HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

Chapitre 3

  par. 17

[7,3,17] Εἶτα Βορυσθένης ποταμὸς πλωτὸς ἐφ' ἑξακοσίους σταδίους καὶ πλησίον ἄλλος ποταμὸς Ὕπανις καὶ νῆσος πρὸ τοῦ στόματος τοῦ Βορυσθένους, ἔχουσα λιμένα. Πλεύσαντι δὲ τὸν Βορυσθένη σταδίους διακοσίους ὁμώνυμος τῷ ποταμῷ πόλις· δ' αὐτὴ καὶ Ὀλβία καλεῖται, μέγα ἐμπόριον, κτίσμα Μιλησίων. δὲ ὑπερκειμένη πᾶσα χώρα τοῦ λεχθέντος μεταξὺ Βορυσθένους καὶ Ἴστρου πρώτη μέν ἐστιν τῶν Γετῶν ἐρημία, ἔπειτα οἱ Τυρεγέται, μεθ' οὓς οἱ Ἰάζυγες Σαρμάται καὶ οἱ Βασίλειοι λεγόμενοι καὶ Οὖργοι, τὸ μὲν πλέον νομάδες, ὀλίγοι δὲ καὶ γεωργίας ἐπιμελούμενοι· τούτους φασὶ καὶ παρὰ τὸν Ἴστρον οἰκεῖν, ἐφ' ἑκάτερα πολλάκις. Ἐν δὲ τῇ μεσογαίᾳ Βαστάρναι μὲν τοῖς Τυρεγέταις ὅμοροι καὶ Γερμανοῖς, σχεδόν τι καὶ αὐτοὶ τοῦ Γερμανικοῦ γένους ὄντες, εἰς πλείω φῦλα διῃρημένοι. Καὶ γὰρ Ἄτμονοι λέγονταί τινες καὶ Σιδόνες, οἱ δὲ τὴν Πεύκην κατασχόντες τὴν ἐν τῷ Ἴστρῳ νῆσον Πευκῖνοι, Ῥωξολανοὶ δ' ἀρκτικώτατοι τὰ μεταξὺ τοῦ Τανάιδος καὶ Βορυσθένους νεμόμενοι πεδία. γὰρ προσάρκτιος πᾶσα ἀπὸ Γερμανίας μέχρι τῆς Κασπίας πεδιάς ἐστιν, ἣν ἴσμεν· ὑπὲρ δὲ τῶν Ῥωξολανῶν εἴ τινες οἰκοῦσιν, οὐκ ἴσμεν. Οἱ δὲ Ῥωξολανοὶ καὶ πρὸς τοὺς Μιθριδάτου τοῦ Εὐπάτορος στρατηγοὺς ἐπολέμουν, ἔχοντες ἡγεμόνα Τάσιον· ἧκον δὲ Παλάκῳ συμμαχήσοντες τῷ Σκιλούρου, καὶ ἐδόκουν μὲν εἶναι μάχιμοι· πρὸς μέντοι συντεταγμένην φάλαγγα καὶ ὡπλισμένην καλῶς τὸ βάρβαρον φῦλον ἀσθενὲς πᾶν ἐστι καὶ τὸ γυμνητικόν. Ἐκεῖνοι γοῦν περὶ πέντε μυριάδας πρὸς ἑξακισχιλίους τοὺς Διοφάντῳ, τῷ τοῦ Μιθριδάτου στρατηγῷ, συμπαραταξαμένους οὐκ ἀντέσχον, ἀλλ' οἱ πλεῖστοι διεφθάρησαν. Χρῶνται δὲ ὠμοβοίίνοις κράνεσι καὶ θώραξι, γερροφόροι, ἀμυντήρια δ' ἔχοντες καὶ λόγχας καὶ τόξον καὶ ξίφος· τοιοῦτοι δὲ καὶ τῶν ἄλλων οἱ πλείους. Τῶν δὲ Νομάδων αἱ σκηναὶ πιλωταὶ πεπήγασιν ἐπὶ ταῖς ἁμάξαις, ἐν αἷς διαιτῶνται· περὶ δὲ τὰς σκηνὰς τὰ βοσκήματα, ἀφ' ὧν τρέφονται καὶ γάλακτι καὶ τυρῷ καὶ κρέασιν· ἀκολουθοῦσι δὲ ταῖς νομαῖς μεταλαμβάνοντες τόπους ἀεὶ τοὺς ἔχοντας πόαν, χειμῶνος μὲν ἐν τοῖς ἕλεσι τοῖς περὶ τὴν Μαιῶτιν, θέρους δὲ καὶ ἐν τοῖς πεδίοις. [7,3,17] Vient ensuite le Borysthène, qu'on peut remonter jusqu'à une distance de 600 stades ; tout à côté débouche un autre fleuve, l'Hypanis, et juste en face de l'embouchure du Borysthène est une île pourvue d'un port. En remontant le Borysthène à 200 stades de la mer, on atteint une ville qui porte le nom même du fleuve, mais qui s'appelle aussi Olbia : c'est un grand emporium ou entrepôt, fondé naguère par les Milésiens. - Au-dessus, maintenant, de la côte que nous venons de décrire et qui va de l'Ister au Borysthène, le pays qui se présente d'abord est le Désert des Gètes, puis vient le territoire des Tyrégètes, auxquels succèdent les Sarmates Iazyges avec les Sarmates royaux et les {Agathyrses}, peuples nomades pour la plupart, mêlés d'un petit nombre de tribus agricoles, et qu'il n'est pas rare, dit-on, de rencontrer jusque sur les bords de l'Ister, sur l'une ou sur l'autre rive indiféremment. Plus avant dans l'intérieur des terres se trouvent les Bastarnes qui confinent à la fois aux Tyrégètes et aux Germains. Germains eux-mêmes ou peu s'en faut, les Bastarnes se divisent en plusieurs tribus ; on distingue par exemple les Atmons, les Sidones, les Peucins, habitants de l'île Peucé dans l'Ister, et les Roxolans, les plus septentrionaux de tous, qui habitent les plaines entre le Tanaïs et le Borysthène. Toute cette région septentrionale, comprise entre la Germanie et la mer Caspienne, du moins ce que nous en connaissons, est effectivement un pays de plaine. Nous ne saurions dire seulement s'il s'y trouve encore d'autres peuples au-dessus des Roxolans. Pour ce qui est de ces derniers, ils ont osé, sous la conduite d'un chef nommé Tasios, guerroyer même contre les généraux de Mithridate Eupator : ils étaient venus au secours de Palac, fils de Scilus, précédés d'une grande réputation de bravoure ; mais contre des troupes régulières et bien armées toutes ces nations barbares, et qui combattent armées à la légère, sont nécessairement faibles. Aussi vit- on 50.000 Roxolans ne pouvoir tenir contre le corps de 6.000 hommes que commandait Diophante, l'un des lieutenants de Mithridate, et laisser la plus grande partie des leurs sur le champ de bataille. Ces peuples se servent de casques et de corselets en cuir vert ; ils ont des gerrhes pour boucliers et pour armes offensives la lance, l'arc et l'épée. Sous ce rapport, du reste, presque tous les peuples barbares leur ressemblent. Quant aux tentes des Nomades, elles sont en feutre et solidement fixées sur les chariots dans lesquels ils passent leur vie ; tout autour sont les troupeaux qui leur donnent le lait, le fromage et la viande dont ils se nourrissent et ils ne font guère eux-mêmes que les suivre de pâturage en pâturage, quittant au fur et à mesure les lieux dont l'herbe est épuisée et campant, l'hiver, dans les marais qui bordent le Maeotis, l'été, au beau milieu des plaines.


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Dernière mise à jour : 11/05/2006