Texte grec :
[7,5,4] Ἑξῆς δ' ἐστὶν ὁ Ἰαποδικὸς παράπλους χιλίων σταδίων· ἵδρυνται γὰρ οἱ
Ἰάποδες ἐπὶ τῷ Ἀλβίῳ ὄρει τε λευταίῳ τῶν Ἄλπεων ὄντι, ὑψηλῷ σφόδρα, τῇ
μὲν ἐπὶ τοὺς Παννονίους καὶ τὸν Ἴστρον καθήκοντες, τῇ δ' ἐπὶ τὸν Ἀδρίαν,
ἀρειμάνιοι μέν, ἐκπεπονημένοι δὲ ὑπὸ τοῦ Σεβαστοῦ τελέως· πόλεις δ' αὐτῶν
Μέτουλον, Ἀρουπῖνοι, Μονήτιον, Ὀυένδων· λυπρὰ δὲ τὰ χωρία, καὶ ζειᾷ καὶ
κέγχρῳ τὰ πολλὰ τρεφομένων· ὁ δ' ὁπλισμὸς Κελτικός· κατάστικτοι δ' ὁμοίως
(καὶ) τοῖς ἄλλοις Ἰλλυριοῖς καὶ Θρᾳξί. Μετὰ δὲ τὸν τῶν Ἰαπόδων ὁ Λιβυρνικὸς
παράπλους ἐστί, μείζων τοῦ προτέρου σταδίοις {πεντακοσίοις}, ἐν δὲ τῷ
παράπλῳ ποταμὸς φορτίοις ἀνάπλουν ἔχων μέχρι Δαλματέων, καὶ Σκάρδων,
Λιβυρνὴ πόλις.
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Traduction française :
[7,5,4] Suit, sur une longueur de 1.000 stades, la côte Iapodique, ainsi
nommée des Iapodes, lesquels habitent aux environs de l'Albius (très
haute montagne située tout au bout de la chaîne des Alpes) et
s'étendent, d'une part, jusqu'à la Pannonie et à l'Ister, et, de l'autre,
jusqu'à l'Adriatique. Les Iapodes ont été de tout temps passionnés
pour la guerre ; Auguste, cependant, a fini par les réduire
complètement. Leur pays contient quelques villes, Metulum, Arupini,
Monetium et Vendôn ; mais le sol y est pauvre et ne produit guère pour
les nourrir que de l'épeautre et du millet. Ils ont la même façon de
s'armer que les Celtes, et, avec cela, l'habitude de se tatouer
commune à tous les peuples illyriens et thraces. A la côte des Iapodes
succède celle des Liburnes, plus longue que la précédente de {500}
stades. On y remarque un fleuve et une ville ; par le fleuve, les
marchandises peuvent remonter jusqu'au coeur de la Dalmatie. Quant
à la ville, elle se nomme Scardôn, et peut être considérée comme la
capitale des Liburnes.
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