HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre V

Chapitre 3

  par. 9

[5,3,9] Τῶν δ´ ἄλλων τῆς Λατίνης πόλεων τὰς μὲν ἑτέροις γνωρίσμασι τὰς δὲ ὁδοῖς ἀφορίσαιτ´ ἄν τις ταῖς γνωριμωτάταις, ὅσαι διὰ τῆς Λατίνης ἔστρωνται· γὰρ ἐπὶ ταύταις παρὰ ταύταις μεταξὺ ἵδρυνται. Γνωριμώταται δὲ τῶν ὁδῶν τε Ἀππία καὶ Λατίνη καὶ Ὀυαλερία, μὲν τὰ πρὸς θάλατταν ἀφορίζουσα μέρη τῆς Λατίνης μέχρι Σινοέσσης, δὲ τὰ πρὸς τῇ Σαβίνῃ μέχρι Μαρσῶν, μέση δ´ αὐτῶν Λατίνη ίπτουσα τῇ Ἀππίᾳ κατὰ Κασιλῖνον, πόλιν διέ χουσαν Καπύης ἐννεακαίδεκα σταδίους. Ἄρχεται δὲ ἀπὸ τῆς Ἀππίας, ἐν ἀριστερᾷ ἀπ´ αὐτῆς ἐκτρεπομένη πλησίον Ῥώμης, εἶτα διὰ τοῦ Τουσκλανοῦ ὄρους ὑπερ βᾶσα μεταξὺ Τούσκλου πόλεως καὶ τοῦ Ἀλβανοῦ ὄρους κάτεισιν ἐπὶ Ἄλγιδον πολίχνιον καὶ Πικτὰς πανδοχεῖα. Εἶτα συμπίπτει καὶ Λαβικανή, ἀρχομένη μὲν ἀπὸ τῆς Ἠσκυλίνης πύλης ἀφ´ ἧς καὶ Πραινεστίνη· ἐν ἀριστερᾷ δ´ ἀφεῖσα καὶ ταύτην καὶ τὸ πεδίον τὸ Ἠσκυλῖνον πρόεισιν ἐπὶ πλείους τῶν ἑκατὸν καὶ εἴκοσι σταδίων, καὶ πλησιάσασα τῷ Λαβικῷ, παλαιῷ κτίσματι κατεσπασμένῳ, κειμένῳ δ´ ἐφ´ ὕψους, τοῦτο μὲν καὶ τὸ Τούσκουλον ἐν δεξιοῖς ἀπολείπει, τελευτᾷ δὲ πρὸς τὰς Πικτὰς καὶ τὴν Λατίνην· διέχει δὲ τῆς Ῥώμης τὸ χωρίον τοῦτο διακοσίους καὶ δέκα σταδίους. Εἶθ´ ἑξῆς μὲν ἐπ´ αὐτῆς τῆς Λατίνης εἰσὶν ἐπίσημοι κατοικίαι καὶ πόλεις Φερεντῖνον, Φρουσινών, παρ´ ἣν Κόσας ῥεῖ ποταμός, Φαβρατερία, παρ´ ἣν Τρῆρος ῥεῖ, Ἀκουῖνον μεγάλη πόλις, παρ´ ἣν Μέλπις ῥεῖ ποταμὸς μέγας, Ἰντεράμνιον ἐν συμβολῇ δυεῖν ποταμῶν κείμενον Λείριός τε καὶ ἑτέρου, Κασῖνον καὶ αὕτη πόλις ἀξιόλογος, ὑστάτη τῶν Λατίνων· τὸ γὰρ Τέανον τὸ καλούμενον Σιδικῖνον ἐφεξῆς κείμενον ἐκ τοῦ ἐπιθέτου δηλοῦται διότι τῶν Σιδικίνων ἐστίν. Οὗτοι δὲ Ὄσκοι, Καμπανῶν ἔθνος ἐκλελοιπός, ὥστε λέγοιτ´ ἂν τῆς Καμπανίας καὶ αὕτη, μεγίστη οὖσα τῶν ἐπὶ τῇ Λατίνῃ πόλεων. Καὶ ἐφεξῆς τῶν Καληνῶν καὶ αὕτη ἀξιόλογος, συνάπτουσα τῷ Κασιλίνῳ. [5,3,9] Quant à la situation respective des autres villes de l'intérieur du Latium, elle peut être fixée, soit {directement}, d'après les particularités que quelques-unes d'entre elles présentent, soit {d'une manière indirecte}, d'après le parcours des principales voies qui traversent le pays, la plupart des villes du Latium étant situées sur l'une ou l'autre de ces voies, près de l'une d'elles ou entre deux. Le Latium compte trois voies principales, la voie Appienne, la voie Latine et la voie Valérienne : la première borde la côte jusqu'à Sinuessa, et la troisième suit la frontière de la Sabine jusqu'au pays des Marses, mais la voie Latine court dans l'intervalle des deux autres jusqu'à ce qu'elle ait rejoint, près de la ville de Casilinum, c'est-à-dire, à 19 stades de Capoue, la voie Appienne, dont elle n'est à proprement parler qu'un embranchement : tout près de Rome, en effet, elle s'en détache, prend sur la gauche, franchit {à mi-côte} le mont Tusculan, entre la ville de Tusculum et les premières pentes du mont Albain, et redescend ensuite vers la petite ville d'Algide et la station dite Pictæ ou ad Pictas; elle est rejointe alors par la voie Labicane, qui, partie de la porte Esquiline, en même temps que la voie Prénestine, laisse cette voie ainsi que le champ Esquilin sur la gauche, puis se prolonge l'espace de 120 stades et plus jusque dans le voisinage de la colline que dominent les ruines de l'antique Labicum, passe a droite de ces ruines et de la ville de Tusculum et vient enfin, près de Pictae, à 210 stades de Rome, se confondre avec la voie Latine. A partir de là, nous trouvons sur la voie Latine même plusieurs places, plusieurs villes remarquables, Ferentinum notamment, et Frusinon, dont le Cosas baigne les murs, puis Fabrateria près de laquelle passe un autre cours d'eau, le Tolerus, Aquirum, qui peut compter pour une importante cité, {Atina,} qu'avoisine un fort cours d'eau, le Melpis, Interamnium, qui s'élève au confluent même du Liris et d'une autre rivière, et enfin Casinum, qu'on peut regarder aussi comme une ville de grande importance. Casinum est bien réellement la dernière ville de tout le Latium, car Teanum Sidicinum qui lui succède dépend, ainsi que le marque l'épithète jointe à son nom, de l'ancien territoire des Sidicins, et, comme ceux-ci appartenaient à la nation des Osques, race campanienne aujourd'hui éteinte, il s'ensuit que c'est à la Campanie qu'il faut attribuer cette ville, la plus considérable de celles que traverse la voie Latine, ainsi que Calès, autre grande ville qui lui fait suite, et qui touche presque à Casilinum.


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Dernière mise à jour : 22/12/2005