Texte grec :
[10b,4] Ἔχει δὲ καὶ ἡ Αἰτωλία ὄρος μέγιστον μὲν τὸν Κόρακα, συνάπτοντα τῇ Οἴτῃ, τῶν δ'
ἄλλων ἐν μέσῳ μὲν μᾶλλον τὸν Ἀράκυνθον, περὶ ὃν τὴν νεωτέραν Πλευρῶνα συνῴκισαν
ἀφέντες τὴν παλαιὰν ἐγγὺς κειμένην Καλυδῶνος οἱ οἰκήτορες, εὔκαρπον οὖσαν καὶ
πεδιάδα, πορθοῦντος τὴν χώραν Δημητρίου τοῦ ἐπικληθέντος Αἰτωλικοῦ· ὑπὲρ δὲ τῆς
Μολυκρείας Ταφιασσὸν καὶ Χαλκίδα, ὄρη ἱκανῶς ὑψηλά, ἐφ' οἷς πολίχνια ἵδρυτο Μακυνία
τε καὶ Χαλκίς, ὁμώνυμος τῷ ὄρει, ἣν καὶ Ὑποχαλκίδα καλοῦσι· Κούριον δὲ πλησίον τῆς
παλαιᾶς Πλευρῶνος, ἀφ' οὗ τοὺς Πλευρωνίους Κουρῆτας ὀνομασθῆναί τινες ὑπέλαβον.
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Traduction française :
[10b,4] L'Aetolie, du reste, renferme elle-même une chaîne de montagnes très
considérable, à savoir la chaîne du Corax, laquelle va se relier à l'Oeta. On y distingue
aussi, mais plus avant dans l'intérieur des terres, un certain nombre de sommets
{isolés}, l'Aracynthus d'abord sur les pentes duquel fut fondée la nouvelle ville de
Pleuron, quand, par suite des incursions répétées de Démétrius l'Aetolique, les
habitants crurent devoir déplacer leur ancienne ville et quitter la plaine fertile qu'elle
occupait dans le voisinage de Calydon ; puis, au-dessus de Molycria, le Taphiassus et le
Chalcis, montagnes encore passablement hautes et qui supportaient autrefois les
petites places de Macynia et de Chalcis (cette dernière, dont le nom était celui de la
montagne elle-même, est appelée quelquefois aussi Hypochalcis) ; enfin, le Curius qui
s'élève non loin de l'emplacement de Palaeopleuron, et de qui les anciens Pleuroniens
ont bien pu, comme on l'a supposé, emprunter dans un temps le nom de Curètes.
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