HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

ἔνιοι



Texte grec :

[8,3,9] Ἑκαταῖος δ´ ὁ Μιλήσιος ἑτέρους λέγει τῶν Ἠλείων τοὺς Ἐπειούς· τῷ γοῦν Ἡρακλεῖ συστρατεῦσαι τοὺς Ἐπειοὺς ἐπὶ Αὐγέαν καὶ συνανελεῖν αὐτῷ τόν τε Αὐγέαν καὶ τὴν Ἦλιν· φησὶ δὲ καὶ τὴν Δύμην Ἐπειίδα καὶ Ἀχαιίδα. πολλὰ μὲν οὖν καὶ μὴ ὄντα λέγουσιν οἱ ἀρχαῖοι συγγραφεῖς, συντεθραμμένοι τῷ ψεύδει διὰ τὰς μυθογραφίας· διὰ δὲ τοῦτο καὶ οὐχ ὁμολογοῦσι πρὸς ἀλλήλους περὶ τῶν αὐτῶν. οὐ μέντοι ἄπιστον οὐδ´ εἴ ποτε διάφοροι τοῖς Ἠλείοις ὄντες οἱ Ἐπειοὶ καὶ ἑτεροεθνεῖς εἰς ταὐτὸ συνήρχοντο κατ´ ἐπικράτειαν, καὶ κοινὴν ἔνεμον τὴν πολιτείαν· ἐπεκράτουν δὲ καὶ μέχρι Δύμης. ὁ μὲν γὰρ ποιητὴς οὐκ ὠνόμακε τὴν Δύμην, οὐκ ἀπεικὸς δ´ ἐστὶ τότε μὲν αὐτὴν ὑπὸ τοῖς Ἐπειοῖς ὑπάρξαι, ὕστερον δὲ τοῖς Ἴωσιν, ἢ μηδ´ ἐκείνοις ἀλλὰ τοῖς τὴν ἐκείνων χώραν κατασχοῦσιν Ἀχαιοῖς· τῶν δὲ τεττάρων μερίδων, ὧν ἐντός ἐστι καὶ τὸ Βουπράσιον, ἡ μὲν Ὑρμίνη καὶ ἡ Μύρσινος τῆς Ἠλείας ἐστίν, αἱ λοιπαὶ δὲ ἐπὶ τῶν ὅρων ἤδη τῆς Πισάτιδος, ὡς οἴονταί τινες.

Traduction française :

[8,3,9] Au dire d'Hécatée de Milet, cependant, les Epéens et les Eléens auraient formé deux nations différentes et la preuve qu'il en donne c'est que les Epéens accompagnaient Hercule dans son expédition contre Augéas et qu'ils aidèrent le héros à vaincre ce prince et à s'emparer d'Elis. Hécatée qualifie en outre Dymé de ville épéenne et achéenne. A cela nous pourrions répondre que les anciens historiens, nourris comme ils sont dans le mensonge par l'usage continuel qu'ils font des fables, ont de temps à autre avancé juste le contraire de la vérité et que c'est même là ce qui explique comment, parlant d'une même chose, ils s'accordent souvent si peu entre eux ; mais ici rien n'empêche d'admettre que les Epéens, peuple d'abord distinct et ennemi des Eléens, ont à un certain moment pris le dessus et se sont associé les vaincus de manière à ne plus former avec eux qu'un seul et même Etat : et c'est alors apparemment que leur domination se sera étendue jusqu'à Dymé, car, bien qu'Homère n'ait pas nommé Dymé {au nombre des possessions épéennes}, on peut parfaitement croire qu'à l'époque dont il parle cette ville appartenait aux Epéens et qu'elle ne passa que plus tard au pouvoir des Ioniens, ou, sinon des Ioniens, des Achéens par qui les Ioniens furent chassés. Du reste, sur les quatre divisions entre lesquelles se partageait {le territoire commun d'Elis} et de Buprasium, deux seulement, Hyrminé et Myrsine, appartiennent à l'Elide proprement dite, les deux autres, au dire de certains auteurs, se trouvant déjà en dedans des limites de la Pisatide.





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Dernière mise à jour : 4/07/2006