HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

ἐστίν



Texte grec :

[7,6,1] ΚΕΦ. ΣΤΙΓΜΑ' 1. Λοιπὴ δ' ἐστὶ τῆς μεταξὺ Ἴστρου καὶ τῶν ὀρῶν τῶν ἐφ' ἑκάτερα τῆς Παιονίας ἡ Ποντικὴ παραλία, ἡ ἀπὸ τοῦ ἱεροῦ στόματος τοῦ Ἴστρου μέχρι τῆς περὶ τὸν Αἷμον ὀρεινῆς καὶ μέχρι τοῦ στόματος τοῦ κατὰ Βυζάντιον. Καθάπερ {δὲ} τὴν Ἰλλυρικὴν παραλίαν ἐπιόντες μέχρι τῶν Κεραυνίων ὀρῶν προὔβημεν ἔξω τῆς Ἰλλυρικῆς πιπτόντων ὀρεινῆς, ἐχόντων δέ τι οἰκεῖον πέρας, τὰ μεσόγαια δ' ἔθνη τούτοις ἀφωρίσμεθα, νομίζοντες σημειωδεστέρας ἔσεσθαι τὰς τοιαύτας περιγραφὰς καὶ πρὸς τὰ νῦν καὶ πρὸς τὰ ὕστερον· οὕτω κἀνταῦθα ἡ παραλία, κἂν ὑπερπίπτῃ τὴν ὀρεινὴν γραμμήν, ὅμως εἰς οἰκεῖόν τι πέρας τελευτήσει τὸ τοῦ Πόντου στόμα καὶ πρὸς τὰ νῦν καὶ πρὸς τὰ ἐφεξῆς. Ἔστιν οὖν ἀπὸ τοῦ ἱεροῦ στόματος τοῦ Ἴστρου ἐν δεξιᾷ ἔχοντι τὴν συνεχῆ παραλίαν Ἴστρος πολίχνιον ἐν πεντακοσίοις σταδίοις, Μιλησίων κτίσμα· εἶτα Τόμις, ἕτερον πολίχνιον ἐν διακοσίοις πεντήκοντα σταδίοις· εἶτα πόλις Κάλλατις ἐν διακοσίοις ὀγδοήκοντα, Ἡρακλεωτῶν ἄποικος· εἶτ' Ἀπολλωνία ἐν χιλίοις τριακοσίοις σταδίοις, ἄποικος Μιλησίων, τὸ πλέον τοῦ κτίσματος ἱδρυμένον ἔχουσα ἐν νησίῳ τινί * ἱερὸν τοῦ Ἀπόλλωνος, ἐξ οὗ Μάρκος Λεύκολλος τὸν κολοσσὸν ἦρε καὶ ἀνέθηκεν ἐν τῷ Καπετωλίῳ τὸν τοῦ Ἀπόλλωνος, Καλάμιδος ἔργον. Ἐν τῷ μεταξὺ δὲ διαστήματι τῷ ἀπὸ Καλλάτιδος εἰς Ἀπολλωνίαν Βιζώνη τέ ἐστιν, ἧς κατεπόθη πολὺ μέρος ὑπὸ σεισμῶν, καὶ Κρουνοὶ καὶ Ὀδησσός, Μιλησίων ἄποικος, καὶ Ναύλοχος, Με σημβριανῶν πολίχνιον· εἶτα τὸ Αἷμον ὄρος μέχρι τῆς δεῦρο θαλάττης διῆκον· εἶτα Μεσημβρία Μεγαρέων ἄποικος, πρότερον δὲ Μενεβρία, οἷον Μένα πόλις, τοῦ κτίσαντος Μένα καλουμένου, τῆς δὲ πόλεως βρίας καλουμένης Θρᾳκιστί· ὡς καὶ ἡ τοῦ Σήλυος πόλις Σηλυμβρία προσηγόρευται, ἥ τε Αἶνος Πολτυμβρία ποτὲ ὠνομάζετο· εἶτ' Ἀγχιάλη πολίχνιον Ἀπολλωνιατῶν καὶ αὐτὴ Ἀπολλωνία. Ἐν δὲ ταύτῃ τῇ παραλίᾳ ἐστὶν ἡ Τίριζις ἄκρα, χωρίον ἐρυμνόν, ᾧ ποτε καὶ Λυσίμαχος ἐχρήσατο γαζοφυλακίῳ. Πάλιν δ' ἀπὸ τῆς Ἀπολλωνίας ἐπὶ Κυανέας στάδιοί εἰσι περὶ χιλίους καὶ πεντακοσίους, ἐν δὲ τῷ μεταξὺ ἥ τε Θυνιάς, τῶν Ἀπολλωνιατῶν χώρα, * Ἀγχιάλη, καὶ αὐτὴ Ἀπολλωνιατῶν, * καὶ Φινόπολις καὶ Ἀνδριακή, συνάπτουσαι τῷ Σαλμυδησσῷ. Ἔστι δ' οὗτος ἔρημος αἰγιαλὸς καὶ λιθώδης, ἀλίμενος, ἀναπεπταμένος πολὺς πρὸς τοὺς βορέας, σταδίων ὅσον ἑπτακοσίων μέχρι Κυανέων τὸ μῆκος, πρὸς ὃν οἱ ἐκπίπτοντες ὑπὸ τῶν Ἀστῶν διαρπάζονται τῶν ὑπερκειμένων, Θρᾳκίου ἔθνους. Αἱ δὲ Κυάνεαι πρὸς τῷ στόματι τοῦ Πόντου εἰσὶ δύο νησίδια, τὸ μὲν τῇ Εὐρώπῃ προσεχές, τὸ δὲ τῇ Ἀσίᾳ, πορθμῷ διειργόμενα ὅσον εἴκοσι σταδίων. Τοσοῦτον δὲ διέχει καὶ τοῦ ἱεροῦ τοῦ Βυζαντίων, καὶ τοῦ ἱεροῦ τοῦ Χαλκηδονίων· ὅπερ ἐστὶ τοῦ στόματος τοῦ Εὐξείνου τὸ στενώτατον· προϊόντι γὰρ δέκα σταδίους ἄκρα ἐστὶ πενταστάδιον ποιοῦσα τὸν πορθμόν, εἶτα διίσταται ἐπὶ πλέον καὶ ποιεῖν ἄρχεται τὴν Προποντίδα.

Traduction française :

[7,6,1] CHAPITRE VI. 1. De tout l'intervalle compris entre l'Ister et les montagnes qui bornent de chaque côté la Paeonie, il ne nous reste plus à décrire que la partie de la côte du Pont Euxin allant de l'Hierostoma ou Bouche sacrée de l'Ister à la chaîne de l'Haemus, voire au détroit de Byzance. Car, de même qu'en décrivant la côte d'Illyrie nous avons poussé jusqu'aux Monts Cérauniens, bien qu'ils tombassent en dehors de la chaîne Illyrienne, parce qu'ils nous offraient une borne ou limite naturelle, dont nous nous sommes servi ensuite pour déterminer la position des différents peuples de l'intérieur, un pareil point de repère nous ayant paru de nature à rendre plus clair, non seulement ce que nous décrivions actuellement, mais ce que nous devions décrire ensuite, de même ici, dans le relevé de la côte de l'Euxin, nous ne craindrons pas de dépasser la ligne formée par les montagnes, pour ne nous arrêter qu'à l'entrée du détroit, autre limite naturelle, répondant également bien aux besoins de la description présente et à ceux de la description qui doit suivre. Partons donc de l'Hierostoma ou Bouche sacrée de l'Ister avec la côte à notre droite, nous y relevons d'abord, à une distance de 500 stades, Istrus, petite ville d'origine milésienne, et, 250 stades plus loin, Tomis, autre place de peu d'importance ; puis vient la ville de Callatis, colonie d'Héraclée, à 280 stades de Tomis. Nous comptons ensuite 1300 stades jusqu'à Apollonie, colonie de Milet, dont la meilleure partie est bâtie dans une petite île, y compris le temple d'Apollon d'où Marcus Lucullus enleva naguère, pour la dédier dans le Capitole, cette statue colossale du dieu, chef-d'oeuvre de Calamis. Ajoutons que dans l'intervalle de Callatis à Apollonie on remarque, outre Bizone, dont une grande partie fut engloutie jadis à la suite de tremblements de terre, Cruni, Odessus, colonie de Milet, et la petite place de Nauloque, qui appartient aux Mésembriens. Nous relevons ensuite le Mont Menus, dont l'extrémité de ce côté s'avance jusqu'au bord même de la mer, puis vient Mesembria, colonie mégarienne, appelée primitivement Menebria (comme qui dirait la ville de Menas) du nom de Menas, son fondateur, et du mot thrace bria, lequel signifie ville et se retrouve dans le nom de Selybria (la ville de Sélys) et dans celui de Poltyobria, que portait anciennement Aenos. Enfin se présente Anchialé, petite ville appartenant aux Apolloniates, et Apollonie elle- même. Nommons encore, dans cette partie de la côte, le cap Tirizis, avec un château d'une assiette très forte, dont Lysimaque avait fait son trésor. D'Apollonie ensuite jusqu'aux Roches Cyanées, la distance est de 1500 stades environ, et, dans l'intervalle, après le canton de Thyniade, qui fait encore partie du territoire d'Apollonie, se présentent les villes de Phinopolis et d'Andriacé, puis la plage de Salmydessus qui y est en quelque sorte contiguë ; cette plage est déserte et pierreuse, dépourvue de ports et tout ouverte aux vents du nord ; elle se prolonge jusqu'aux Cyanées mêmes, c'est-à-dire l'espace de 700 stades environ, et tous les vaisseaux que la tempête y jette sont aussitôt pillés par les Astes, peuple thrace, qui habite juste au-dessus dans l'intérieur. Les Roches Cyanées sont deux petites îles situées à l'entrée du Pont, et qui semblent toucher l'une à la côte d'Europe, l'autre à la côte d'Asie ; elles laissent entre elles un canal de 20 stades environ, et la même distance les sépare, l'une du temple de Byzance, l'autre du temple de Chalcédoine, c'est-à-dire de la partie la plus resserrée du détroit qui donne entrée dans le Pont, car, pour peu qu'on avance encore de dix stades, on rencontre un promontoire qui réduit la largeur du canal à cinq stades ; mais plus loin il s'alargit de nouveau et commence à se confondre avec la Propontide.





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Dernière mise à jour : 11/05/2006