Texte grec :
[10b,3] Αἰτωλῶν δ' εἰσὶ Καλυδών τε καὶ Πλευρών, νῦν μὲν τεταπεινωμέναι, τὸ δὲ παλαιὸν
πρόσχημα τῆς Ἑλλάδος ἦν ταῦτα τὰ κτίσματα. Καὶ δὴ καὶ διῃρῆσθαι συνέβαινε δίχα τὴν
Αἰτωλίαν, καὶ τὴν μὲν ἀρχαίαν λέγεσθαι τὴν δ' ἐπίκτητον· ἀρχαίαν μὲν τὴν ἀπὸ τοῦ
Ἀχελώου μέχρι Καλυδῶνος παραλίαν ἐπὶ πολὺ καὶ τῆς μεσογαίας ἀνήκουσαν εὐκάρπου τε
καὶ πεδιάδος, ᾗ ἐστὶ καὶ Στράτος καὶ τὸ Τριχώνιον ἀρίστην ἔχον γῆν· ἐπίκτητον δὲ τὴν τοῖς
Λοκροῖς συνάπτουσαν ὡς ἐπὶ Ναύπακτόν τε καὶ Εὐπάλιον, τραχυτέραν τε οὖσαν καὶ
λυπροτέραν, μέχρι τῆς Οἰταίας καὶ τῆς Ἀθαμάνων καὶ τῶν ἐφεξῆς ἐπὶ τὴν ἄρκτον ἤδη
περιισταμένων ὀρῶν τε καὶ ἐθνῶν.
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Traduction française :
[10b,3] Les Aetoliens, à leur tour, ont deux villes principales, Calydon et Pleuron, toutes
deux à vrai dire bien déchues aujourd'hui, mais qui ont été dans un temps l'ornement
même de la Grèce. {L'existence d'une double capitale s'explique} par la division du pays
en deux provinces appelées l'Aetolie ancienne et l'Aetolie Epictète, et comprenant, la
première, toute la côte qui s'étend de l'Achéloüs à Calydon, plus une bonne partie des
riches plaines de l'intérieur jusqu'aux environs de Stratos et de Trichonium (c'est dans
cette dernière localité que se trouvent situées les terres les plus fertiles) ; la seconde,
tout le pays relativement plus sauvage et plus pauvre qui s'étend le long de la frontière
de Locride (dans la direction par conséquent de Naupacte et d'Eupalium), pour remonter
ensuite jusqu'à la région de l'Oeta et à l'Athamanie, voire plus loin jusqu'à cette ceinture
de montagnes et de peuples {barbares} qui enveloppe l'Aetolie au nord.
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