Texte grec :
[1,1,12] Ἀλλὰ μὴν ὅτι γε δεῖ πρὸς ταῦτα πολυμαθείας, εἰρήκασι συχνοί.
Εὖ δὲ καὶ Ἵππαρχος ἐν τοῖς πρὸς Ἐρατοσθένην διδάσκει, ὅτι παντὶ,
καὶ ἰδιώτῃ καὶ τῷ φιλομαθοῦντι, τῆς γεωγραφικῆς ἱστορίας
προσηκούσης ἀδύνατον λαβεῖν ἄνευ τῆς τῶν οὐρανίων καὶ τῆς τῶν
ἐκλειπτικῶν τηρήσεων ἐπικρίσεως· οἷον Ἀλεξάνδρειαν τὴν πρὸς
Αἰγύπτῳ, πότερον ἀρκτικωτέρα Βαβυλῶνος ἢ νοτιωτέρα, λαβεῖν οὐχ
οἷόν τε, οὐδ' ἐφ' ὁπόσον διάστημα, χωρὶς τῆς διὰ τῶν κλιμάτων
ἐπισκέψεως· ὁμοίως τὰς πρὸς ἕω παρακεχωρηκυίας ἢ πρὸς δύσιν
μᾶλλον καὶ ἧττον οὐκ ἂν γνοίη τις ἀκριβῶς, πλὴν ἢ διὰ τῶν
ἐκλειπτικῶν ἡλίου καὶ σελήνης συγκρίσεων. Οὗτός τε δὴ ταῦτά φησιν.
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Traduction française :
[1,1,12] 12. Maintenant que l'étude de la géographie exige une grande variété de
connaissances, beaucoup l'ont dit avant nous; Hipparque notamment,
dans sa Critique de la Géographie d'Ératosthène, fait remarquer très-
judicieusement que la connaissance de la géographie, si utile à la fois au
simple particulier et à l'érudit de profession, ne saurait absolument
s'acquérir sans quelques notions préliminaires d'astronomie et sans la
pratique des règles du calcul des éclipses. Comment juger, par exemple,
si Alexandrie d'Égypte est plus septentrionale ou plus méridionale que
Babylone et de combien elle peut l'être, sans recourir à la méthode des
climats? De même, comment savoir exactement si tel pays est plus
avancé vers l'orient et tel autre vers l'occident, autrement que par la
comparaison des éclipses du soleil et de celles de la lune? Ainsi
s'explique Hipparque à cet égard.
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