HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

πόλις



Texte grec :

[8,7,5] Ἑκάστη δὲ τῶν δώδεκα μερίδων ἐκ δήμων συνειστήκει ἑπτὰ καὶ ὀκτώ· τοσοῦτον εὐανδρεῖν τὴν χώραν συνέβαινεν. ἔστι δ´ ἡ Πελλήνη στάδια ἑξήκοντα τῆς θαλάττης ὑπερκειμένη, φρούριον ἐρυμνόν. ἔστι δὲ καὶ κώμη Πελλήνη, ὅθεν καὶ αἱ Πελληνικαὶ χλαῖναι, ἃς καὶ ἆθλα ἐτίθεσαν ἐν τοῖς ἀγῶσι· κεῖται δὲ μεταξὺ Αἰγίου καὶ Πελλήνης· τὰ δὲ Πέλλανα ἕτερα τούτων ἐστί, Λακωνικὸν χωρίον, ὡς πρὸς τὴν Μεγαλοπολῖτιν νεῦον. Αἴγειρα δὲ ἐπὶ βουνοῦ κεῖται. Βοῦρα δ´ ὑπέρκειται τῆς θαλάττης ἐν τετταράκοντά πως σταδίοις, ἣν ὑπὸ σεισμοῦ καταποθῆναι συνέβη. ἀπὸ δὲ τῆς ἐνταῦθα κρήνης Συβάριδος τὸν κατὰ τὴν Ἰταλίαν ποταμὸν ὀνομασθῆναί φασιν. ἡ δ´ Αἰγὰ (καὶ γὰρ οὕτω λέγουσι τὰς Αἰγὰς) νῦν μὲν οὐκ οἰκεῖται, τὴν δὲ χώραν ἔχουσιν Αἰγιεῖς. Αἴγιον δὲ ἱκανῶς οἰκεῖται· ἱστοροῦσι δ´ ἐνταῦθα τὸν Δία ὑπ´ αἰγὸς ἀνατραφῆναι, καθάπερ φησὶ καὶ Ἄρατος „αἲξ ἱερή, τὴν μέν τε λόγος Διὶ μαζὸν ἐπισχεῖν.“ ἐπιλέγει δὲ καὶ ὅτι „Ὠλενίην δέ μιν αἶγα Διὸς καλέους´ ὑποφῆται“ δηλῶν τὸν τόπον διότι πλησίον Ὠλένη. αὐτοῦ δὲ καὶ ἡ Κερύνεια ἐπὶ πέτρας ὑψηλῆς ἱδρυμένη. Αἰγιέων δ´ ἐστὶ καὶ ταῦτα καὶ Ἑλίκη καὶ τὸ τοῦ Διὸς ἄλσος τὸ Ἁμάριον, ὅπου συνῄεσαν οἱ Ἀχαιοὶ βουλευσόμενοι περὶ τῶν κοινῶν. ῥεῖ δὲ διὰ τῆς Αἰγιέων ὁ Σελινοῦς ποταμός, ὁμώνυμος τῷ τε ἐν Ἐφέσῳ παρὰ τὸ Ἀρτεμίσιον ῥέοντι, καὶ τῷ ἐν τῇ νῦν Ἠλείᾳ τῷ παραρρέοντι τὸ χωρίον ὅ φησιν ὠνήσασθαι τῇ Ἀρτέμιδι Ξενοφῶν κατὰ χρησμόν· ἄλλος δὲ Σελινοῦς ὁ παρὰ τοῖς Ὑβλαίοις Μεγαρεῦσιν, οὓς ἀνέστησαν Καρχηδόνιοι. τῶν δὲ λοιπῶν πόλεων τῶν Ἀχαϊκῶν εἴτε μερίδων Ῥύπες μὲν οὐκ οἰκοῦνται, τὴν δὲ χώραν Ῥυπίδα καλουμένην ἔσχον Αἰγιεῖς καὶ * Φαριεῖς· ἐκ δὲ τῶν Ῥυπῶν ἦν ὁ Μύσκελλος ὁ Κρότωνος οἰκιστής· τῆς δὲ Ῥυπίδος καὶ τὸ Λεῦκτρον ἦν, δῆμος τῶν Ῥυπῶν. μετὰ δὲ τούτους Πάτραι πόλις ἀξιόλογος· μεταξὺ δὲ τὸ Ῥίον ἀπέχον Πατρῶν στάδια τετταράκοντα. Ῥωμαῖοι δὲ νεωστὶ μετὰ τὴν Ἀκτιακὴν νίκην ἵδρυσαν αὐτόθι τῆς στρατιᾶς μέρος ἀξιόλογον, καὶ διαφερόντως εὐανδρεῖ νῦν ἀποικία Ῥωμαίων οὖσα· ἔχει δὲ ὕφορμον μέτριον. ἐφεξῆς δ´ ἐστὶν ἡ Δύμη, πόλις ἀλίμενος, πασῶν δυσμικωτάτη, ἀφ´ οὗ καὶ τοὔνομα· πρότερον δ´ ἐκαλεῖτο Στράτος· διαιρεῖ δ´ αὐτὴν ἀπὸ τῆς Ἠλείας κατὰ Βουπράσιον ὁ Λάρισος ποταμός, ῥέων ἐξ ὄρους· τοῦτο δ´ οἱ μὲν Σκόλλιν καλοῦσιν, Ὅμηρος δὲ πέτρην Ὠλενίην. τοῦ δ´ Ἀντιμάχου Καυκωνίδα τὴν Δύμην εἰπόντος, οἱ μὲν ἐδέξαντο ἀπὸ τῶν Καυκώνων ἐπιθέτως εἰρῆσθαι αὐτὸ μέχρι δεῦρο καθηκόντων, καθάπερ ἐπάνω προείπομεν· οἱ δ´ ἀπὸ Καύκωνος ποταμοῦ τινος, ὡς αἱ Θῆβαι Διρκαῖαι καὶ Ἀσωπίδες, Ἄργος δ´ Ἰνάχειον, Τροία δὲ Σιμουντίς. δέδεκται δ´ οἰκήτορας καὶ ἡ Δύμη μικρὸν πρὸ ἡμῶν ἀνθρώπους μιγάδας, οὓς ἀπὸ τοῦ πειρατικοῦ πλήθους περιλιπεῖς ἔσχε Πομπήιος, καταλύσας τὰ λῃστήρια καὶ ἱδρύσας τοὺς μὲν ἐν Σόλοις τοῖς Κιλικίοις τοὺς δ´ ἄλλοθι καὶ δὴ καὶ ἐνταῦθα. ἡ δὲ Φάρα συνορεῖ μὲν τῇ Δυμαίᾳ. καλοῦνται δὲ οἱ μὲν ἐκ ταύτης τῆς Φάρας * Φαριεῖς, οἱ δ´ ἐκ τῆς Μεσσηνιακῆς Φαραιᾶται· ἔστι δ´ ἐν τῇ Φαραϊκῇ Δίρκη κρήνη ὁμώνυμος τῇ ἐν Θήβαις. ἡ δ´ Ὤλενος ἔστι μὲν ἔρημος, κεῖται δὲ μεταξὺ Πατρῶν καὶ Δύμης· ἔχουσι δὲ Δυμαῖοι τὴν χώραν. εἶτ´ Ἄραξος, τὸ ἀκρωτήριον τῆς Ἠλείας, ἀπὸ Ἰσθμοῦ στάδιοι χίλιοι {τριάκοντα}.

Traduction française :

[8,7,5] Chacun des douze Etats de l'Achaïe comprenait sept ou huit dèmes, tant le pays était peuplé. Pellène n'est pas sur le littoral même, mais bien à 60 stades dans l'intérieur : c'est une place d'une assiette très forte. Il y a aussi le bourg de Pellène, entre la ville de ce nom et Aegium, où se fabriquent ces chloenes ou manteaux dits helléniques qu'on décerne en prix dans les jeux. Il faut se garder de confondre ces deux localités avec Pellane, autre bourg situé en Laconie, vers la frontière de la Mégalopolitide. Agira occupe le haut d'une colline. Bure, qui se trouvait à 40 stades environ de la mer, a été engloutie à la suite d'un tremblement de terre. On prétend que c'est de la fontaine Sybaris, située en ce lieu, que le fleuve Sybaris d'Italie a emprunté son nom. Aega ou Aegae (le nom a les deux formes) est aujourd'hui complètement abandonnée et son territoire a été réuni à celui d'Aegium. Cette dernière ville, au contraire, est restée un centre de population assez considérable. Suivant la tradition, Jupiter y naquit et y fut nourri du lait d'une chèvre. Aratus rappelle cette tradition dans le passage suivant : «Chèvre sacrée, qui approchas, dit-on, tes mamelles des lèvres de Jupiter» ; et, quand il ajoute que «Les prêtres de Jupiter nomment Olénie la chèvre qui nourrit leur dieu», il ne fait que rappeler indirectement le lieu de la scène par le nom d'une localité voisine, Olénus. Cérynée, bâtie ici auprès sur un rocher élevé, dépend aussi d'Aegium et il en est de même du territoire d'Hélicé et de l'Hamarium, ce bois consacré à Jupiter, où le conseil de la ligue achéenne délibérait sur les affaires communes. La ville d'Aegium est traversée par une rivière appelée Sélinus, comme celle qui passe à Ephèse le long de l'Artémisium et comme cette autre qui borde, en Elide, le terrain que Xénophon nous dit avoir acheté sur l'indication d'un oracle pour le consacrer à Diane. Il y a aussi un cours d'eau du nom de Sélinus qui arrose le territoire occupé par les Hyblaeens Mégariens avant leur expulsion par les Carthaginois. Mais passons aux autres villes ou cités de l'Achaïe : la première, qui est Rhypes, est aujourd'hui déserte, et son territoire, l'ancienne Rhypide, a été partagé entre les Aegiéens et les Pharéens. Myscellus, fondateur de Crotone, en était originaire. Leuctrum, l'un des bourgs de la Rhypide, formait en quelque sorte un dème de Rhypes. Après Rhypes, vient Patrae, ville très considérable. Il y a aussi entre Rhypes et Patrae, à 40 stades de cette dernière, Rhium, où Auguste, tout de suite après sa victoire d'Actium, établit une partie notable de son armée : déjà la nouvelle colonie forme un centre de population important. Elle possède d'ailleurs un port qui ne manque pas d'étendue. Dymé au contraire (c'est la ville qui lui fait suite) n'a point de port. De toutes les villes de l'Achaïe, Dymé est la plus occidentale ; elle doit même son nom actuel à cette circonstance. Anciennement, on l'appelait Strates. La limite de l'Elide et de l'Achaïe est formée, entre Buprasium et Dymé, par le cours du Larisus, fleuve qui descend d'une montagne appelée Scollis par les auteurs modernes, mais qu'Homère nomme la Roche Olénie. Quant à la qualification de Cauconide donnée par Antimaque à Dymé, on y voit soit une épithète dérivée du nom des Caucones et destinée à rappeler ce que nous disions plus haut, que ce peuple s'était avancé jusqu'à cette ville ; soit une indication topographique rappelant le voisinage d'un certain fleuve Gaucon, indication du même genre que celles qui se retrouvent dans les dénominations de Thèbes Dircéenne ou Asopide, d'Argos Inachien et de Troie Simuntide. Dymé, elle aussi, un peu avant la génération présente, avait reçu dans son sein une colonie : c'étaient des hommes de toute nation, ayant appartenu à cette agglomération de pirates dont Pompée venait de détruire les repaires. Epargnés par le vainqueur, ils furent établis par lui en partie à Soles en Cilicie, en partie dans d'autres lieux, et notamment ici. Au territoire de Dymé touche le bourg de Phara dont les habitants sont appelés Pharéens pour empêcher qu'on ne les confonde avec les habitants de Phara en Messénie, qui sont connus sous le nom de Phariates. Et près de Phara est une fontaine appelée Dircé, comme celle qui est à Thèbes. Quant à Olénus, ville située entre Patrie et Dymé, elle est aujourd'hui complètement abandonnée et son territoire a été réuni à celui de Dymé. Le cap Araxus, qui s'offre à nous maintenant, est en Elide : et sa distance par rapport à l'isthme de Corinthe est de 10 stades.





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Dernière mise à jour : 4/07/2006