Texte grec :
[10b,26] Ὁ μὲν οὖν Ἔφορος πρὸ τῶν Τρωικῶν ἤδη τὴν Ἀκαρνανίαν ὑπὸ τῷ Ἀλκμέωνι
ποιήσας, τό τε Ἄργος τὸ Ἀμφιλοχικὸν ἐκείνου κτίσμα ἀποφαίνει, καὶ τὴν Ἀκαρνανίαν
ὠνομάσθαι φησὶν ἀπὸ τοῦ παιδὸς αὐτοῦ Ἀκαρνᾶνος, Ἀμφιλόχους δὲ ἀπὸ τοῦ ἀδελφοῦ
Ἀμφιλόχου· ὥστε ἐκπίπτει εἰς τὰ παρὰ τὴν ὁμηρικὴν ἱστορίαν λεγόμενα. Θουκυδίδης δὲ καὶ
ἄλλοι τὸν Ἀμφίλοχον ἀπὸ τῆς στρατείας τῆς Τρωικῆς ἐπανιόντα, οὐκ ἀρεσκόμενον τοῖς ἐν
Ἄργει, ταύτην οἰκῆσαί φασι τὴν χώραν, οἱ μὲν κατὰ διαδοχὴν ἥκοντα τῆς τοῦ ἀδελφοῦ
δυναστείας, οἱ δ' ἄλλως. Καὶ ἰδίᾳ μὲν περὶ Ἀκαρνάνων ταῦτα λέγοιτ' ἄν, κοινῇ δ' ὅσα καὶ
τοῖς Αἰτωλικοῖς ἐπιπλέκεται νῦν ἐροῦμεν, τὰ Αἰτωλικὰ λέγοντες ἐφεξῆς ὅσα προσλαβεῖν τοῖς
εἰρημένοις ἔγνωμεν.
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Traduction française :
[10b,26] Mais ce qu'il y a de sûr, c'est qu'en admettant, comme il fait, que l'Acarnanie
était, dès avant la guerre de Troie, tombée au pouvoir d'Alcmaeon, Ephore a été amené
à attribuer au même prince la fondation d'Argos Amphilochicum et à prétendre que
c'était de lui que l'Acarnanie et l'Amphilochie avaient reçu leurs noms, la première, en
honneur de son fils Acarnân, la seconde, en honneur d'Amphilochus, son frère, et que
par là Ephore a donné en plein dans le système anti-homérique. Au contraire, nous
lisons dans Thucydide et dans maint autre historien qu'Amphilochus revenait de Troie,
quand, mécontent des événements survenus dans Argos, et appelé peut-être aussi par
la nécessité de recueillir la succession de son frère ou par tout autre motif, il se rendit en
Acarnanie. Laissons au surplus ces questions qu'on peut considérer comme
particulières à l'Acarnanie, pour en examiner d'autres qui ne touchent plus ce pays
qu'indirectement et en tant que son histoire se trouve liée à celle de l'Aetolie : ce sera
bien, par le fait, revenir encore une fois aux antiquités aetoliennes, mais nous le ferons
pour compléter utilement ce que nous en avons déjà dit.
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