Texte grec :
[10b,20] Αἱ δὲ τῶν Ταφίων νῆσοι, πρότερον δὲ Τηλεβοῶν, ὧν ἦν καὶ ἡ Τάφος νῦν δὲ
Ταφιὰς καλουμένη, χωρὶς ἦσαν τούτων οὐ τοῖς διαστήμασιν ̔ἐγγὺς γὰρ κεῖνταἰ ἀλλὰ ὑφ'
ἑτέροις ἡγεμόσι ταττόμεναι, Ταφίοις καὶ Τηλεβόαις· πρότερον μὲν οὖν Ἀμφιτρύων
ἐπιστρατεύσας αὐτοῖς μετὰ Κεφάλου τοῦ Δηιονέως ἐξ Ἀθηνῶν φυγάδος, ἐκείνῳ τὴν ἀρχὴν
παρέδωκεν αὐτῶν· ὁ δὲ ποιητὴς ὑπὸ Μέντῃ τετάχθαι φησὶ λῃστὰς καλῶν αὐτούς, καθάπερ
καὶ τοὺς Τηλεβόας ἅπαντάς φασι. Τὰ μὲν περὶ τὰς νήσους τὰς πρὸ τῆς Ἀκαρνανίας ταῦτα.
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Traduction française :
[10b,20] Mais le groupe d'îles occupé par les Taphiens et antérieurement par les
Téléboens, groupe comprenant entre autres îles celle de Taphos (la Taphiûs actuelle),
était séparé des Echinades, non par la distance (car les deux groupes sont fort
rapprochés), mais parce que, sous ses chefs Taphiens et Téléboens, il forma toujours
un Etat indépendant. Plus anciennement, à vrai dire, il avait été envahi et conquis par
Amphitryon, qui en avait cédé la souveraineté à son compagnon Céphale, fils de
Déionée, alors chassé d'Athènes, sa patrie. Homère, lui, donne Mentès pour chef aux
Taphiens et qualifie ce peuple de pirates : et il paraît constant en effet que déjà toute la
nation téléboenne ne vivait que de piraterie. Nous n'en dirons pas davantage sur les
îles situées en avant de l'Acarnanie.
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