HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

κάθοδον



Texte grec :

[8,6,10] Τῶν δ´ ἀπογόνων τοῦ Δαναοῦ διαδεξαμένων τὴν ἐν Ἄργει δυναστείαν, ἐπιμιχθέντων δὲ τούτοις τῶν Ἀμυθαονιδῶν ὡρμημένων ἐκ τῆς Πισάτιδος καὶ τῆς Τριφυλίας, οὐκ ἂν θαυμάσειέ τις εἰ συγγενεῖς ὄντες οὕτω διείλοντο τὴν χώραν εἰς δύο βασιλείας τὸ πρῶτον, ὥστε τὰς ἡγεμονευούσας ἐν αὐταῖς δύο πόλεις ἀποδειχθῆναι πλησίον ἀλλήλων ἱδρυμένας ἐν ἐλάττοσιν ἢ πεντήκοντα σταδίοις, τό τε Ἄργος καὶ τὰς Μυκήνας, καὶ τὸ Ἡραῖον εἶναι κοινὸν ἱερὸν τὸ πρὸς ταῖς Μυκήναις ἀμφοῖν, ἐν ᾧ τὰ Πολυκλείτου ξόανα τῇ μὲν τέχνῃ κάλλιστα τῶν πάντων πολυτελείᾳ δὲ καὶ μεγέθει τῶν Φειδίου λειπόμενα. κατ´ ἀρχὰς μὲν οὖν τὸ Ἄργος ἐπεκράτει μᾶλλον, εἶθ´ αἱ Μυκῆναι μείζονα ἐπίδοσιν λαβοῦσαι διὰ τὴν τῶν Πελοπιδῶν εἰς αὐτὰς μεθίδρυσιν· περιστάντων γὰρ εἰς τοὺς Ἀτρέως παῖδας ἁπάντων, Ἀγαμέμνων ὢν πρεσβύτερος παραλαβὼν τὴν ἐξουσίαν ἅμα τύχῃ τε καὶ ἀρετῇ πρὸς τοῖς οὖσι πολλὴν προσεκτήσατο τῆς χώρας, καὶ δὴ καὶ τὴν Ἀργολικὴν τῇ Μυκηναίᾳ προσέθηκε. Μενέλαος μὲν δὴ τὴν Λακωνικὴν ἔσχε, Μυκήνας δὲ καὶ τὰ μέχρι Κορίνθου καὶ Σικυῶνος καὶ τῆς Ἰώνων μὲν τότε καὶ Αἰγιαλέων καλουμένης Ἀχαιῶν δὲ ὕστερον Ἀγαμέμνων παρέλαβε. μετὰ δὲ τὰ Τρωικὰ τῆς Ἀγαμέμνονος ἀρχῆς καταλυθείσης ταπεινωθῆναι {συνέβη} Μυκήνας καὶ μάλιστα μετὰ τὴν τῶν Ἡρακλειδῶν κάθοδον. κατασχόντες γὰρ οὗτοι τὴν Πελοπόννησον ἐξέβαλον τοὺς πρότερον κρατοῦντας ὥσθ´ οἱ τὸ Ἄργος ἔχοντες εἶχον καὶ τὰς Μυκήνας συντελούσας εἰς ἕν· χρόνοις δ´ ὕστερον κατεσκάφησαν ὑπ´ Ἀργείων ὥστε νῦν μηδ´ ἴχνος εὑρίσκεσθαι τῆς Μυκηναίων πόλεως. ὅπου δὲ Μυκῆναι τοιαῦτα πεπόνθασιν, οὐ δεῖ θαυμάζειν οὐδ´ εἴ τινες τῶν ὑπὸ τῷ Ἄργει καταλεγομένων ἀφανεῖς νῦν εἰσιν. ὁ μὲν δὴ κατάλογος ἔχει οὕτως „οἳ δ´ Ἄργος τ´ εἶχον Τίρυνθά τε τειχιόεσσαν Ἑρμιόνην τ´ Ἀσίνην τε, {βαθὺ}ν κατὰ κόλπον ἐχούσας, Τροιζῆν´ Ἠιόνας τε καὶ „ἀμπελόεντ´ Ἐπίδαυρον, οἵ τ´ ἔχον Αἴγιναν Μάσητά „τε, κοῦροι Ἀχαιῶν.“ τούτων δὲ περὶ μὲν τοῦ Ἄργους εἴρηται, περὶ δὲ τῶν ἄλλων λεκτέον.

Traduction française :

[8,6,10] Les descendants de Danaüs, qui avaient continué à occuper le trône d'Argos, s'associèrent les Amythaonides, quand ceux-ci eurent quitté la Pisatide et la Triphylie ; il n'y a donc pas lieu de s'étonner qu'il y ait eu alors une sorte de partage de famille, et que les deux royaumes formés du domaine primitif aient reçu pour capitales des villes aussi rapprochées que le sont Argos et Mycènes, lesquelles se trouvent à moins de cinquante stades l'une de l'autre, et pour temple commun l'Héraeum voisin de Mycènes, lequel possède ces belles statues de Polyclète, incomparables sous le rapport de l'exécution, moins grandes seulement et moins ornées que celles de Phidias. La suprématie, qui, dans le principe, appartenait à Argos, passa plus tard à Mycènes, devenue naturellement plus puissante une fois que les Pélopides y eurent transporté leur demeure. Tous les biens de cette famille s'étant trouvés réunis dans les mains des fils d'Atrée, Agamemnon, qui était l'aîné, prit en main la direction des affaires, et, aidé par la fortune autant que par son courage, il eut bientôt reculé les limites du royaume de Mycènes et fait d'importantes conquêtes, notamment celle de la Laconie. Ce fut là le lot de Ménélas ; quant à Mycènes, jointe au territoire qui s'étend jusqu'à Corinthe et à Sicyone, autrement dit, jusqu'aux limites du pays appelé alors Ionie et Aegialée et depuis Achaïe, elle forma le domaine propre d'Agamemnon. Mais après la guerre de Troie, qui emporta le trône d'Agamemnon, après le retour des Héraclides surtout, on vit Mycènes décliner rapidement. Dans le partage qui suivit la conquête du Péloponnèse et l'expulsion de ses anciens maîtres, elle échut au roi d'Argos, comme une dépendance de cette ville ; bientôt même les Argiens la détruisirent de fond en comble, si bien qu'aujourd'hui il ne reste pas trace de l'ancienne cité des Mycénéens. Or, si tel a été le sort de Mycènes, il n'est guère étonnant que la plupart des villes comprises dans l'ancien territoire d'Argos, et qui figurent au Catalogue d'Homère, aient aujourd'hui complètement disparu. On se rappelle le passage du Catalogue : «Les guerriers venus d'Argos, de Tirynthe aux fortes murailles, d'Hermione et d'Asiné que baigne un golfe profond, de Trézène, d'Eiones et d'Epidaure, fertile en vignes, ceux aussi d'Aegine et de Masès, réputés tous l'élite des Grecs». Mais, de ces différentes villes, Argos est la seule dont nous ayons encore parlé, occupons-nous à présent des autres.





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Dernière mise à jour : 4/07/2006