[8,6,13] Δρυόπων δ´ οἰκητήριόν φασι * καὶ τὴν Ἀσίνην,
εἴτ´ ἐκ τῶν περὶ Σπερχειὸν τόπων ὄντας αὐτοὺς Δρύοπος
τοῦ Ἀρκάδος κατοικίσαντος ἐνταῦθα, ὡς Ἀριστοτέλης
φησίν, εἴθ´ Ἡρακλέους ἐκ τῆς περὶ τὸν Παρνασσὸν
Δωρίδος ἐξελάσαντος αὐτούς. τὸ δὲ Σκύλλαιον
τὸ ἐν Ἑρμιόνῃ ὠνομάσθαι φασὶν ἀπὸ Σκύλλης
τῆς Νίσου θυγατρός, ἣν ἐξ ἔρωτος προδοῦσαν Μίνῳ
τὴν Νίσαιαν καταποντωθῆναί φασιν ὑπ´ αὐτοῦ, δεῦρο
δ´ ἐκκυμανθεῖσαν ταφῆς τυχεῖν. Ἠιόνες δὲ κώμη τις
ἦν, ἣν ἐρημώσαντες Μυκηναῖοι ναύσταθμον ἐποίησαν,
ἀφαν{ισθεῖσα δ´ ὕστερον} οὐδὲ ναύσταθμόν ἐστιν.
| [8,6,13] Il paraît certain que les Dryopes ont eu jadis un établissement {à Hermione} aussi bien qu'à Asiné,
mais s'agit-il, comme le pense Aristote, des compagnons de l'arcadien Dryops transportés là des rives
du Sperchius, ou des populations expulsées par Hercule de la Doride et des environs du Parnasse,
{c'est ce qu'on ne saurait décider}. Quant au cap Scyllaeum, voisin d'Hermione, il tire son nom, à ce
qu'on assure, de Scylla, fille de Nisus, dont le corps aurait été rejeté, puis enseveli en cet endroit du
rivage, après que Minos, à qui cette princesse avait par amour livré la forteresse de Nisée, l'eut fait
précipiter à la mer. Eiones, dont les Mycénéens avaient chassé naguère les habitants pour en faire
leur port, fut toujours un simple bourg et finit par disparaître complètement sans laisser même un
vestige de ces établissements maritimes des Mycénéens.
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