HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

καὶ



Texte grec :

[7,5,5] Παρ' ὅλην δ' ἣν εἶπον παραλίαν νῆσοι μὲν αἱ Ἀψυρτίδες, περὶ ἃς ἡ Μήδεια λέγεται διαφθεῖραι τὸν ἀδελφὸν Ἄψυρτον διώκοντα αὐτήν. Ἔπειτα ἡ Κυρικτικὴ κατὰ τοὺς Ἰάποδας· εἶθ' αἱ Λιβυρνίδες περὶ τετ ταράκοντα τὸν ἀριθμόν· εἶτ' ἄλλαι νῆσοι, γνωριμώταται δ' Ἴσσα, Τραγούριον, Ἰσσέων κτίσμα, Φάρος, ἡ πρότερον Πάρος, Παρίων κτίσμα, ἐξ ἧς Δημήτριος ὁ Φάριος, καὶ ἡ τῶν Δαλματέων παραλία καὶ τὸ ἐπίνειον αὐτῶν Σάλων. Ἔστι δὲ τῶν πολὺν χρόνον πολεμησάντων πρὸς Ῥωμαίους τὸ ἔθνος τοῦτο· κατοικίας δ' ἔσχεν ἀξιολόγους εἰς πεντήκοντα, ὧν τινὰς καὶ πόλεις, Σάλωνά τε καὶ Πριάμωνα καὶ Νινίαν καὶ Σινώτιον, τό τε νέον καὶ τὸ παλαιόν, ἃς ἐνέπρησεν ὁ Σεβαστός. Ἔστι δὲ καὶ Ἀνδήτριον ἐρυμνὸν χωρίον, Δάλμιον δὲ μεγάλη πόλις, ἧς ἐπώνυμον τὸ ἔθνος, μικρὰν δ' ἐποίησε Νασικᾶς καὶ τὸ πεδίον μηλόβοτον διὰ τὴν πλεονεξίαν τῶν ἀνθρώπων. Ἴδιον δὲ τῶν Δαλματέων τὸ διὰ ὀκταετηρίδος χώρας ἀναδασμὸν ποιεῖσθαι· τὸ δὲ μὴ χρῆσθαι νομίσμασι πρὸς μὲν τοὺς ἐν τῇ παραλίᾳ ταύτῃ ἴδιον, πρὸς ἄλλους δὲ τῶν βαρβάρων πολλοὺς κοινόν. Ἄδριον δὲ ὄρος ἐστί, μέσην τέμνον τὴν Δαλματικήν, τὴν μὲν ἐπιθαλάττιον, τὴν δ' ἐπὶ θάτερα. Εἶθ' ὁ Νάρων ποταμὸς καὶ οἱ περὶ αὐτὸν Δαόριζοι καὶ Ἀρδιαῖοι καὶ Πληραῖοι, ὧν τοῖς μὲν πλησιάζει νῆσος ἡ μέλαινα Κόρκυρα καλουμένη καὶ πόλις, Κνιδίων κτίσμα, τοῖς δὲ Ἀρδιαίοις ἡ Φάρος, Πάρος λεγομένη πρότερον· Παρίων γάρ ἐστι κτίσμα.

Traduction française :

[7,5,5] Tout le littoral que je viens de décrire est bordé d'îles ; c'est là que se trouvent les Apsyrtides, d'abord, dans les parages desquelles la fable nous montre Médée égorgeant son frère Apsyrte qui la poursuivait ; puis Cyrictique, à la hauteur du pays des Iapodes ; et, après Cyrictique, les Liburnides, au nombre de quarante environ, et d'autres îles encore parmi lesquelles les plus connues sont Issa, Tragurium, colonie d'Issa, et Pharos, ou, comme on l'appelait anciennement, Paros, colonie parienne et patrie de Démétrius dit de Pharos. Vient ensuite la côte de Dalmatie, avec la ville de Salôn, principal port ou arsenal des Dalmates. Ce peuple est de ceux qui se maintinrent si longtemps contre les armées romaines. Il possédait une cinquantaine de places plus ou moins importantes et, dans le nombre, de véritables villes, telles que Salôn, Priamôn, Ninia, l'ancien et le nouveau Sinotium ; mais Auguste les a brûlées toutes. Nommons encore Andetrium, position naturellement très forte, et Dalmium, ville naguère considérable, qui même avait donné son nom à la nation, mais qui s'est trouvée réduite à rien, du jour où Nasica, pour punir l'avarice de ses habitants, eut fait de la plaine environnante un vague pâturage. Les Dalmates ont une coutume qui leur est propre, c'est de faire tous les huit ans un nouveau partage de leurs terres. Quant à leur habitude de se passer de monnaie, elle peut bien les distinguer des autres populations du littoral, mais elle leur est commune avec mainte nation barbare. La Dalmatie est divisée par le mont Adrius en deux parties égales, tournées l'une vers la mer et l'autre à l'opposite. La côte nous offre ensuite le fleuve Narôn, et, dans son voisinage,les Daorizes, les Ardiaeens et les Pléraeens, ceux-ci en face de l'île qu'on appelle Melena-Corcyra ou Corcyre-la-Noire et de la ville de même nom qu'y ont bâtie les Cnidiens, et les Ardiaeens à la hauteur de l'île Pharos, nommée, avons-nous dit, primitivement Paros, en souvenir des Pariens, ses premiers colons.





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Dernière mise à jour : 11/05/2006