[4,1,1] ΚΕΦ Α'.
1. Ἐφεξῆς δ' ἐστὶν ἡ ὑπὲρ τῶν Ἄλπεων Κελτική. Ταύτης δὲ καὶ τὸ σχῆμα
ὑπογέγραπται πρότερον τυπωδῶς καὶ τὸ μέγεθος· νυνὶ δὲ λεκτέον τὰ καθ'
ἕκαστα. Οἱ μὲν δὴ τριχῆ διῄρουν, Ἀκυιτανοὺς καὶ Βέλγας καλοῦντες καὶ
Κέλτας· τοὺς μὲν Ἀκυιτανοὺς τελέως ἐξηλλαγμένους οὐ τῇ γλώττῃ μόνον,
ἀλλὰ καὶ τοῖς σώμασιν, ἐμφερεῖς Ἴβηρσι μᾶλλον ἢ Γαλάταις, τοὺς δὲ λοιποὺς
Γαλατικοὺς μὲν τὴν ὄψιν, ὁμογλώττους δ' οὐ πάντας, ἀλλ' ἐνίους μικρὸν
παραλλάττοντας ταῖς γλώτταις· καὶ πολιτεία δὲ καὶ οἱ βίοι μικρὸν
ἐξηλλαγμένοι εἰσίν. Ἀκυιτανοὺς μὲν οὖν καὶ Κέλτας ἔλεγον τοὺς πρὸς τῇ
Πυρήνῃ, διωρισμένους τῷ Κεμμένῳ ὄρει. Εἴρηται γὰρ ὅτι τὴν Κελτικὴν ταύτην
ἀπὸ μὲν τῆς δύσεως ὁρίζει τὰ Πυρηναῖα ὄρη, προσαπτόμενα τῆς ἑκατέρωθεν
θαλάττης, τῆς τε ἐντὸς καὶ τῆς ἐκτός· ἀπὸ δὲ τῶν ἀνατολῶν ὁ Ῥῆνος
παράλληλος ὢν τῇ Πυρήνῃ· τὰ δ' ἀπὸ τῶν ἄρκτων καὶ τῆς μεσημβρίας, τὰ μὲν
ὁ ὠκεανὸς περιείληφεν, ἀρξάμενος ἀπὸ τῶν βορείων ἄκρων τῆς Πυρήνης
μέχρι τῶν ἐκβολῶν τοῦ Ῥήνου, τὰ δ' ἐξ ἐναντίας ἡ κατὰ Μασσαλίαν καὶ
Νάρβωνα θάλαττα καὶ αἱ Ἄλπεις ἀπὸ τῆς Λιγυστικῆς ἀρξάμεναι μέχρι τῶν
πηγῶν τοῦ Ῥήνου. Τῇ δὲ Πυρήνῃ πρὸς ὀρθὰς ἦκται Κέμμενον ὄρος διὰ μέσων
τῶν πεδίων, καὶ παύεται κατὰ μέσα πλησίον Λουγδούνου, περὶ δισχιλίους
ἐκταθὲν σταδίους. Ἀκυιτανοὺς μὲν τοίνυν ἔλεγον τοὺς τὰ βόρεια τῆς Πυρήνης
μέρη κατέχοντας καὶ τῆς Κεμμένης μέχρι πρὸς τὸν ὠκεανὸν τὰ ἐντὸς Γαρούνα
ποταμοῦ, Κέλτας δὲ τοὺς ἐπὶ θάτερα μέρη καθήκοντας καὶ τὴν κατὰ
Μασσαλίαν καὶ Νάρβωνα θάλατταν, ἁπτομένους δὲ καὶ τῶν Ἀλπεινῶν ὀρῶν
ἐνίων, Βέλγας δ' ἔλεγον τοὺς λοιπούς τε τῶν παρωκεανιτῶν μέχρι τῶν
ἐκβολῶν τοῦ Ῥήνου καί τινας τῶν παροικούντων τὸν Ῥῆνον καὶ τὰς Ἄλπεις.
Οὕτω δὲ καὶ ὁ θεὸς Καῖσαρ ἐν τοῖς ὑπομνήμασιν εἴρηκεν. Ὁ δὲ Σεβαστὸς
Καῖσαρ τετραχῆ διελὼν τοὺς μὲν Κέλτας τῆς Ναρβωνίτιδος ἐπαρχίας
ἀπέφηνεν, Ἀκυιτανοὺς δ' οὕσπερ κἀκεῖνος, προσέθηκε δὲ τετταρεσκαίδεκα
ἔθνη τῶν μεταξὺ τοῦ Γαρούνα καὶ τοῦ Λείγηρος ποταμοῦ νεμομένων· τὴν δὲ
λοιπὴν διελὼν δίχα τὴν μὲν Λουγδούνῳ προσώρισε μέχρι τῶν ἄνω μερῶν τοῦ
Ῥήνου, τὴν δὲ τοῖς Βέλγαις. Ὅσα μὲν οὖν φυσικῶς διώρισται δεῖ λέγειν τὸν
γεωγράφον καὶ ὅσα ἐθνικῶς, ὅταν ᾖ καὶ μνήμης ἄξια, ὅσα δ' οἱ ἡγεμόνες πρὸς
τοὺς καιροὺς πολιτευόμενοι διατάττουσι ποικίλως, ἀρκεῖ κἂν ἐν κεφαλαίῳ τις
εἴπῃ, τοῦ δ' ἀκριβοῦς ἄλλοις παραχωρητέον.
| [4,1,1] CHAPITRE PREMIER.
1. La contrée qui succède immédiatement à l'Ibérie est la Celtique {ou
Gaule} transalpine. Nous en avons déjà ci-dessus indiqué
sommairement la figure et l'étendue, il nous faut maintenant la décrire
en détail. Or, on la divisait {anciennement} en trois parties,
l'Aquitaine, la Belgique et la Celtique {proprement dite}, les populations
de l'Aquitaine formant, non seulement par leur idiome, mais encore par
leurs traits physiques beaucoup plus rapprochés du type ibère que du
type galate {ou gaulois}, un groupe complètement à part des autres
peuples de la Gaule, qui ont tous au contraire {un type de physionomie
uniforme}, le vrai type gaulois, et qui ne se distinguent les uns des
autres que parce qu'ils ne parlent pas tous leur langue absolument de
même, mais se servent de plusieurs dialectes ayant entre eux de
légères différences, lesquelles se retrouvent aussi dans la forme de
leurs gouvernements et dans leur manière de vivre. L'Aquitaine et la
Celtique, séparées l'une de l'autre par le mont Cemmène, confinaient
toutes deux au mont Pyréné. Comme nous l'avons dit, en effet, la
Gaule transalpine a pour limite occidentale la chaîne des Pyrénées,
laquelle touche à la fois aux deux mers, à la mer Intérieure d'une part,
à la mer Extérieure de l'autre, et pour limite orientale le cours du Rhin
parallèle au mont Pyréné; enfin pour limites septentrionale et
méridionale l'Océan, qui lui sert de ceinture à partir de l'extrémité
supérieure du mont Pyréné jusqu'aux bouches du Rhin, et la mer de
Massalia et de Narbonne prolongée par la chaîne des Alpes depuis la
Ligystique, où elle commence, jusqu'aux sources du Rhin. Quant au
mont Cemmène, il s'avance perpendiculairement aux Pyrénées, à
travers les plaines de la Gaule, et vient s'arrêter juste au centre du
pays, c'est-à-dire dans les environs de Lugdunum, après un parcours
de 2000 stades environ. Ainsi dans le principe, tandis que le nom
d'Aquitains s'appliquait aux peuples qui occupent, avec la partie
septentrionale du mont Pyréné, tout le versant du Cemmène en
deçà du fleuve Garounas et jusqu'aux bords de l'Océan, le nom de
Celtes désignait ceux qui s'étendent à l'opposite, d'un côté, jusqu'à la
mer de Massalia et de Narbonne, et, de l'autre, jusqu'aux premières
pentes des Alpes, et le nom de Belges comprenait, avec le reste des
peuples habitant le long de l'Océan jusqu'aux bouches du Rhin, une
partie de ceux qui bordent le Rhin et {la haute chaîne} des Alpes. Le
divin César, dans ses Commentaires, suit encore cette division. Mais
Auguste vint qui divisa la Gaule en quatre parties : il fit de l'ancienne
Celtique la province Narbonitide ou Narbonnaise, maintint
l'Aquitaine telle qu'elle était du temps de César, si ce n'est qu'il y
annexa quatorze des peuples compris entre le Garounas et le Liger,
puis, ayant distribué le reste de la Gaule en deux provinces, il rattacha
l'une à Lugdunum, en lui donnant pour limite le cours supérieur du
Rhin, et assigna l'autre aux Belges. A ce propos-là, du reste, {faisons
une réserve et} disons que, si le géographe est tenu d'exposer en
détail les divisions physiques et ethnographiques, et encore rien que
les plus importantes, il doit se borner en revanche à indiquer les
divisions politiques que les princes arrêtent et modifient au gré des
circonstances, et ne le faire même que très sommairement laissant à
d'autres le soin d'en publier le détail exact.
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