HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre V

Ἀντήνορος



Texte grec :

[5,1,5] Ἅπασα μὲν οὖν ἡ χώρα ποταμοῖς πληθύει καὶ ἕλεσι, μάλιστα δ´ ἡ τῶν Ἑνετῶν· πρόσεστι δὲ ταύτῃ καὶ τὰ τῆς θαλάττης πάθη. Μόνα γὰρ ταῦτα τὰ μέρη σχεδόν τι τῆς καθ´ ἡμᾶς θαλάττης ὁμοιοπαθεῖ τῷ ὠκεανῷ, καὶ παραπλησίως ἐκείνῳ ποιεῖται τάς τε ἀμπώτεις καὶ τὰς πλημμυρίδας, ὑφ´ ὧν τὸ πλέον τοῦ πεδίου λιμνοθαλάττης γίνεται μεστόν. Διώρυξι δὲ καὶ παραχώ μασι, καθάπερ ἡ κάτω λεγομένη χώρα τῆς Αἰγύπτου, διωχέτευται, καὶ τὰ μὲν ἀνέψυκται καὶ γεωργεῖται τὰ δὲ διάπλους ἔχει· τῶν δὲ πόλεων αἱ μὲν νησίζουσιν αἱ δ´ ἐκ μέρους κλύζονται, ὅσαι δὲ ὑπὲρ τῶν ἑλῶν ἐν τῇ μεσογαίᾳ κεῖνται τοὺς ἐκ τῶν ποταμῶν ἀνάπλους θαυμαστοὺς ἔχουσι, μάλιστα δ´ ὁ Πάδος· μέγιστός τε γάρ ἐστι καὶ πληροῦται πολλάκις ἔκ τε ὄμβρων καὶ χιόνων, διαχεόμενος δ´ εἰς πολλὰ μέρη κατὰ τὰς ἐκβολὰς τυφλὸν τὸ στόμα ποιεῖ καὶ δυσείσβολός ἐστιν· ἡ δ´ ἐμπειρία περιγίνεται καὶ τῶν χαλεπωτάτων.

Traduction française :

[5,1,5] Toute la Transpadane, mais surtout la partie occupée par les Hénètes, abonde en cours d'eau et en marais. Comme, en outre, la côte d'Hénétie est soumise à l'action périodique du flux et du reflux (on sait qu'il n'y a guère d'autres parages dans toute notre mer Intérieure qui, participant au régime de l'Océan, éprouvent ce même phénomène des marées), il s'ensuit naturellement que la plus grande partie de cette plaine est couverte de lagunes et qu'il a fallu faire comme pour la Basse-Égypte, la couper en tous sens de canaux et de digues : de cette manière une portion s'est desséchée et a pu être mise en culture, tandis que le surplus était utilisé comme voie navigable. Ici, en effet, si toutes les villes ne sont pas de véritables îles, toutes au moins se trouvent avoir une bonne partie de leur enceinte entourée d'eau. Restent celles qui sont situées au-dessus des marais et clans l'intérieur même du pays, à celles-là on arrive par la voie des fleuves (lesquels peuvent tous en effet être remontés à des distances extraordinaires); on y arrive surtout par le Padus, qui est le plus considérable de tous, et que les neiges et les pluies grossissent encore de temps à autre. Seulement, à l'approche de la mer, le Padus se divise en beaucoup de bras, de sorte qu'on a peine, {quand on vient du large}, à en reconnaître l'entrée et à s'y engager. Mais l'habitude, l'expérience triomphe des plus grands obstacles.





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Dernière mise à jour : 21/12/2005