Texte grec :
[7,7,9] Πρότερον μὲν οὖν καὶ πόλεις ἦσαν ἐν τοῖς ἔθνεσι τούτοις· τριπολῖτις γοῦν ἡ
Πελαγονία ἐλέγετο, ἧς καὶ Ἄζωρος ἦν, καὶ ἐπὶ τῷ Ἐρίγωνι πᾶσαι αἱ τῶν
Δευριόπων πόλεις ᾤκηντο, ὧν τὸ Βρυάνιον καὶ Ἀλαλκομεναὶ καὶ Στύβαρα·
Κύδραι δὲ Βρύγων, Αἰγίνιον δὲ Τυμφαίων, ὅμορον Αἰθικίᾳ καὶ Τρίκκῃ· πλησίον
δ' ἤδη τῆς τε Μακεδονίας καὶ τῆς Θετταλίας περὶ τὸ Ποῖον ὄρος καὶ τὴν Πίνδον
Αἴθικές τε καὶ τοῦ Πηνειοῦ πηγαί, ὧν ἀμφισβητοῦσι Τυμφαῖοί τε καὶ {οἱ} ὑπὸ
τῇ Πίνδῳ Θετταλοί· καὶ πόλις Ὀξύνεια παρὰ τὸν Ἴωνα ποταμόν, ἀπέχουσα
Ἀζώρου τῆς τριπολίτιδος σταδίους ἑκατὸν εἴκοσι· πλησίον δὲ καὶ Ἀλαλκομεναὶ
καὶ Αἰγίνιον καὶ Εὔρωπος καὶ αἱ τοῦ Ἴωνος εἰς τὸν Πηνειὸν συμβολαί. Τότε
μὲν οὖν, ὡς εἶπον, καίπερ οὖσα τραχεῖα καὶ ὀρῶν πλήρης, Τομάρου καὶ
Πολυάνου καὶ ἄλλων πλειόνων, ὅμως εὐάνδρει ἥ τε Ἤπειρος πᾶσα καὶ ἡ
Ἰλλυρίς· νῦν δὲ τὰ πολλὰ μὲν ἐρημία κατέχει, τὰ δ' οἰκούμενα κωμηδὸν καὶ ἐν
ἐρειπίοις λείπεται. Ἐκλέλοιπε δέ πως καὶ τὸ μαντεῖον τὸ ἐν Δωδώνῃ, καθάπερ
τἆλλα.
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Traduction française :
[7,7,9] Anciennement on eût rencontré chez tous ces peuples de véritables
cités : la Pélagonie, par exemple, en possédait trois à elle seule, d'où
lui est venu ce surnom de tripolis, sans compter Azoros qui lui
appartenait également. Les Deuriopes avaient toutes les leurs sur
l'Erigon, entre autres Bryanium, Alcomènes et Stymbara. Il y avait
aussi Cydries chez les Bryges et Aeginium chez les Tymphaeens ;
mais cette dernière était située sur les confins de l'Aethicie et du
canton de Tricca, et, avec l'Aethicie qui se trouve vers le noeud du
Poeum et du Pinde, avec les sources du Pénée dont les Tymphaeens
et les Thessaliens du bas Pinde se disputent la possession, nous
touchons déjà à la Macédoine et à la Thessalie. N'oublions pas la ville
d'Oxynée, qui était sur les bords du fleuve Ion, à 120 stades d'Azoros,
cette dépendance de la Pélagonie tripolitaine, et à portée en même
temps d'Alcomènes, d'Aeninion, d'Europos et du confluent de l'Ion et
du Pénée. Dans ce temps-là, je le répète, malgré leur sol si pauvre et
si âpre, malgré toutes ces montagnes qui les traversent, telles que le
Tomare, le Polyanus et tant d'autres, l'Epire et l'Illyrie tout entières
étaient abondamment peuplées ; mais aujourd'hui ces contrées
n'offrent plus guère que des déserts et le peu d'endroits habités qui s'y
trouvent ne sont que des bourgades ou de véritables masures. Peu
s'en faut même qu'on n'ait laissé dépérir comme tout le reste le fameux
Oracle de Dodone.
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