HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

καὶ



Texte grec :

[7,7,5] Τῶν μὲν οὖν Ἠπειρωτῶν ἔθνη φησὶν εἶναι Θεόπομπος τετταρεσκαίδεκα, τούτων δ' ἐνδοξότατα Χάονες καὶ Μολοττοὶ διὰ τὸ ἄρξαι ποτὲ πάσης τῆς Ἠπειρώτιδος πρότερον μὲν Χάονας, ὕστερον δὲ Μολοττούς, οἳ καὶ διὰ τὴν συγγένειαν τῶν βασιλέων ἐπὶ πλέον ηὐξήθησαν ( τῶν γὰρ Αἰακιδῶν ἦσαν), καὶ διὰ τὸ παρὰ τούτοις εἶναι τὸ ἐν Δωδώνῃ μαντεῖον, παλαιόν τε καὶ ὀνομαστὸν ὄν. Χάονες μὲν οὖν καὶ Θεσπρωτοὶ καὶ μετὰ τούτους ἐφεξῆς Κασσωπαῖοι ( καὶ οὗτοι δ' εἰσὶ Θεσπρωτοὶ) τὴν ἀπὸ τῶν Κεραυνίων ὀρῶν μέχρι τοῦ Ἀμβρακικοῦ κόλπου παραλίαν νέμονται, χώραν εὐδαίμονα ἔχοντες· ὁ δὲ πλοῦς ἀπὸ τῶν Χαόνων ἀρξαμένῳ πρὸς ἀνίσχοντα ἥλιον καὶ πρὸς τὸν Ἀμβρακικὸν κόλπον καὶ τὸν Κορινθιακόν, ἐν δεξιᾷ ἔχοντι τὸ Αὐσόνιον πέλα γος, ἐν ἀριστερᾷ δὲ τὴν Ἤπειρον, εἰσὶ χίλιοι καὶ τριακόσιοι στάδιοι ἀπὸ τῶν Κεραυνίων ἐπὶ τὸ στόμα τοῦ Ἀμβρακικοῦ κόλπου. Ἐν τούτῳ δ' ἐστὶ τῷ διαστήματι Πάνορμός τε λιμὴν μέγας, ἐν μέσοις τοῖς Κεραυνίοις ὄρεσι, καὶ μετὰ ταῦτα Ὄγχησμος, λιμὴν ἄλλος, καθ' ὃν τὰ δυσμικὰ ἄκρα τῆς Κορκυραίας ἀντίκειται, καὶ πάλιν ἄλλος, Κασσιόπη, ἀφ' οὗ ἐπὶ Βρεντέσιον χίλιοι ἑπτακόσιοι στάδιοι· οἱ δ' ἴσοι καὶ ἐπὶ Τάραντα ἀπὸ ἄλλου ἀκρωτηρίου νοτιωτέρου τῆς Κασσιόπης, ὃ καλοῦσι Φαλακρόν. Μετὰ δὲ Ὄγχησμον Ποσείδιον καὶ Βουθρωτὸν ἐπὶ τῷ στόματι τοῦ Πηλώδους καλουμένου λιμένος, ἱδρυμένον ἐν τόπῳ χερρονησίζοντι, ἐποίκους ἔχον Ῥωμαίους, καὶ τὰ Σύβοτα. Εἰσὶ δὲ νησῖδες τὰ Σύβοτα, τῆς μὲν Ἠπείρου μικρὸν ἀπέχουσαι, κατὰ δὲ τὸ ἑῷον ἄκρον τῆς Κορκυραίας τὴν Λευκίμμαν κείμεναι. Καὶ ἄλλαι δ' ἐν τῷ παράπλῳ νησῖδες εἰσὶν οὐκ ἄξιαι μνήμης. Ἔπειτα ἄκρα Χειμέριον καὶ Γλυκὺς λιμήν, εἰς ὃν ἐμβάλλει ὁ Ἀχέρων ποταμός, ῥέων ἐκ τῆς Ἀχερουσίας λίμνης καὶ δεχόμενος πλείους ποταμούς, ὥστε καὶ γλυκαίνειν τὸν κόλπον· ῥεῖ δὲ καὶ ὁ Θύαμις πλησίον. Ὑπέρκειται δὲ τούτου μὲν τοῦ κόλπου Κίχυρος, ἡ πρότερον Ἐφύρα, πόλις Θεσπρωτῶν· τοῦ δὲ κατὰ Βουθρωτὸν ἡ Φοινίκη. Ἐγγὺς δὲ τῆς Κιχύρου πολίχνιον Βουχέτιον Κασσωπαίων, μικρὸν ὑπὲρ τῆς θαλάττης ὄν, καὶ Ἐλάτρια καὶ Πανδοσία καὶ Βατίαι ἐν μεσογαίᾳ· καθήκει δ' αὐτῶν ἡ χώρα μέχρι τοῦ κόλπου. Μετὰ δὲ Γλυκὺν λιμένα ἐφεξῆς εἰσι δύο ἄλλοι λιμένες, ὁ μὲν ἐγγυτέρω καὶ ἐλάττων Κόμαρος, ἰσθμὸν ποιῶν ἑξήκοντα σταδίων πρὸς τὸν Ἀμβρακικὸν κόλπον καὶ τὸ τοῦ Σεβαστοῦ Καίσαρος κτίσμα, τὴν Νικόπολιν· ὁ δὲ ἀπωτέρω καὶ μείζων καὶ ἀμείνων πλησίον τοῦ στό ματος τοῦ κόλπου, διέχων τῆς Νικοπόλεως ὅσον δώδεκα σταδίους.

Traduction française :

[7,7,5] Les peuples de l'Epire, suivant Théopompe, sont au nombre de quatorze, mais les Chaones et les Molosses sont beaucoup plus connus que les autres pour avoir exercé naguère sur tout le pays (les Chaones d'abord et les Molosses ensuite) une sorte d'hégémonie. Les Molosses avaient dû l'accroissement de leur puissance tant aux relations de parenté de leurs rois, lesquels étaient de la famille des Aeacides, qu'à la présence parmi eux de l'oracle de Dodone, à la fois si ancien et si révéré. Les Chaones, les Thesprotes et les Cassopéens, qui sont eux-mêmes Thesprotes d'origine, se succèdent le long de la côte à partir des monts Cérauniens jusqu'au golfe Ambracique et possèdent là des terres d'une extrême fertilité. Or, en naviguant depuis la Chaonie toujours dans la direction du levant, qui est celle des golfes d'Ambracie et de Corinthe, entre la mer d'Ausonie à droite et la côte d'Epire à gauche, on trouve que cette portion de la côte, comprise entre les monts Cérauniens et l'entrée du golfe Ambracique, peut mesurer 1.300 stades de longueur. Dans l'intervalle, on relève Panorme, port spacieux, situé vers le milieu de la chaîne des monts Cérauniens ; Onchesme, autre port, à la hauteur duquel s'avance la pointe occidentale de Corcyre, et {sur la côte même de cette île} un troisième port, Cassiopé, qu'une traversée de 1700 stades sépare de Brentesium ; ajoutons que du cap Phalacrum, situé au sud de Cassiopée au port de Tarente, la distance est juste la même. Puis à Onchesme succèdent Posidium, Buthrote, ville bâtie à l'entrée du port Pélodès dans une espèce de presqu'île et habitée par des colons romains, et, sous le nom de Sybotes, de petites îles situées à une faible distance de la côte d'Epire juste en face du cap Leucimme, extrémité orientale de Corcyre. Il y a bien encore le long de cette côte d'autres petites îles, mais elles ne méritent pas qu'on les mentionne. Suit alors le cap Chimerium avec le port connu sous le nom de Glykys- limên, au fond duquel se décharge l'Achéron. Ce fleuve sort du lac Achérusien et se grossit ensuite d'une foule de rivières, si bien qu'il adoucit jusqu'aux eaux du golfe où il se jette. Le fleuve Thyamis coule aussi non loin de là. Au-dessus de ce golfe est la ville de Cichyre, l'ancienne Ephyre, qui appartient aux Thesprotes ; et, au-dessus du golfe de Buthrote, la ville de Phoenicé. Cichyre a dans son voisinage plusieurs petites villes, Buchetium, d'abord, qui appartient aux Cassopéens et qui se trouve à une faible distance de la côte, puis Elatrie, Pandosie et Batiées, qui sont situées dans l'intérieur, mais dont les possessions s'étendent jusqu'au golfe même. Au Glykys-limên succèdent immédiatement deux autres ports ou golfes ; celui de Comare, qui est le plus rapproché et en même temps le moins grand des deux, forme un isthme de soixante stades avec le golfe Ambracique et la nouvelle ville de Nicopolis, bâtie par César Auguste ; l'autre est un peu plus loin, il est plus vaste et plus sûr et avoisine l'entrée du golfe Ambracique, n'étant qu'à 12 stades environ de Nicopolis.





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Dernière mise à jour : 11/05/2006