Texte grec :
[9b,21] {Αὗται δ´ αἱ} λίμναι τὴν τάξιν τῶν ἐφεξῆς τόπω{ν ὑπογράφουσιν ὥστε}
λόγῳ περιληφθῆναι σαφῶς, ὅτι ὁ {ποιητὴς ἀτάκτως χρῆται} τοῖς ὀνόμασι τῶν
τόπων τῶν τε ἀξ{ιολόγων καὶ τῶν μή· καὶ} χαλεπὸν ἐν τοσούτοις καὶ ἀσήμοις
τοῖς πλείστοις καὶ ἐν μεσογαίᾳ μηδαμοῦ τῇ τάξει διαπεσεῖν· ἡ παραλία δ´ ἔχει τι
πλεονέκτημα πρὸς τοῦτο· καὶ γνωριμώτεροι οἱ τόποι, καὶ ἡ θάλαττα τό γε ἑξῆς
ὑπαγορεύει βέλτιον· διόπερ καὶ ἡμεῖς ἐκεῖθεν πειρώμ{εθα περιοδεύειν}· ἐνταῦθα
δ´ ἐάσαντες τοῦτο τῷ π{οιητῇ ἀκολουθοῦντες ποιήσομεν τὴν} διαρίθμησιν,
προστιθέντες ὅ τι ἂν χρήσιμον ᾖ {πρὸς τὴν ὑπόθεσι}ν ἡμῖν, ὑπ´ ἐκείνου δὲ
παραλειφθέν. ἄρχεται {δ´ ἀπὸ τῆς Ὑρί}ης καὶ τῆς Αὐλίδος, περὶ ὧν εἰρήκαμεν.
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Traduction française :
[9b,21] Nous pourrions à la rigueur, en prenant pour base de la description
qui va suivre l'ordre même dans lequel se succèdent ces lacs, donner à nos
lecteurs le moyen de se représenter clairement par la pensée la situation
respective des lieux et de suppléer ainsi au peu de méthode du poète, qui
énumère pêle-mêle toutes les localités, importantes ou non ; mais il
serait bien difficile, avec un si grand nombre de lieux, obscurs pour la
plupart, et tous situés dans l'intérieur des terres, que nous
n'intervertissions pas quelquefois l'ordre géographique. A cet égard les
côtes offrent un avantage véritable : les localités qu'elles présentent
sont généralement plus connues, et la mer semble prendre soin d'en
dérouler elle-même aux yeux la suite exacte, c'est pourquoi nous aimons
dans nos descriptions topographiques à prendre toujours la côte pour point
de départ. Ici cependant, à défaut d'un pareil secours, nous suivrons {de
préférence} l'ordre même qu'a suivi le poète dans l'énumération des lieux,
nous contentant, quand il aura omis quelque détail que nous jugerons utile
pour le but que nous nous proposons, de l'ajouter. C'est par {Hyria} et
par Aulis, dont nous avons déjà parlé, qu'Homère commence son énumération.
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