Texte grec :
[11c,2] Τῆς δὲ χώρας τὰ μὲν κύκλῳ τοῖς Καυκασίοις ὄρεσι περιέχεται· προπεπτώκασι γάρ, ὡς εἶπον, ἀγκῶνες ἐπὶ τὴν μεσημβρίαν εὔκαρποι, περιλαμβάνοντες τὴν σύμπασαν Ἰβηρίαν καὶ συνάπτοντες πρός τε τὴν Ἀρμενίαν καὶ τὴν Κολχίδα· ἐν μέσῳ δ' ἐστὶ πεδίον ποταμοῖς διάρρυτον, μεγίστῳ δὲ τῷ Κύρῳ, ὃς τὴν ἀρχὴν ἔχων ἀπὸ τῆς Ἀρμενίας, εἰσβαλὼν εὐθὺς εἰς τὸ πεδίον τὸ λεχθέν, παραλαβὼν καὶ τὸν Ἄραγον ἐκ τοῦ Καυκάσου ῥέοντα καὶ ἄλλα ὕδατα διὰ στενῆς ποταμίας εἰς τὴν Ἀλβανίαν ἐκπίπτει· μεταξὺ δὲ ταύτης τε καὶ τῆς Ἀρμενίας ἐνεχθεὶς πολὺς διὰ πεδίων εὐβοτουμένων σφόδρα, δεξάμενος καὶ {ἄλλους} πλείους ποταμούς, ὧν ἐστιν ὅ τε Ἀλαζόνιος καὶ ὁ Σανδοβάνης καὶ ὁ Ῥοιτάκης καὶ Χάνης πλωτοὶ πάντες εἰς τὴν Κασπίαν ἐμβάλλει θάλατταν. Ἐκαλεῖτο δὲ πρότερον Κόρος.
|
|
Traduction française :
[11c,2] Quelques-uns des cantons de l'Ibérie sont comme enveloppés par le Caucase. Il se détache en effet, nous l'avons déjà dit, de la chaîne principale du Caucase, et dans la direction du midi, un certain nombre de contreforts aux pentes verdoyantes et cultivées qui rejoignent les monts d'Arménie et de Colchide, formant ainsi une sorte de ceinture tout autour de l'Ibérie. Au centre du pays est une vaste plaine arrosée par plusieurs cours d'eau, dont le plus considérable est le Cyrus. Ce fleuve, qui prend sa source en Arménie, pénètre presque aussitôt dans la plaine dont nous venons de parler, y reçoit l'Aragus lequel descend du Caucase même, et, avec l'Aragus, quelques {autres cours} d'eau, puis entre par une étroite vallée dans l'Albanie, sert ensuite de limite commune à cette contrée et à l'Arménie, et, après avoir largement arrosé de riches prairies couvertes de bestiaux, après s'être grossi encore de plusieurs cours d'eau, tels que l'Alazonius, le Sandobanès, le Rhoetacès et le Chanès, toutes rivières navigables, va se jeter dans la mer Caspienne. Il s'appelait primitivement le Corus.
|
|