Texte grec :
[9b,34] Τὸ δὲ Τηνερικὸν πεδίον ἀπὸ Τηνέρου προσηγόρευται μυθεύεται δ´
Ἀπόλλωνος υἱὸς ἐκ Μελίας, προφήτης τοῦ μαντείου κατὰ τὸ Πτῷον ὄρος, ὅ
φησιν εἶναι τρικόρυφον ὁ αὐτὸς ποιητής „καί ποτε τὸν τρικάρανον Πτωίου
κευθμῶνα κατέσχεθε·“ καὶ τὸν Τήνερον καλεῖ „ναοπόλον μάντιν δαπέδοισιν
ὁμοκλέα.“ ὑπέρκειται δὲ τὸ Πτῷον τοῦ Τηνερικοῦ πεδίου καὶ τῆς Κωπαΐδος
λίμνης πρὸς Ἀκραιφίῳ· Θηβαίων δ´ ἦν τό τε μαντεῖον καὶ τὸ ὄρος· τὸ δ´
Ἀκραίφιον καὶ αὐτὸ κεῖται ἐν ὕψει. φασὶ δὲ τοῦτο καλεῖσθαι Ἄρνην ὑπὸ τοῦ
ποιητοῦ, ὁμώνυμον τῇ Θετταλικῇ.
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Traduction française :
[9b,34] La plaine Ténérique tire son nom du héros Ténérus, né, suivant la
fable, d'Apollon et de Mélia, puis attaché par le dieu en qualité de
prophète à l'oracle de Ptoüs. Le même poète, Alcée, prête à cette montagne
un triple sommet, il dit :
«Naguère du Ptoüs aux trois cimes il occupa les sombres retraites».
Et comment désigne-t-il Ténérus ? Il l'appelle :
«Le ministre du temple, à la voix prophétique, de qui ce sol sacré a
emprunté son nom».
Le mont Ptoüs domine toute la plaine Ténérique et la partie du lac Copaïs
voisine d'Acraephium. L'Oracle ou Mantéum dépendait, comme la montagne
elle-même, du territoire de Thèbes. Quant au bourg d'Acraephium, qui,
ainsi qu'Oncheste, est bâti sur une hauteur ; il n'est autre, suivant
certains géographes, que le lieu appelé par Homère du nom thessalien d'Arné.
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