HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

ὃς



Texte grec :

[8,3,12] Μετὰ δὲ τὸν Χελωνάταν ὁ τῶν Πισατῶν ἐστιν αἰγιαλὸς πολύς, εἶτ´ ἄκρα Φειά· ἦν δὲ καὶ πολίχνη „Φειᾶς πὰρ τείχεσσιν, Ἰαρδάνου ἀμφὶ ῥέεθρα·“ ἔστι γὰρ καὶ ποτάμιον πλησίον. ἔνιοι δ´ ἀρχὴν τῆς Πισάτιδος τὴν Φειάν φασι· πρόκειται δὲ καὶ ταύτης νησίον καὶ λιμήν, ἔνθεν εἰς Ὀλυμπίαν τὸ ἐγγυτάτω ἐκ θαλάττης εἰσὶ στάδιοι ἑκατὸν εἴκοσιν. εἶτ´ ἄλλη ἄκρα εὐθὺς ἐπὶ πολὺ προὔχουσα ἐπὶ τὴν δύσιν, καθάπερ ὁ Χελωνάτας, ἀφ´ ἧς πάλιν ἐπὶ τὴν Κεφαλληνίαν στάδιοι ἑκατὸν εἴκοσιν. εἶθ´ ὁ Ἀλφειὸς ἐκδίδωσι, διέχων τοῦ Χελωνάτα σταδίους διακοσίους ὀγδοήκοντα, Ἀράξου δὲ πεντακοσίους τετταράκοντα πέντε. ῥεῖ δ´ ἐκ τῶν αὐτῶν τόπων ἐξ ὧν καὶ ὁ Εὐρώτας· καλεῖται δὲ Ἀσέα, κώμη τῆς Μεγαλοπολίτιδος, πλησίον ἀλλήλων ἔχουσα δύο πηγάς, ἐξ ὧν ῥέουσιν οἱ λεχθέντες ποταμοί· δύντες δ´ ὑπὸ γῆς ἐπὶ συχνοὺς σταδίους ἀνατέλλουσι πάλιν, εἶθ´ ὁ μὲν εἰς τὴν Λακωνικὴν ὁ δ´ εἰς τὴν Πισᾶτιν κατάγεται. ὁ μὲν οὖν Εὐρώτας κατὰ τὴν ἀρχὴν τῆς Βλεμινάτιδος ἀναδείξας τὸ ῥεῖθρον, παρ´ αὐτὴν τὴν Σπάρτην ῥυεὶς καὶ διεξιὼν αὐλῶνά τινα μακρὸν κατὰ τὸ Ἕλος, οὗ μέμνηται καὶ ὁ ποιητής, ἐκδίδωσι μεταξὺ Γυθείου τοῦ τῆς Σπάρτης ἐπινείου καὶ Ἀκραίων. ὁ δ´ Ἀλφειὸς παραλαβὼν τόν τε Λάδωνα καὶ τὸν Ἐρύμανθον καὶ ἄλλους ἀσημοτέρους διὰ τῆς Φρίξης καὶ τῆς Πισάτιδος καὶ Τριφυλίας ἐνεχθεὶς παρ´ αὐτὴν τὴν Ὀλυμπίαν ἐπὶ θάλατταν τὴν Σικελικὴν ἐκπίπτει μεταξὺ Φειᾶς τε καὶ Ἐπιταλίου. πρὸς δὲ τῇ ἐκβολῇ τὸ τῆς Ἀλφειωνίας Ἀρτέμιδος ἢ Ἀλφειούσης ἄλσος ἐστὶ (λέγεται γὰρ ἀμφοτέρως), ἀπέχον τῆς Ὀλυμπίας εἰς ὀγδοήκοντα σταδίους. ταύτῃ δὲ τῇ θεῷ καὶ ἐν Ὀλυμπίᾳ κατ´ ἔτος συντελεῖται πανήγυρις, καθάπερ καὶ τῇ Ἐλαφίᾳ καὶ τῇ Δαφνίᾳ. μεστὴ δ´ ἐστὶν ἡ γῆ πᾶσα ἀρτεμισίων τε καὶ ἀφροδισίων καὶ νυμφαίων ἐν ἄλσεσιν ἀνθέων {πλέ}ῳς τὸ πολὺ διὰ τὴν εὐυδρίαν, συχνὰ δὲ καὶ ἑρμεῖα ἐν ταῖς ὁδοῖς, ποσείδια δ´ ἐπὶ ταῖς ἀκταῖς. ἐν δὲ τῷ τῆς Ἀλφειωνίας ἱερῷ γραφαὶ Κλεάνθους τε καὶ Ἀρήγοντος, ἀνδρῶν Κορινθίων, τοῦ μὲν Τροίας ἅλωσις καὶ Ἀθηνᾶς γοναί, τοῦ δ´ Ἄρτεμις ἀναφερομένη ἐπὶ γρυπός, σφόδρα εὐδόκιμοι.

Traduction française :

[8,3,12] A partir du Chélonatas commence la longue côte de la Pisatide ; puis vient le cap Phéa. Il y avait là aussi autrefois une petite place du nom de Phéa : «Près des murs de Phéa que baigne le Iardanus». Et le Iardanus est apparemment le ruisseau qui se voit aux environs du cap. Certains auteurs font partir la Pisatide seulement du cap Phéa : or, il y a juste en face de ce cap une petite île pourvue d'un port, et de là à Olympie, par la voie la plus courte, c'est-à-dire en continuant à ranger la côte {jusqu'à la hauteur de cette ville}, la distance n'est que de 120 stades. Suit un autre promontoire {l'Ichthys}, qui s'avance, ainsi que le Chélonatas, très loin dans la direction du couchant et qui n'est encore qu'à 120 stades de Céphallénie. L'embouchure de l'Alphée, qui s'offre à nous maintenant, est à 280 stades du Chélonatas et à 545 stades de l'Araxus. L'Alphée vient des mêmes lieux que l'Eurotas : le bourg d'Asée, dans la Mégalopolitide, possède deux sources très voisines l'une de l'autre, ce sont celles des deux fleuves, qui se perdent presque aussitôt, mais pour reparaître après un cours souterrain de quelques stades et pour descendre alors, l'un vers la Laconie, l'autre vers la Pisatide. C'est à l'entrée de la Bléminatide que l'Eurotas reparaît, puis il passe à Sparte même, traverse une longue vallée où s'élève Hélos, ville déjà mentionnée par Homère, et débouche entre Acrées et Gythium, port et arsenal de Sparte. Quant à l'Alphée, après s'être grossi du Ladon, de l'Erymanthe et d'autres cours d'eau moins importants, il traverse Phrixa, arrose la Pisatide et la Triphylie, passe à Olympie même et vient tomber dans la mer de Sicile entre Epitalium et Phéa. Près de son embouchure, à 80 stades environ d'Olympie, s'élève le bois sacré de Diane dite Alphéonie ou Alphéüse (le nom a ces deux formes), qu'on honore aussi une fois l'an à Olympie dans une fête ou assemblée solennelle, comme on fait Diane Elaphie et Diane Daphnie. Tout ce canton, du reste, est rempli d'Artémisies, d'Aphrodisies et de Nymphées, situées ainsi au milieu de bois que l'abondance des eaux maintient toujours frais et fleuris ; on y rencontre en outre beaucoup d'Herniées le long des routes, et de Posidies ou temples de Neptune sur les points les plus saillants de la côte. Ajoutons que le temple de Diane Alphéonie contient différentes peintures de Cléanthe et d'Arégon, artistes corinthiens : du premier, notamment, une Prise de Troie et une Naissance de Minerve, et d'Arégon Diane sur les ailes d'un griffon, tous ouvrages excellents.





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Dernière mise à jour : 4/07/2006