HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VIII

Chapitre 6

  par. 9

[8,6,9] Τὴν δὲ ἀκρόπολιν τῶν Ἀργείων οἰκίσαι λέγεται Δαναός, ὃς τοσοῦτον τοὺς πρὸ αὐτοῦ δυναστεύοντας ἐν τοῖς τόποις ὑπερβαλέσθαι δοκεῖ ὥστε κατ´ ΕὐριπίδηνΠελασγιώτας ὠνομασμένους τὸ πρὶν Δαναοὺςκαλεῖσθαι νόμον ἔθηκ´ ἀν´ Ἑλλάδα.“ ἔστι δὲ καὶ τάφος αὐτοῦ κατὰ μέσην τὴν τῶν Ἀργείων ἀγοράν· καλεῖται δὲ πλίνθος. οἶμαι δ´ ὅτι καὶ Πελασγιώτας καὶ Δαναούς, ὥσπερ καὶ Ἀργείους, δόξα τῆς πόλεως ταύτης ἀπ´ αὐτῆς καὶ τοὺς ἄλλους Ἕλληνας καλεῖσθαι παρεσκεύασεν· οὕτω δὲ καὶ Ἰασίδας καὶ Ἴασον Ἄργος. καὶ Ἀπίαν καὶ Ἀπιδόνας οἱ νεώτεροί φασιν· Ὅμηρος δ´ Ἀπιδόνας μὲν οὐ λέγει, ἀπίαν δὲ τὴν πόρρω μᾶλλον. ὅτι δ´ Ἄργος τὴν Πελοπόννησον λέγει, προσλαβεῖν ἔστι καὶ τάδεἈργείη δ´ Ἑλένηκαὶἔστι πόλιςἘφύρη μυχῷ Ἄργεοςκαὶμέσον Ἄργοςκαὶπολλῇσιν νήσοισι καὶ Ἄργεϊ παντὶ ἀνάσσειν.“ ἄργος δὲ καὶ τὸ πεδίον λέγεται παρὰ τοῖς νεωτέροις, παρ´ Ὁμήρῳ δ´ οὐδ´ ἅπαξ· μάλιστα δ´ οἴονται Μακεδονικὸν καὶ Θετταλικὸν εἶναι. [8,6,9] La citadelle d'Argos fut fondée, dit-on, par Danaüs, prince dont la puissance paraît avoir singulièrement surpassé celle des rois, ses prédécesseurs, puisque, au dire d'Euripide, «Sur un ordre de lui, les peuples de la Grèce quittèrent l'ancien nom de Pélasgiotes, et prirent celui de Danaens». Aussi est-ce son tombeau qui occupe le centre de l'agora d'Argos : on l'appelle le Plinthos {eu égard, sans doute, à sa forme}. J'ai idée, du reste, que c'est à cause de la gloire de cette ville et parce qu'elle-même avait porté ces différents noms que les peuples de la Grèce se sont appelés tour à tour Pélasgiotes, Danaens, Argiens. D'elle aussi sont venues les dénominations plus modernes de Iasides, de Iasum-Argos, d'Apie et d'Apidones. Homère, lui n'emploie jamais le nom d'Apidones et par le mot Apie il entend simplement une contrée lointaine ; en revanche, il appelle souvent du nom d'Argos tout le Péloponnèse, en voici de nouvelles preuves à ajouter à celles que nous avons réunies ci-dessus. Il dira par exemple : «L'Argienne Hélène» (Iliade, VI, 623) ; et ailleurs : «Il est une ville, appelée Ephyre, sise à l'extrémité d'Argos» (Iliade, VI, 152); ailleurs encore : «Et jusqu'en plein Argos» (Od, I, 344), et enfin {dans l'Iliade (II, 108)} : «Comme insigne de son autorité sur ces nombreuses îles et sur toute l'étendue d'Argos». Quant au sens de plaine que le mot Argos se trouve avoir parfois aussi, non pas il est vrai chez Homère, mais chez les modernes, on s'accorde à penser qu'il est particulier au dialecte macédonien ou thessalien.


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Dernière mise à jour : 5/07/2006