HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

αὐτοῦ



Texte grec :

[7,5,8] Μετὰ δὲ τὸν Ῥιζονικὸν κόλπον Λίσσος ἐστὶ πόλις καὶ Ἀκρόλισσος καὶ Ἐπίδαμνος, Κερκυραίων κτίσμα, ἡ νῦν Δυρράχιον ὁμωνύμως τῇ χερρονήσῳ λεγομένη, ἐφ' ἧς ἵδρυται. Εἶθ' ὁ Ἄψος ποταμὸς καὶ ὁ Ἄωος, ἐφ' ᾧ Ἀπολλωνία πόλις εὐνομωτάτη, κτίσμα Κορινθίων καὶ Κερκυραίων, τοῦ ποταμοῦ μὲν ἀπέχουσα σταδίους δέκα, τῆς θαλάττης δὲ ἑξήκοντα. Τὸν δ' Ἄωον Αἴαντα καλεῖ Ἑκαταῖος καί φησιν ἀπὸ τοῦ αὐτοῦ τόπου, τοῦ περὶ Λάκμον, μᾶλλον δὲ τοῦ αὐτοῦ μυχοῦ, τόν τε Ἴναχον ῥεῖν εἰς Ἄργος πρὸς νότον καὶ τὸν Αἴαντα πρὸς ἑσπέραν καὶ πρὸς τὸν Ἀδρίαν. Ἐν δὲ τῇ χώρᾳ τῶν Ἀπολλωνιατῶν καλεῖταί τι Νυμφαῖον, πέτρα δ' ἐστὶ πῦρ ἀναδιδοῦσα· ὑπ' αὐτῇ δὲ κρῆναι ῥέουσι χλιαροῦ καὶ ἀσφάλτου, καιομένης, ὡς εἰκός, τῆς βώλου τῆς ἀσφαλτίτιδος· μέταλλον δ' αὐτῆς ἔστι πλησίον ἐπὶ λόφου· τὸ δὲ τμηθὲν ἐκπληροῦται πάλιν τῷ χρόνῳ, τῆς ἐγχωννυμένης εἰς τὰ ὀρύγματα γῆς μεταβαλλούσης εἰς ἄσφαλτον, ὥς φησι Ποσειδώνιος. Λέγει δ' ἐκεῖνος καὶ τὴν ἀμπελῖτιν γῆν ἀσφαλτώδη τὴν ἐν Σελευκείᾳ τῇ Πιερίᾳ μεταλλευομένην ἄκος τῆς φθειριώσης ἀμπέλου· χρισθεῖσαν γὰρ μετ' ἐλαίου φθείρειν τὸ θηρίον, πρὶν ἐπὶ τοὺς βλαστοὺς τῆς ῥίζης ἀναβῆναι· τοιαύτην δ' εὑρεθῆναι καὶ ἐν Ῥόδῳ, πρυτανεύοντος αὐτοῦ, πλείονος δ' ἐλαίου δεῖσθαι. Μετὰ δ' Ἀπολλωνίαν Βυλλιακὴ καὶ Ὠρικὸν καὶ τὸ ἐπίνειον αὐτοῦ ὁ Πάνορμος καὶ τὰ Κεραύνια ὄρη, ἡ ἀρχὴ τοῦ στόματος τοῦ Ἰονίου κόλπου καὶ τοῦ Ἀδρίου.

Traduction française :

[7,5,8] Après le golfe Rhizonique, on voit se succéder sur la côte la ville de Lissus, Acrolissus et Epidamne, colonie de Corcyre, appelée aujourd'hui Dyrrhachium du nom de la presqu'île sur laquelle elle est bâtie. Puis vient le fleuve Apsus, bientôt suivi de l'Aoüs, dans le voisinage duquel s'élève la ville d'Apollonie, si renommée pour la sagesse de ses lois, et bâtie par une colonie de Corinthiens et de Corcyréens à 10 stades du fleuve et à 60 stades de la mer. Hécatée appelle l'Aoüs Aeas et il prétend que de la même source aux environs du Lacmus, du même abîme pour mieux dire, sortent l'Inachus et l'Aeas, pour couler ensuite, le premier au midi dans la direction d'Argos, et le second au couchant vers l'Adriatique. Les Apolloniates ont dans leur territoire un nymphaeum : c'est un rocher qui vomit du feu et du pied duquel s'échappent des sources d'eau tiède et d'asphalte, provenant apparemment de la combustion du sol, qui est bitumineux, comme l'atteste la présence sur une colline ici auprès d'une mine d'asphalte. Cette mine répare au fur et à mesure ses pertes, la terre qu'on jette dans les excavations pour les combler se changeant elle-même en bitume, au dire de Posidonius. Le même auteur parle d'une autre terre bitumineuse, l'ampelitis, qu'on extrait d'une mine aux environs de Séleucie du Pierius et qui sert de préservatif contre l'insecte qui attaque la vigne : on n'a qu'à frotter la vigne malade avec un mélange de terre et d'huile, et cela suffit pour tuer la bête avant qu'elle ait pu monter de la racine aux bourgeons. Posidonius ajoute que, du temps qu'il était prytane à Rhodes, on y trouva une terre toute pareille, mais qui exigeait une dose plus forte d'huile. A Apollonie succèdent Bylliacé, d'abord, puis Oricum, avec son port appelé Panorme, et les monts Cérauniens, où commence le canal, qui sert d'entrée au golfe Ionien et à l'Adriaique.





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Dernière mise à jour : 11/05/2006