Texte grec :
[9b,20] {Τῶν δὲ περι}κειμένων λιμνῶν ἐστιν ἥ τε * Τρεφία καὶ ἡ Κ{ηφισσίς, ἧς}
μέμνηται καὶ Ὅμηρος „ὅς ῥ´ ἐν Ὕλῃ ναίεσκε μέγα πλούτοιο μεμηλώς, λίμνῃ
κεκλιμένος Κηφισσίδι.“ οὐ γὰρ λίμνην τὴν Κωπαΐδα βούλεται λέγειν, ὡς οἴονταί
τινες, ἀλλὰ τὴν Ὑλικὴν προσαγορευομένην ἀπὸ τῆς πλησίον κώμης ἣν καλοῦσιν
Ὕλας, οὐδὲ Ὕδην, ὡς ἔνιοι γράφουσιν „ὅς ῥ´ ἐν „Ὕδῃ ναίεσκεν.“ ἡ μὲν γάρ ἐστιν
ἐν Λυδίᾳ „Τμώλῳ „ὑπὸ νιφόεντι, Ὕδης ἐν πίονι δήμῳ,“ ἡ δὲ Βοιωτιακή· ἐπιφέρει
γοῦν τῷ „λίμνῃ κεκλιμένος Κηφισσίδι“ τὸ „πὰρ δὲ οἱ ἄλλοι ναῖον Βοιωτοί.“ ἡ μὲν
γάρ ἐστι μεγάλη καὶ οὐκ ἐν τῇ Θηβαΐδι, ἡ δὲ μικρά, ἐκεῖθεν δι´ ὑπονόμων
πληρουμένη, κειμένη μεταξὺ Θηβῶν καὶ Ἀνθηδόνος. Ὅμηρος δ´ ἑνικῶς ἐκφέρει
τοτὲ μὲν ἐκτείνων τὴν πρώτην συλλαβήν, ὡς ἐν τῷ καταλόγῳ „ἠδ´ Ὕλην καὶ
Πετεῶνα,“ ποιητικῶς, τοτὲ δὲ συστέλλων „ὅς ῥ´ ἐν Ὕλῃ ναίεσκε“ „σκυτοτόμων
ὄχ´ ἄριστος Ὕλῃ „ἔνι οἰκία ναίων.“ οὐδ´ ἐνταῦθα εὖ γραφόντων τινῶν Ὕδῃ ἔνι·
οὐ γὰρ ὁ Αἴας ἐκ Λυδίας τὸ σάκος μετεπέμπετο.
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Traduction française :
[9b,20] Parmi ces lacs ou marais on distingue celui de Tréphie et le
C{éphissis} que mentionne Homère {à propos d'Oresbius} (Il. V, 708) :
«Il habitait dans Hylé, surveillant avec grand soin ses riches domaines
adossés au lac Céphissis».
Homère, effectivement, n'a point voulu parler ici du lac Copaïs, comme
quelques-uns le croient, mais bien du lac Hylicé, ainsi nommé aujourd'hui
du bourg d'Hylé qui l'avoisine. Quelques grammairiens, il est vrai, lisent
«g-os g-r'en g-Udê g-naiesken (Hydé au lieu d'Hylé), mais cette leçon est
évidemment vicieuse, car Hydé est le nom d'une localité de Lydie,
«Au pied du Tmole neigeux, dans les grasses campagnes d'Hydé» (Il. XX,
385), et il s'agit ici d'un lieu de Béotie, comme le prouve ce détail,
par de g-oi g-alloi g-naion g-Boiôtoi, «Ici habitaient d'autres tribus
béotiennes», détail dont Homère fait suivre les mots g-limnê g-keklimenos g-Kêphissidi.
D'ailleurs, tandis que le Copaïs est grand et se trouve situé en dehors de
la Thébaïde, l'Hylicé, qui n'a pour l'alimenter que les eaux qu'il tire du
Copaïs par des canaux souterrains, est petit et se trouve placé entre
Thèbes et Anthédon. Au lieu d'Hylae, seulement, Homère emploie toujours la
forme Hylé, au singulier, avec la première syllabe tantôt longue comme
dans ce vers du Catalogue (II, 500) :
g-êd' g-Ylên g-kai g-Petôna,
tantôt brève par licence poétique, comme dans ce passage de l'Iliade
(Ibid. V, 708) g-os g-r'ev g-Ylê g-naieske,
et dans cet autre (Il. VII, 221) :
g-skutotomôn g-och'aristos g-Ylê g-eni g-oikia g-naiôn,
où l'on a eu tort aussi d'introduire la leçon g-Ydê g-eni, Ajax n'ayant pas
assurément fait venir son bouclier de Lydie.
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