HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

τόπων



Texte grec :

[7,1,5] Ὁ δὲ Ἑρκύνιος δρυμὸς πυκνότερός τέ ἐστι καὶ μεγαλόδενδρος ἐν χωρίοις ἐρυμνοῖς, κύκλον περιλαμβάνων μέγαν, ἐν μέσῳ δὲ ἵδρυται χώρα καλῶς οἰκεῖσθαι δυναμένη, περὶ ἧς εἰρήκαμεν. Ἔστι δὲ πλησίον αὐτῆς ἥ τε τοῦ Ἴστρου πηγὴ καὶ ἡ τοῦ Ῥήνου, καὶ ἡ μεταξὺ ἀμφοῖν λίμνη καὶ τὰ ἕλη τὰ ἐκ τοῦ Ῥήνου διαχεόμενα. Ἔστι δ' ἡ λίμνη τὴν μὲν περίμετρον σταδίων πλειόνων ἢ πεντακοσίων, δίαρμα δὲ ἐγγὺς διακοσίων. Ἔχει δὲ καὶ νῆσον, ᾗ ἐχρήσατο ὁρμητηρίῳ Τιβέριος ναυμαχῶν πρὸς Ὀυινδολικούς. Νοτιωτέρα δ' ἐστὶ τῶν τοῦ Ἴστρου πηγῶν καὶ αὕτη, (καὶ ὁ Ἑρκύνιος δρυμός,) ὥστ' ἀνάγκη τῷ ἐκ τῆς Κελτικῆς ἐπὶ τὸν Ἑρκύνιον δρυμὸν ἰόντι πρῶτον μὲν διαπερᾶσαι τὴν λίμνην, ἔπειτα τὸν Ἴστρον, εἶτ' ἤδη δι' εὐπετεστέρων χωρίων ἐπὶ τὸν δρυμὸν τὰς προβάσεις ποιεῖσθαι δι' ὀροπεδίων. Ἡμερήσιον δ' ἀπὸ τῆς λίμνης προελθὼν ὁδὸν Τιβέριος εἶδε τὰς τοῦ Ἴστρου πηγάς. Προσάπτον ται δὲ τῆς λίμνης ἐπ' ὀλίγον μὲν οἱ Ῥαιτοί, τὸ δὲ πλέον Ἑλουήττιοι καὶ Ὀυινδολικοί. καὶ ἡ Βοίων ἐρημία. Μέχρι Παννονίων πάντες, τὸ πλέον δ' Ἑλουήττιοι καὶ Ὀυινδολικοί, οἰκοῦσιν ὀροπέδια. Ῥαιτοὶ δὲ καὶ Νωρικοὶ μέχρι τῶν Ἀλπείων ὑπερβολῶν ἀνίσχουσι καὶ πρὸς τὴν Ἰταλίαν περινεύουσιν, οἱ μὲν Ἰνσούβροις συνάπτοντες, οἱ δὲ Κάρνοις καὶ τοῖς περὶ τὴν Ἀκυληίαν χωρίοις. Ἔστι δὲ καὶ ἄλλη ὕλη μεγάλη Γαβρῆτα ἐπὶ τάδε τῶν Σοήβων, ἐπέκεινα δ' ὁ Ἑρκύνιος δρυμός· ἔχεται δὲ κἀκεῖνος ὑπ' αὐτῶν.

Traduction française :

[7,1,5] La plus remarquable de ces forêts, la forêt Hercynienne, couvre de ses hautes et épaisses futaies les pentes abruptes de tout un massif de montagnes, cercle immense ayant pour centre ce canton fertile et peuplé dont nous avons parlé plus haut, qu'avoisinent les sources de l'Ister et du Rhin, le lac situé entre deux et les marais formés par les débordements du Rhin. Le circuit de ce lac est de plus de 500 stades, et sa traversée en ligne droite de près de 200. Il s'y trouve en outre une île dont Tibère fit sa base d'opérations dans le combat naval qu'il livra aux Vindéliciens. Ajoutons que le dit lac se trouve, être, comme la forêt Hercynienne elle-même, plus méridional que les sources de l'Ister, et qu'il faut nécessairement, quand on vient de la Gaule et qu'on veut traverser la forêt Hercynienne, franchir d'abord le lac, puis l'Ister, après quoi des chemins plus faciles vous conduisent par une suite de plateaux ou de hautes vallées jusqu'au coeur de la forêt. Tibère avait laissé le lac à une journée de marche derrière lui, quand il rencontra les sources de l'Ister. Bordé dans une faible partie de sa circonférence par les Rhétiens, le même lac l'est sur un espace beaucoup plus étendu par les Helvètes et les Vindéliciens. {Puis, aux Vindéliciens du côté de l'E. succèdent les Noriques} et le désert des Boïens, lequel s'étend jusqu'à la Pannonie. Tout ce pays, mais surtout la partie occupée par les Helvètes et les Vindéliciens, se compose de hautes plaines. Quant aux Rhétiens et aux Noriques, ils atteignent la crête même des Alpes et redescendent du côté de l'Italie, les premiers jusque dans le voisinage des Insubres, les seconds jusqu'aux frontières des Carnes et au territoire d'Aquilée. Il y a une autre grande forêt, dite la forêt Gabreta, qui s'étend en deçà du pays des Suèves, tout comme la forêt Hercynienne, qu'occupent encore un certain nombre de tribus Suéviques, s'étend au delà.





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Dernière mise à jour : 11/05/2006