[8,8,2] Μαντίνειαν μὲν οὖν ἐποίησεν ἔνδοξον Ἐπαμεινώνδας,
τῇ δευτέρᾳ νικήσας μάχῃ Λακεδαιμονίους ἐν ᾗ καὶ
αὐτὸς ἐτελεύτα. καὶ αὕτη δὲ καὶ Ὀρχομενὸς καὶ Ἡραία
καὶ Κλείτωρ καὶ Φενεὸς καὶ Στύμφαλος καὶ Μαίναλος
καὶ Μεθύδριον καὶ Καφυεῖς καὶ Κύναιθα ἢ οὐκέτ´ εἰσὶν
ἢ μόλις αὐτῶν ἴχνη φαίνεται καὶ σημεῖα. Τεγέα δ´ ἔτι
μετρίως συμμένει καὶ τὸ ἱερὸν τῆς Ἀλέας Ἀθηνᾶς·
τιμᾶται δ´ ἐπὶ μικρὸν καὶ τὸ τοῦ Λυκαίου Διὸς ἱερὸν
κατὰ τὸ Λύκαιον {μέγιστον} ὄρος. τῶν δ´ ὑπὸ τοῦ ποιητοῦ
λεγομένων „Ῥίπην τε Στρατίην τε καὶ ἠνεμόεσσαν
Ἐνίσπην“ εὑρεῖν τε χαλεπὸν καὶ εὑροῦσιν οὐδὲν
ὄφελος διὰ τὴν ἐρημίαν.
| [8,8,2] Mantinée, rendue naguère si célèbre par la seconde victoire d'Epaminondas sur les
Lacédémoniens, victoire qui malheureusement coûta la vie au héros, et, avec Mantinée, Orchomène,
Hérée, Clitor, Phénée, Stymphale, Moenale, Methydrium, Caphyes et Cinoethe ou n'existent plus
aujourd'hui, ou n'ont laissé d'elles-mêmes que de faibles et rares vestiges. Plus heureuse, Tégée s'est
maintenue dans un état encore assez florissant. Il en est de même du temple de Minerve Alea {qui
l'avoisine}. On continue à rendre certains honneurs à cette déesse ainsi qu'à Jupiter Lycéen dans son
temple du mont Lycée. Quant aux trois villes mentionnées par Homère (Il. II, 606),
«Et Rhipé et Stratie, et Enispé toujours battue des vents»,
il serait difficile de retrouver leurs traces, et, les retrouvât-on, la découverte offrirait peu d'intérêt,
puisque le canton où elles étaient situées est aujourd'hui complétement désert.
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