HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre V

χώραν



Texte grec :

[5,3,11] Ἡ Ὀυαλερία δ´ ἄρχεται μὲν ἀπὸ Τιβούρων, ἄγει δ´ ἐπὶ Μαρσοὺς καὶ Κορφίνιον τὴν τῶν Πελίγνων μη τρόπολιν. Εἰσὶ δ´ ἐν αὐτῇ Λατῖναι πόλεις Ὀυαρία τε καὶ Καρσέολοι καὶ Ἄλβα, πλησίον δὲ καὶ πόλις Κούκουλον. Ἐν ὄψει δ´ εἰσὶ τοῖς ἐν Ῥώμῃ Τίβουρά τε καὶ Πραινε στὸς καὶ Τοῦσκλον. Τίβουρα μέν, ᾗ τὸ Ἡράκλειον, καὶ ὁ καταράκτης, ὃν ποιεῖ πλωτὸς ὢν ὁ Ἀνίων ἀφ´ ὕψους μεγάλου καταπίπτων εἰς φάραγγα βαθεῖαν καὶ καταλσῆ πρὸς αὐτῇ τῇ πόλει. Ἐντεῦθεν δὲ διέξεισι πεδίον εὐκαρπότατον παρὰ τὰ μέταλλα τοῦ λίθου τοῦ Τιβουρτίνου καὶ τοῦ ἐν Γαβίοις τοῦ καὶ ἐρυθροῦ λεγομένου, ὥστε τὴν ἐκ τῶν μετάλλων ἐξαγωγὴν καὶ τὴν πορθμείαν εὐμαρῆ τελέως εἶναι, τῶν πλείστων ἔργων τῆς Ῥώμης ἐντεῦθεν κατασκευαζομένων. Ἐν δὲ τῷ πεδίῳ τούτῳ καὶ τὰ Ἄλβουλα καλούμενα ῥεῖ ὕδατα ψυ χρὰ ἐκ πολλῶν πηγῶν, πρὸς ποικίλας νόσους καὶ πίνουσι καὶ ἐγκαθημένοις ὑγιεινά· τοιαῦτα δὲ καὶ τὰ Λαβανά, οὐκ ἄπωθεν τούτων ἐν τῇ Νωμεντανῇ καὶ τοῖς περὶ Ἠρητὸν τόποις. Πραινεστὸς δ´ ἐστὶν ὅπου τὸ τῆς Τύχης ἱερὸν ἐπίσημον χρηστηριάζον. ἀμφότεραι δ´ αἱ πόλεις αὗται τῇ αὐτῇ προσιδρυμέναι τυγχάνουσιν ὀρεινῇ, διέχουσι δ´ ἀλλήλων ὅσον σταδίους ἑκατόν, τῆς δὲ Ῥώμης Πραινεστὸς μὲν καὶ διπλάσιον, Τίβουρα δ´ ἔλαττον. Φασὶ δ´ Ἑλληνίδας ἀμφοτέρας· Πραινεστὸν γοῦν Πολυστέφανον καλεῖσθαι πρότερον. Ἐρυμνὴ μὲν οὖν ἑκατέρα, πολὺ δ´ ἐρυμνοτέρα Πραινεστός· ἄκραν γὰρ ἔχει τῆς μὲν πόλεως ὕπερθεν ὄρος ὑψηλόν, ὄπισθεν δ´ ἀπὸ τῆς συνεχούσης ὀρεινῆς αὐχένι διεζευγμένον, ὑπεραῖρον καὶ δυσὶ σταδίοις τού του πρὸς ὀρθίαν ἀνάβασιν. Πρὸς δὲ τῇ ἐρυμνότητι καὶ διώρυξι κρυπταῖς διατέτρηται πανταχόθεν μέχρι τῶν πεδίων ταῖς μὲν ὑδρείας χάριν ταῖς δ´ ἐξόδων λαθραίων, ὧν ἐν μιᾷ Μάριος πολιορκούμενος ἀπέθανε. Ταῖς μὲν οὖν ἄλλαις πόλεσι πλεῖστον τὸ εὐερκὲς πρὸς ἀγαθοῦ τίθεται, Πραινεστίνοις δὲ συμφορὰ γεγένηται διὰ τὰς Ῥωμαίων στάσεις. Καταφεύγουσι γὰρ ἐκεῖσε οἱ νεωτερίσαντες· ἐκπολιορκηθέντων δέ, πρὸς τῇ κακώσει τῆς πόλεως καὶ τὴν χώραν ἀπαλλοτριοῦσθαι συμβαίνει, τῆς αἰτίας μεταφερομένης ἐπὶ τοὺς ἀναιτίους. Ῥεῖ δὲ διὰ τῆς χώρας Ὀυέρεστις ποταμός. Πρὸς ἕω δὲ τῆς Ῥώμης εἰσὶν αἱ λεχθεῖσαι πόλεις.

Traduction française :

[5,3,11] La voie Valérienne, qui commence à Tibur, conduit jusqu'au pays des Marses, voire jusqu'à Corfinium, capitale des Péligniens. Les villes latines qui se trouvent sur cette voie sont Varia, Carseoli et Albe. Non loin de la même voie est situé Cuculum. Tibur s'aperçoit de Rome, ainsi que Préneste et Tusculum : on y trouve, avec un Heracleum ou temple d'Hercule, une helle cascade que l'Anie, déjà navigable en cette partie de son cours, forme en tombant du haut d'une montagne dans une vallée profonde et très boisée qui avoisine la ville. Puis, au-dessous de ce point, l'Anie traverse une plaine d'une grande fertilité en longeant les carrières d'où l'on extrait la pierre tiburtine et la pierre rouge ou pierre de Gabies, circonstance singulièrement favorable à l'exploitation de ces carrières en ce qu'elle facilite le chargement et le transport des matériaux avec lesquels s'effectue la plus grande partie des constructions de Rome. Dans la même plaine coulent les eaux Albules, eaux froides, qui s'échappent de plusieurs sources, et qui, prises comme boisson, ou employées sous forme de bains, agissent efficacement dans un grand nombre de maladies. Tel est le cas aussi des eaux Labanes, sources situées à peu de distance de là sur la voie Nomentane aux environs d'Eretum. A Préneste est ce temple de la Fortune si fameux autrefois par ses oracles. Les deux villes de Tibur et de Préneste, adossées à la même chaîne de montagnes, se trouvent à 100 stades environ l'une de l'autre; quant à l'intervalle qui les sépare de Rome, il est bien du double de cette distance pour Préneste, d'un peu moins pour Tibur. Toutes deux passent pour être d'origine grecque : on veut même que Préneste se soit appelée d'abord Polystephanos. Leur position est naturellement forte, surtout celle de Préneste, car au-dessus de la ville, en façon d'acropole , s'élève une grande montagne, séparée en arrière du reste de la chaîne par un col, qu'elle domine perpendiculairement d'une hauteur de 2 stades. A une assiette déjà si forte cette ville oint un autre avantage, celui d'être percée en tous sens de conduits souterrains qui aboutissent dans les plaines environnantes et qui servent, les uns, d'aqueducs, les autres, d'issues secrètes. C'est dans un de ces souterrains que Marius {le jeune} se fit tuer {par un de ses compagnons} pour ne pas tomber aux mains des ennemis qui l'assiégeaient. En général, on considère comme un bien pour une ville d'avoir la position la plus forte possible; par suite, cependant, des guerres civiles de Rome, cet avantage se trouva être un malheur pour Préneste. Et cela se conçoit : en pareille conjoncture, ces sortes de villes deviennent toujours le refuge des factieux, elles sont, à cause d'eux, assiégées, prises d'assaut, et, après avoir souffert elles-mêmes matériellement de la rage du vainqueur, elles voient souvent encore leur territoire passer en d'autres mains, et c'est l'innocent qui paye ainsi pour le coupable. Un cours d'eau, le Verestis, arrose les environs de Préneste. - Les villes dont nous venons de parler se trouvent toutes à l'E. de Rome.





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Dernière mise à jour : 21/12/2005