Texte grec :
[7,2,2] Ταῦτά τε δὴ δικαίως ἐπιτιμᾷ τοῖς συγγραφεῦσι Ποσειδώνιος καὶ οὐ κακῶς
εἰκάζει, διότι λῃστρικοὶ ὄντες καὶ πλάνητες οἱ Κίμβροι καὶ μέχρι τῶν περὶ τὴν
Μαιῶτιν ποιήσαιντο στρατείαν, ἀπ' ἐκείνων δὲ καὶ ὁ Κιμμέριος κληθείη
Βόσπορος, οἷον Κιμβρικός, Κιμμερίους τοὺς Κίμβρους ὀνομασάντων τῶν
Ἑλλήνων. Φησὶ δὲ καὶ Βοίους τὸν Ἑρκύνιον δρυμὸν οἰκεῖν πρότερον, τοὺς δὲ
Κίμβρους ὁρμήσαντας ἐπὶ τὸν τόπον τοῦτον, ἀποκρουσθέντας ὑπὸ τῶν Βοίων
ἐπὶ τὸν Ἴστρον καὶ τοὺς Σκορδίσκους Γαλάτας καταβῆναι, εἶτ' ἐπὶ Τευρίστας
καὶ Ταυρίσκους, καὶ τούτους Γαλάτας, εἶτ' ἐπὶ Ἑλουηττίους, πολυχρύσους μὲν
ἄνδρας εἰρηναίους δέ· ὁρῶντας δὲ τὸν ἐκ τῶν λῃστηρίων πλοῦτον
ὑπερβάλλοντα τοῦ παρ' ἑαυτοῖς τοὺς Ἑλουηττίους ἐπαρθῆναι, μάλιστα δ'
αὐτῶν Τιγυρίνους τε καὶ Τωυγένους, ὥστε καὶ συνεξορμῆσαι. Πάντες μέντοι
κατελύθησαν ὑπὸ τῶν Ῥωμαίων, αὐτοί τε οἱ Κίμβροι καὶ οἱ συναράμενοι
τούτοις, οἱ μὲν ὑπερβαλόντες τὰς Ἄλπεις εἰς τὴν Ἰταλίαν, οἱ δ' ἔξω τῶν Ἄλπεων.
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Traduction française :
[7,2,2] Posidonius a donc bien raison de faire honte aux historiens qui
débitent de pareils mensonges. Mieux inspiré, il croit, lui, que les
Cimbres, naturellement pillards et vagabonds, ont dû pousser leurs
courses jusqu'aux environs du Palus Maeotis et que c'est à cause
d'eux que le Bosphore a été appelé Cimmérien (Cimmérien pour
Cimbrique), les Grecs ayant changé apparemment le nom de Cimbres
en celui de Cimmériens. Il ajoute que les Boïens, possesseurs
autrefois de la forêt Hercynienne, s'y virent attaquer par les Cimbres,
mais les repoussèrent ; et que ceux-ci descendirent alors vers l'Ister et
le pays des Scordisques, peuple d'origine galatique ou gauloise, pour
passer ensuite chez les Teuristes ou Taurisques, autre peuple Gaulois,
et finalement chez les Helvètes ; que ces derniers, bien que fort riches
eux-mêmes et d'humeur pacifique, ne purent se contenir en voyant les
richesses des Cimbres, ces richesses acquises par le vol et le pillage,
surpasser les leurs, et voulurent, les Tigurins surtout et les Toygènes,
partir en masse avec eux, mais que les Romains ne laissèrent pas de
les exterminer tous, aussi bien les Cimbres que leurs alliés, les
Cimbres, comme ils avaient déjà franchi les Alpes et pénétré en Italie,
et les autres comme ils étaient encore dans la Gaule Transalpine.
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