[10e,14] καὶ ἐν τῷ Καρπαθίῳ δ' εἰσὶ πολλαὶ τῶν Σποράδων μεταξὺ τῆς Κῶ μάλιστα καὶ
Ῥόδου καὶ Κρήτης: ὧν εἰσιν Ἀστυπάλαιά τε καὶ Τῆλος καὶ Χαλκία καὶ ἃς Ὅμηρος ὀνομάζει
ἐν τῷ καταλόγῳ
Οἳ δ' ἄρα Νίσυρόν τ' εἶχον Κράπαθόν τε Κάσον τε,
καὶ Κῶν, Εὐρυπύλοιο πόλιν, νήσους τε Καλύδνας.
ἔξω γὰρ τῆς Κῶ καὶ τῆς Ῥόδου, περὶ ὧν ἐροῦμεν ὕστερον, τάς τε ἄλλας ἐν ταῖς
Σποράσι τίθεμεν καὶ δὴ καὶ ἐνταῦθα μεμνήμεθα αὐτῶν, καίπερ τῆς Ἀσίας οὐ τῆς Εὐρώπης
ἐγγὺς οὐσῶν, ἐπειδὴ τῇ Κρήτῃ καὶ ταῖς Κυκλάσι καὶ τὰς Σποράδας συμπεριλαβεῖν ἠπείγετό
πως ὁ λόγος: ἐν δὲ τῇ τῆς Ἀσίας περιοδείᾳ τὰς προσεχεῖς αὐτῇ τῶν ἀξιολόγων νήσων
προσπεριοδεύσομεν, Κύπρον καὶ Ῥόδον καὶ Κῶν καὶ τὰς ἐν τῇ ἐφεξῆς παραλίᾳ κειμένας,
Σάμον Χίον Λέσβον Τένεδον: νῦν δὲ τὰς Σποράδας ὧν ἄξιον μνησθῆναι λοιπὸν ἔπιμεν.
| [10e,14] Il y a aussi des Sporades dans la mer Carpathienne, surtout dans la portion
comprise entre Cos, Rhodes et la Crète : tels sont Astypalée, Téles et Chalcos, voire
ces autres îles qu'Homère a énumérées dans le passage suivant du Catalogue des
vaisseaux (Il. II, 676) :
«Et ceux de Nisyre, de Crapathe et de Casos, et ceux de Cos, la cité
d'Eurypyle, et ceux des îles Calydnes».
Oui, nous rangeons ces différentes îles au nombre des Sporades, et, comme telles,
nous croyons devoir les décrire immédiatement, à l'exception pourtant de Cos et de
Rhodes dont nous nous réservons de parler ultérieurement, et quoiqu'elles soient toutes
situées par le fait plus près de l'Asie que de l'Europe, mais nous sentant entraîné pour
ainsi dire par l'enchaînement du discours à comprendre dans un seul et même tableau
avec la Crète et les Cyclades tout le groupe des Sporades. Seulement, quand nous en
serons à décrire l'Asie, nous compléterons cette première esquisse par la description
des grandes îles de Cypre, de Rhodes et de Cos, voire des îles qui leur font suite le long
de la côte d'Asie, telles que Samos, Chios, Lesbos et Ténédos. Achevons donc,
présentement, de passer en revue les plus remarquables d'entre les Sporades
{proprement dites}.
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