Texte grec :
[8,3,15] Πρὸς ἄρκτον δ´ ὅμορα ἦν τῷ Πύλῳ δύο πολείδια
Τριφυλιακὰ Ὕπανα καὶ Τυμπανέαι, ὧν τὸ μὲν εἰς
Ἦλιν συνῳκίσθη τὸ δ´ ἔμεινε. καὶ ποταμοὶ δὲ δύο ἐγγὺς
ῥέουσιν ὅ τε Δαλίων καὶ ὁ Ἀχέρων, ἐμβάλλοντες
εἰς τὸν Ἀλφειόν. ὁ δὲ Ἀχέρων κατὰ τὴν πρὸς τὸν Ἅιδην
οἰκειότητα ὠνόμασται· ἐκτετίμηται γὰρ δὴ σφόδρα
τά τε τῆς Δήμητρος καὶ τῆς κόρης ἱερὰ ἐνταῦθα
καὶ τὰ τοῦ Ἅιδου, τάχα διὰ τὰς ὑπεναντιότητας, ὥς
φησιν ὁ Σκήψιος Δημήτριος. καὶ γὰρ εὔκαρπός ἐστι
καὶ ἐρυσίβην γεννᾷ καὶ θρύον ἡ Τριφυλία· διόπερ
ἀντὶ μεγάλης φορᾶς πυκνὰς ἀφορίας γίνεσθαι συμβαίνει
κατὰ τοὺς τόπους.
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Traduction française :
[8,3,15] Du côté du N., le territoire de Pylos confinait à Hypanes et à Typanées, deux petites villes
triphyliennes, dont une seule subsiste aujourd'hui : l'autre a été réunie à Elis. Du même côté coulent
deux rivières, deux affluents de l'Alphée, le Dalion etl'Achéron. En appelant ce dernier cours d'eau
Achéron, on a voulu sans doute approprier la nomenclature géographique du pays au culte d'Hadès
ou de Pluton : dans toute la Triphylie, en effet, règne une vénération extrême à la fois pour les
temples de Cérès et de Proserpine et pour ceux d'Hadès, ce qui peut bien tenir, ainsi que le pense
Démétrius de Scepsis, au triste contraste qu'y présente souvent la nature, puisque la Triphylie, avec
un sol excellent, produit dans de certaines années une telle quantité de nielle et de morelle qu'à
l'espoir d'une abondante récolte succède alors la plus affreuse disette.
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