο Ἀγαμέμνων τῷ Ἀχιλλεῖ „πᾶσαι δ´
„ἐγγὺς ἁλὸς νέαται Πύλου ἠμαθόεντος.“ τοῦτο γὰρ
ἴσον τῷ „ἐγγὺς ἁλὸς τῆς Πυλίας.“
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Traduction française :
[8,3,22] Cyparissie, tout aussi bien que Pyrgi et que les bouches de l'Acidon et du Néda, appartient à la
côte de Triphylie. Aujourd'hui, à vrai dire, la Triphylie et la Messénie ont pour limite le cours même du
Néda, et l'on sait que ce torrent impétueux, né sur le versant du mont Lycée en Arcadie, d'une source
que, suivant la fable, Rhéa fit jaillir au moment de la naissance de Jupiter exprès pour s'y laver, passe
ensuite près de Phigalie et {vient déboucher dans la mer} à l'endroit où le territoire des Pyrgites,
dernier peuple de la Triphylie, touche à celui des Cyparissiens, premier peuple de la Messénie. Mais
telle n'était pas anciennement la limite entre les deux pays, et le royaume de Nestor, s'étendant au
delà du Néda, se trouvait comprendre et le territoire de Cyparisséïs et d'autres cantons encore plus
éloignés : de là vient qu'Homère a prolongé la mer Pylienne jusqu'aux sept villes promises par
Agamemnon à Achille, car dans ce vers,
«Et toutes elles avoisinent la mer de Pylos Emathoéïs»,
l'expression mer de Pylos équivaut évidemment à celle de mer Pylienne {ou Triphylienne}.
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